Une expérience que je n'oublierai pas
Course dimanche, 30 juin 2002. 15:55 mardi, 10 déc. 2024. 06:25
S'il est une expérience que je ne suis pas prêt d'oublier dans ma carrière de pilote, c'est le Grand Prix du Brésil, que j'ai couru en 1999 avec Minardi-Ford. Une fin de semaine inoubliable.
Je remplaçais le pilote régulier de cette écurie, Luca Badoer, qui avait subi une fracture du poignet.
J'avais appris que je le remplaçais huit jours avant la course et j'étais tout excité. Ça été un moment fabuleux, une belle opportunité car tout pilote vise un jour courir en Formule Un et j'allais réaliser mon rêve.
On avait fait une bonne performance puisqu'on s'était classé 17e sur la grille de départ.
J'étais un peu nerveux au début des qualifications et de la course, mais après, ça allait bien. Les résultats que j'ai connus ont aidé. Ça se passait bien pendant la course et la nervosité était tombée. Bien sûr, je devais rester concentré.
Pendant la course, mon aileron avant s'est cassé et j'ai quitté la piste. Ma course était terminée. C'était un défaut de carbone qui avait été la cause du bris. L'aileron s'était affaissé et la voiture a tiré tout droit dans le mur alors que je roulais à 260 kilomètres/heure.
Je n'ai pas été blessé physiquement, mais c'était dommage que ma course prenne fin de cette façon. J'étais au dixième rang quand j'ai abandonné et j'estimais pouvoir terminer sixième ou septième, un peu frustrant... mais ça fait partie de la compétition.
À ce moment-là, j'étais avec Prost et j'avais été prêté à l'équipe Minardi le temps d'un Grand Prix.
Minardi aurait aimé que je demeure avec eux, mais comme j'étais engagé chez Prost, je n'ai pu me libérer. J'avais un contrat de Formule 3000 en plus d'être pilote d'essai avec cette équipe.
Minardi était toujours classé 21e et 22e, donc prenait presque toujours le départ sur la dernière ligne et je m'étais qualifié en 17e position, c'était vraiment génial.
Le circuit d'Interlagos, où se tient le Grand Prix du Brésil, est très bosselé, très technique et compte beaucoup de courbes, mais pour y piloter, c'est une bonne piste.
Des prêts de pilotes comme ça, entre écuries, sont des choses possibles, mais peu probables. Je le répète, je suis chez Toyota à titre de pilote d'essai et je me concentre sur mon travail pour faire progresser la voiture et je ne pense à rien d'autre que ça. Si on m'appelle, je suis prêt!
Questions d'Internautes
Pascal Cloutier me demande si je me sens menacé quand Toyota fait appel à des pilotes provenant d'autres séries comme CART (Cristiano da Matta et Toranosuke Takagi) ou l'Indy Racing League (Helio Castroneves).
Non, je me concentre sur mon travail, ce que j'ai à faire. C'est normal qu'un constructeur comme Toyota fasse appel à des pilotes comme ça. C'est un programme d'essais différent alors, et je n'ai pas cherché à en savoir plus.
Comme je l'ai dit il y a une semaine ou deux, le fait de faire partie d'une écurie comme Toyota, c'est déjà fantastique car c'est très difficile de percer pour être pilote de Formule Un, mais aussi pour être pilote d'essai. J'ai confiance en mon équipe et cette dernière me fait aussi confiance.
Olivier me demande s'il est vrai que les pilotes, lors des essais, prennent des réglages différents afin d'essayer le plus de configurations possibles.
Absolument! En fait, nous essayons beaucoup de configurations et nous déterminons laquelle est la meilleure pour la course à venir.
François Duranleau demande ce que vise Toyota à long terme, s'il veut être en mesure de se mesurer aux "top teams".
Oui, je pense. Mais il ne faut pas être prétentieux, il faut développer la voiture, l'ajuster, faire des expériences et voir ce que ça donne petit à petit. Nous n'avons pas d'échéancier.
Nous en sommes à une première année et ce qui est important, c'est de progresser d'année en année pour arriver le plus rapidement possible parmi les écuries de tête.
François me demande aussi si battre Honda était un objectif pour Toyota.
Je ne pourrai répondre à cette question car je ne suis pas non plus dans le secret des dieux. Il y a tellement de constructeurs impliqués qu'il est bon de les battre tous.
