"Appelez-moi Gonchar"
Cyclisme samedi, 8 juil. 2006. 15:07 mercredi, 11 déc. 2024. 09:35
RENNES (AFP) - Il y a deux hommes en Serhiy Honchar, cet Ukrainien spécialiste du chrono, oublié, et qui, à ce titre, a déjoué samedi les pronostics dans le contre-la-montre de Rennes, premier juge de paix du Tour de France cycliste.
La lecture de "Vélo 2006" le prouve. La page 534 de ce Who's who de la bicyclette (où figure "Honchar") nous renvoie à la page 520 où se dresse un certain Sergej Gontchar (ou Gonchar), 36 ans depuis cinq jours, ayant effectué l'essentiel de sa carrière en Italie (Aki, Alexia, Vini Caldirola, Liquigas, Domina Vacanze) avant d'atterrir cette année chez T-Mobile.
Il s'agit du même homme, aussi sûrement que le cycliste peut avoir une personnalité double au niveau du caractère. On le dit en effet calme et réservé alors que le speaker du Tour, Daniel Mangeas, le qualifie d'exubérant. "Je n'ai jamais vu quelqu'un sauter en l'air de la sorte et embrasser son maillot sur le podium, explique la voix du Tour. Les champions ont toujours de la retenue en pareille circonstance".
Cette méprise sur le patronyme vient d'une erreur de traduction sur le passeport. Gontchar (ou Gonchar) est devenue Honchar. L'homme s'en est fait une raison sur la liste des engagés mais, chaque fois qu'il le peut, il demande poliment "S'il vous plaît, appelez-moi Gonchar".
Horreur des pâtes
Honchar et Gonchar vont aussi vite l'un que l'autre. Ne sont-ils pas des habitués des rendez-vous en solitaire comme le prouvent cinq victoires dans le Giro, une dans le Grand Prix des Nations et un titre mondial en 2000 à Plouay, cette chère terre bretonne lui souriant encore.
Serhiy Honchar, celui de Rennes, passe pour un garçon sans histoire particulière si ce n'est qu'il avait été pris par la patrouille antidopage pour un taux d'hématocrite trop élevé.
Deux fois maillot jaune du Giro, l'enfant de Rovno, ville de 300.000 habitants, à la frontière du Belarus, a de qui tenir... Son grand-père, Anatoly, était prêtre orthodoxe. Tout gamin, il l'entendait psalmodier de sorte qu'il est devenu très croyant et n'arrête pas de prier. Deux icônes trônent du reste au dessus de son lit: la Sainte-Vierge et Saint-Nicolas.
De son père, Nicolay, chauffeur routier, il a également pris la passion du bitume alors qu'il prie souvent pour l'âme de sa mère, Sofia, entre deux courses et deux parties de pêche à la truite. Mais une autre femme est entrée dans sa vie, Maria, qu'il a épousée en secondes noces. Il file maintenant le parfait amour à Marostica, en Vénétie, dans une villa du type palladien avec Maria, son aînée (13 ans), et Julia, 8 ans.
Les deux Maria font d'ailleurs front commun pour mettre Serhiy sur le chemin du bon goût car il a horreur... des pâtes, seule ombre à cette histoire idyllique.
La lecture de "Vélo 2006" le prouve. La page 534 de ce Who's who de la bicyclette (où figure "Honchar") nous renvoie à la page 520 où se dresse un certain Sergej Gontchar (ou Gonchar), 36 ans depuis cinq jours, ayant effectué l'essentiel de sa carrière en Italie (Aki, Alexia, Vini Caldirola, Liquigas, Domina Vacanze) avant d'atterrir cette année chez T-Mobile.
Il s'agit du même homme, aussi sûrement que le cycliste peut avoir une personnalité double au niveau du caractère. On le dit en effet calme et réservé alors que le speaker du Tour, Daniel Mangeas, le qualifie d'exubérant. "Je n'ai jamais vu quelqu'un sauter en l'air de la sorte et embrasser son maillot sur le podium, explique la voix du Tour. Les champions ont toujours de la retenue en pareille circonstance".
Cette méprise sur le patronyme vient d'une erreur de traduction sur le passeport. Gontchar (ou Gonchar) est devenue Honchar. L'homme s'en est fait une raison sur la liste des engagés mais, chaque fois qu'il le peut, il demande poliment "S'il vous plaît, appelez-moi Gonchar".
Horreur des pâtes
Honchar et Gonchar vont aussi vite l'un que l'autre. Ne sont-ils pas des habitués des rendez-vous en solitaire comme le prouvent cinq victoires dans le Giro, une dans le Grand Prix des Nations et un titre mondial en 2000 à Plouay, cette chère terre bretonne lui souriant encore.
Serhiy Honchar, celui de Rennes, passe pour un garçon sans histoire particulière si ce n'est qu'il avait été pris par la patrouille antidopage pour un taux d'hématocrite trop élevé.
Deux fois maillot jaune du Giro, l'enfant de Rovno, ville de 300.000 habitants, à la frontière du Belarus, a de qui tenir... Son grand-père, Anatoly, était prêtre orthodoxe. Tout gamin, il l'entendait psalmodier de sorte qu'il est devenu très croyant et n'arrête pas de prier. Deux icônes trônent du reste au dessus de son lit: la Sainte-Vierge et Saint-Nicolas.
De son père, Nicolay, chauffeur routier, il a également pris la passion du bitume alors qu'il prie souvent pour l'âme de sa mère, Sofia, entre deux courses et deux parties de pêche à la truite. Mais une autre femme est entrée dans sa vie, Maria, qu'il a épousée en secondes noces. Il file maintenant le parfait amour à Marostica, en Vénétie, dans une villa du type palladien avec Maria, son aînée (13 ans), et Julia, 8 ans.
Les deux Maria font d'ailleurs front commun pour mettre Serhiy sur le chemin du bon goût car il a horreur... des pâtes, seule ombre à cette histoire idyllique.