NURBURGRING, Allemagne (PC) - Jacques Villeneuve n'a que de bons souvenirs sur le célèbre tracé du Nürburgring. C'est là qu'il a remporté sa première victoire en Formule 1 en 1996 et c'est également là qu'il a signé sa 11e et dernière en 1997.

Cette année, évidemment, à moins d'un extraordinaire concours de circonstances, il ne grimpera pas sur la plus haute marche du podium. En 10 ans, la donne a beaucoup changé pour le pilote Québécois qui, de cette période faste, n'a gardé que le sens de l'attaque.

A Monaco, cette générosité dans l'effort a eu les fâcheuses conséquences que l'on sait quand il a attaqué son coéquipier et compromis les chances de points de l'écurie. Une erreur qui lui a valu un petit détour par l'usine de Hinwill sur le chemin du Nürburg pour s'entretenir avec Peter Sauber.

"Cette réunion n'avait rien d'une convocation, a-t-il rectifié. Peter ne voulait pas d'explication à chaud et a préféré que l'on se voit à l'usine. La conversation a été normale. Il est déçu. Moi aussi! C'est toujours très frustrant de perdre un bon résultat. Bon, on s'est expliqué et la page est tournée."

C'est donc sur une page blanche qu'ont débuté les essais libres du Grand Prix d'Europe, 7e manche du championnat du monde. Des essais qui, malheureusement, n'ont guère souri à l'écurie suisse.

"Nous sommes assez loin aujourd'hui mais nous avons toujours roulé avec de l'essence, a souligné Villeneuve au terme des deux heures d'essais.

"J'espère simplement que ce n'est pas le cas de tous nos adversaires. Cela dit, il ne faut pas se voiler la face, nous ne sommes pas vites. Nous glissons beaucoup mais tout le monde est à la même enseigne. L'équilibre de la voiture est bon et, honnêtement, je ne sais pas trop ce que nous pouvons espérer demain. Quand on glisse autant, on dégrade évidemment les pneus. Donc, pour le moment, ce n'est guère encourageant."