La semaine prochaine, je reviendrai sur le Grand Prix de Grande-Bretagne et répondrai à d'autres questions... Continuez de m'écrire!
À la prochaine,
Stéphane
Je remplaçais le pilote régulier de cette écurie, Luca Badoer, qui avait subi une fracture du poignet.
J'avais appris que je le remplaçais huit jours avant la course et j'étais tout excité. Ça été un moment fabuleux, une belle opportunité car tout pilote vise un jour courir en Formule Un et j'allais réaliser mon rêve.
On avait fait une bonne performance puisqu'on s'était classé 17e sur la grille de départ.
J'étais un peu nerveux au début des qualifications et de la course, mais après, ça allait bien. Les résultats que j'ai connus ont aidé. Ça se passait bien pendant la course et la nervosité était tombée. Bien sûr, je devais rester concentré.
Pendant la course, mon aileron avant s'est cassé et j'ai quitté la piste. Ma course était terminée. C'était un défaut de carbone qui avait été la cause du bris. L'aileron s'était affaissé et la voiture a tiré tout droit dans le mur alors que je roulais à 260 kilomètres/heure.
Je n'ai pas été blessé physiquement, mais c'était dommage que ma course prenne fin de cette façon. J'étais au dixième rang quand j'ai abandonné et j'estimais pouvoir terminer sixième ou septième, un peu frustrant... mais ça fait partie de la compétition.
À ce moment-là, j'étais avec Prost et j'avais été prêté à l'équipe Minardi le temps d'un Grand Prix.
Minardi aurait aimé que je demeure avec eux, mais comme j'étais engagé chez Prost, je n'ai pu me libérer. J'avais un contrat de Formule 3000 en plus d'être pilote d'essai avec cette équipe.
Minardi était toujours classé 21e et 22e, donc prenait presque toujours le départ sur la dernière ligne et je m'étais qualifié en 17e position, c'était vraiment génial.
Le circuit d'Interlagos, où se tient le Grand Prix du Brésil, est très bosselé, très technique et compte beaucoup de courbes, mais pour y piloter, c'est une bonne piste.
Des prêts de pilotes comme ça, entre écuries, sont des choses possibles, mais peu probables. Je le répète, je suis chez Toyota à titre de pilote d'essai et je me concentre sur mon travail pour faire progresser la voiture et je ne pense à rien d'autre que ça. Si on m'appelle, je suis prêt!
Questions d'Internautes
Pascal Cloutier me demande si je me sens menacé quand Toyota fait appel à des pilotes provenant d'autres séries comme CART (Cristiano da Matta et Toranosuke Takagi) ou l'Indy Racing League (Helio Castroneves).
Non, je me concentre sur mon travail, ce que j'ai à faire. C'est normal qu'un constructeur comme Toyota fasse appel à des pilotes comme ça. C'est un programme d'essais différent alors, et je n'ai pas cherché à en savoir plus.
Comme je l'ai dit il y a une semaine ou deux, le fait de faire partie d'une écurie comme Toyota, c'est déjà fantastique car c'est très difficile de percer pour être pilote de Formule Un, mais aussi pour être pilote d'essai. J'ai confiance en mon équipe et cette dernière me fait aussi confiance.
Olivier me demande s'il est vrai que les pilotes, lors des essais, prennent des réglages différents afin d'essayer le plus de configurations possibles.
Absolument! En fait, nous essayons beaucoup de configurations et nous déterminons laquelle est la meilleure pour la course à venir.
François Duranleau demande ce que vise Toyota à long terme, s'il veut être en mesure de se mesurer aux "top teams".
Oui, je pense. Mais il ne faut pas être prétentieux, il faut développer la voiture, l'ajuster, faire des expériences et voir ce que ça donne petit à petit. Nous n'avons pas d'échéancier.
Nous en sommes à une première année et ce qui est important, c'est de progresser d'année en année pour arriver le plus rapidement possible parmi les écuries de tête.
François me demande aussi si battre Honda était un objectif pour Toyota.
Je ne pourrai répondre à cette question car je ne suis pas non plus dans le secret des dieux. Il y a tellement de constructeurs impliqués qu'il est bon de les battre tous.
La semaine prochaine, je reviendrai sur le Grand Prix de Grande-Bretagne et répondrai à d'autres questions... Continuez de m'écrire!
À la prochaine,
Stéphane