AMSTERDAM (PC) - L'avocat néerlandais chargé d'enquêter sur les accusations de dopage portées contre Lance Armstrong a l'intention de se pencher sur la précision des résultats des analyses et sur leur fuite dans la presse.

Au mois d'août dernier, le quotidien français "L'Equipe" a affirmé que des traces d'EPO avaient été retrouvées six fois dans des échantillons d'urine d'Armstrong prélevés lors de son premier Tour de France victorieux en 1999.

Le journal a précisé s'être procuré les résultats d'analyses scientifiques rétrospectives du Laboratoire national antidopage de Châtenay-Malabry, qu'il a recoupés avec les procès-verbaux de contrôle du Texan. Les accusations du journal ont été démenties par le vainqueur du Tour, qui s'est dit victime d'une chasse aux sorcières.

Même si des traces d'EPO ont effectivement été décelées dans les échantillons "B" d'Armstrong, l'Américain, aujourd'hui retraité, ne devrait pas être sanctionné car les échantillons "A" n'existent plus.

Le président de l'Agence mondiale antidopage, le Montréalais Dick Pound, a accusé l'ancien président de l'Union cycliste internationale, Hein Verbruggen, d'être à l'origine des fuites dans la presse. M.Pound a également mis en doute la volonté de l'Union de mener une enquête sérieuse dans cette affaire. M.Verbruggen a répliqué en affirmant que l'Agence se livrait à de la rétention d'informations.

Vendredi, le président du Comité international olympique, Jacques Rogge, a demandé que des observateurs indépendants soient chargés d'enquêter, craignant que les travaux de l'Union et de l'Agence puissent être biaisés.