SAO PAULO, Brésil (AFP) - Michael Schumacher (Ferrari) piaffait d'impatience à l'idée de piloter la F2002 au Grand Prix du Brésil, troisième épreuve du Championnat du monde de Formule 1, cette fin de semaine sur le circuit d'Interlagos à Sao Paulo.

Certain de disposer de l'arme fatale capable de le propulser vers de nouvelles victoires et un cinquième titre mondial, l'Allemand ne cachait pas sa satisfaction de pouvoir enfin disposer de la dernière née des usines de Maranello, la nouvelle création de Rory Byrne.

"Je dois dire que je suis très heureux de disposer de cette F2002, même si j'ai pu récolter 14 points inattendus avec l'ancienne. Dès que j'ai pris en mains la 2002, j'ai été impatient de la piloter en course tant elle est plus rapide que la 2001. J'ai toujours été optimiste quand à nos possibilités de vaincre au Brésil. Je le suis encore plus maintenant", déclare enthousiaste le quadruple champion du monde.

Si toutefois la F2002 venait à montrer quelques signes de faiblesse d'ici dimanche, le pilote allemand pourrait toujours se rabattre sur la "bonne vieille F2001". Le baptême de la nouvelle monoplace risque en effet d'être difficile tant le tracé d'Interlagos est exigeant, la chaleur lourde et les averses orageuses possibles.

"Ce sera un test probant car nous n'avons jamais tourné dans les conditions que nous allons rencontrer ici", note ainsi Michael Schumacher.

Ralf confiant

Rubens Barrichello, lui, n'aura pas cette chance. Il devra se satisfaire de l'ancienne F2001 pour "son" Grand Prix, une course qui, jusqu'à maintenant, a été la meilleure et la pire des choses.

"La meilleure parce que je suis chez moi, devant mon public, le soir en rentrant du circuit, je suis en famille. La pire en raison de la pression que je subis et de l'incroyable série au niveau des résultats. Je n'ai terminé qu'un Grand Prix du Brésil. C'était 1994", indique le Brésilien.

Ferrari a décidé de lancer la F2002 dans le grand bain de la course afin de faire face à la menace de ses rivaux, de Williams-BMW notamment, l'équipe en forme de ce début de saison. L'écurie anglo-allemande reste en effet sur un succès probant, un "doublé" en Malaisie, et retrouve un terrain sur lequel, l'an dernier, elle avait brillé de mille feux sans pouvoir toutefois concrétiser ses performances.

Cette fois, Ralf Schumacher et Juan Pablo Montoya comptent bien réussir. "Je crois vraiment que nous pouvons battre à nouveau Ferrari au Brésil, prévient Ralf Schumacher, le vainqueur de Sepang. Je suis très confiant, surtout après nos essais de Barcelone où nous avons testé quelques petits changements aérodynamiques".

"Préparation spéciale"

L'an passé en revanche, le sort avait été plus profitable aux McLaren. David Coulthard s'était imposé à Interlagos. Mais cette saison, McLaren-Mercedes semble marquer le pas. Incapable de se hisser au niveau de Ferrari et Williams-BMW aux essais, le moteur Mercedes souffre d'une fragilité inquiétante ayant éliminé Coulthard et Kimi Raikkonen en Malaisie.

Si McLaren persistait à rencontrer des problèmes, Sauber, avec son jeune espoir Felipe Massa qui sera chez lui, Renault et peut-être même Toyota, en dépit de son inexpérience au Brésil, pourraient en profiter. Ce que le clan Honda, BAR et Jordan, Jaguar, Arrows et Minardi n'ont guère de chance de réussir.

Mais si le Grand Prix du Brésil s'annonce dur pour les mécaniques, il le sera également pour les organismes des pilotes. "On y tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, le revêtement est bosselé et il y a une succession de courbes à gauche avec des G importants, souligne Michael Schumacher. Cela exige une préparation spéciale. Une certitude, ce sera une course intéressante".