Montréal - C'est à compter de dimanche que l'équipe Dion entamera sa conquête du titre mondial aux Championnats du monde juniors de curling présentés à Östersund, en Suède. William Dion, Miguel Bernard, Jean-Michel Arsenault et Éric Lachance, qui représenteront le Canada, se mesureront aux Allemands dans leur premier match du tournoi.

C'est dans cette même ville d'Ostersünd, en 1999, que Marie-France Larouche, Nancy Bélanger, Marie-Eve Létourneau et Valérie Grenier avaient remporté le bronze aux Championnats du monde juniors féminin grâce à une victoire de 10-3 contre l'équipe hôte.

« De revenir à notre tour à Östersund, c'est un petit plus. Et d'ailleurs, la première fois que les Québécois ont gagné le Championnat canadien junior, c'était à Sault Ste. Marie, il y a 28 ans, sur la même glace où nous avons gagné notre titre national », a fait remarquer le skip William Dion en entrevue, quelques minutes avant son vol pour la Suède.

Première équipe masculine originaire du Québec à représenter le Canada aux Championnat du monde depuis celle de Michel Ferland en 1992, l'équipe Dion, entraînée par Benoît Arsenault, a fait preuve qu'elle pouvait bien jouer sous la pression, d'autant plus qu'elle a été formée il y a à peine quatre mois. Dion et Bernard faisaient partie de la même équipe médaillée de bronze aux Championnats canadiens juniors l'an dernier, mais Arsenault et Lachance se sont joints à eux en début de saison.

« C'est un très grand honneur pour nous d'être aux Championnats du monde et ça sera l'expérience d'une vie. Nous sommes assez calmes et nous avons fait la même préparation qu'à l'habitude, indique Dion. Nous essayons d'éviter de penser qu'il s'agit d'une grosse compétition. Nous allons là pour jouer au curling, point. Une fois que nous sommes sur la glace, nous ne voyons rien d'autre que le jeu, peu importe l'équipe que nous affrontons. Tout a bien fonctionné aux Championnats canadiens, alors nous allons faire la même chose. »

La Canada a toujours fait figure de favori dans les grands tournois internationaux et le mondial junior n'y fera pas exception.

« Nous arrivons en Suède dans la mire de bien des équipes. Certaines équipes n'auront pas beaucoup de chances de se rendre en finale, alors elles voudront battre le Canada. Il y en a même qui nous ont envoyé des courriels pour essayer de nous intimider. Mais nous, on trouve ça plutôt drôle. Plutôt que de nous intimider, ça va faire le contraire et nous motiver encore plus. Le stress, ce n'est pas notre marque de commerce », de conclure Dion, qui amorcera également une deuxième carrière sportive, l'automne prochain, alors qu'il s'alignera comme botteur au sein de l'équipe de football du Vert et Or de l'Université de Sherbrooke.