SILVERSTONE (AFP) - Le bilan est maigre pour Willliams-BMW et McLaren-Mercedes au moment d'aborder le Grand Prix de Grande-Bretagne, dixième épreuve du Championnat du monde de Formule 1, sur leurs terres cette fin de semaine à Silverstone.

Une seule victoire pour chacune d'elles (Ralf Schumacher en Malaisie et David Coulthard à Monaco), face aux sept de Ferrari (six pour Michael Schumacher, un pour Rubens Barrichello), les deux équipes britanniques, qui, hier, prétendaient disputer les titres à la Scuderia, sont loin du compte.

D'autant que si elle semblait la mieux armée en début de saison, l'écurie de Frank Williams a régressé peu à peu, malgré les coups d'éclat de Juan Pablo Montoya en qualifications (trois positions de pointe consécutives).

En course, les Williams-BMW perdent de leur superbe quand elles ne sont pas victimes d'un manque de fiabilité. Alors que, dans le même temps, McLaren parait se ressaisir. Sans pouvoir toutefois contester l'écrasante suprématie de Ferrari.

"Nous connaissons des problèmes de pneumatiques mais cela ne dépend pas de Michelin. C'est à nous d'adapter notre voiture aux pneus", insistait Ralf Schumacher au soir d'un décevant Grand Prix d'Europe il y a quinze jours.

Si Williams dispose d'un "super moteur" BMW, le châssis n'est pas à la hauteur, usant plus rapidement que les McLaren les gommes du manufacturier français.

Fossé énorme

On sait, tant chez Williams que chez McLaren, que le fossé est énorme avec Ferrari. Qu'il faudra sans doute attendre la saison prochaine pour envisager se mettre au niveau de l'équipe italienne. Au mieux. Mais, l'espoir reste néanmoins de mise à l'aube du Grand Prix de Grande-Bretagne.

Les deux écuries britanniques ne se retrouvent-elles pas à domicile ? Sur un circuit où elles se sont imposées à de multiples reprises, McLaren détenant le record avec douze victoires en Angleterre, contre huit à Williams. L'équipe de Ron Dennis ne reste-t-elle pas sur trois succès d'affilée ?

"Je prends toujours autant de plaisir à courir à Silverstone, déclare d'ailleurs David Coulthard victorieux en 1999 et 2000. Il y a une atmosphère électrique, le soutien des spectateurs pour McLaren, pour moi, est total. En neuf participations, j'ai terminé six fois dans les points. Dont deux fois sur la plus haute marche du podium, autant de victoires qui restent des hauts faits dans ma carrière".

Le Britannique aimerait se mettre à nouveau en évidence. D'autant que, comme Williams, l'écurie McLaren profite de la petite distance qui sépare son usine du circuit pour inviter tous les employés à assister à la course.

McLaren, Coulthard et Kaikkonen ne veulent donc pas désarmer. Chez Williams aussi on compte marquer un net progrès, être plus compétitif. "Le circuit est un compromis entre des parties lentes et rapides, ce qui par le passé ne nous a pas trop bien réussi, explique Ralf Schumacher. Mais nous disposerons de quelques nouveautés aérodynamiques qui, je l'espère, nous permettrons d'être plus performants".

Echaudé par trois abandons successifs ces dernières semaines, Juan Pablo Montoya, lui, ne veut pas trop se faire d'illusions. "Ce sera une course dure, très dure", prévient le Colombien. Car Ferrari reste plus que jamais le grandissime favori. Encore et toujours.