Armstrong : Bodry prêt à collaborer
Cyclisme jeudi, 16 sept. 2010. 11:50 vendredi, 13 déc. 2024. 16:29
PARIS - Pierre Bordry, le président de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), est prêt à collaborer avec les agents de l'enquête fédérale américaine concernant Lance Armstrong, le septuple vainqueur du Tour de France.
"Si les procureurs américains nous demandent quelque chose, dans le cadre de l'entraide judiciaire, nous le ferons évidemment", a déclaré Pierre Bordry, jeudi, ajoutant qu'il est prêt à analyser les échantillons B des urines d'Armstrong prélevées sur le Tour 1999.
On n'aurait pas "forcément (à) envoyer les échantillons (aux États-Unis), on peut les analyser nous-mêmes", a-t-il dit à propos de cette possible collaboration avec la justice américaine, à l'occasion d'une conférence de presse présentant les résultats de l'AFLD au premier semestre 2010.
Jeff Novitzky, l'agent de la Food and Drug Administration, et d'autres procureurs fédéraux ont ouvert une enquête après des accusations concernant un possible dopage généralisé notamment au sein de l'US Postal, l'ex-équipe de Lance Armstrong. La justice américaine qui enquête aussi sur l'utilisation de l'argent public par Armstrong, a entendu plusieurs de ses anciens coéquipiers. Floyd Landis, vainqueur du Tour de France 2006 déchu pour dopage avéré, a lancé une véritable bombe en incriminant nommément Armstrong.
Un mois après son septième sacre dans le Tour en 2005, le journal L'Equipe avait révélé que des échantillons d'urine d'Armstrong (six) prélevés sur le Tour 1999 contenaient de l'EPO. Pour obtenir ce résultat, l'enquêteur du quotidien sportif a recoupé les numéros anonymes des prélèvements urinaires et les procès-verbaux des contrôles antidopage effectués lors de la course.
Ces échantillons des Tours 1998 et 1999 avaient été analysés rétroactivement par les instances chargées de la lutte antidopage pour affiner le test de dépistage de l'EPO mis au point en 2001.
Armstrong avait affirmé en 1999 ne prendre aucun médicament. Il avait pourtant été contrôlé positif aux corticoïdes sur ce Tour 1999, mais avait été disculpé après avoir produit un certificat médical antidaté justifiant l'utilisation de ce médicament aux effets dopants. Hein Verbruggen, le président de l'Union cycliste internationale (UCI), avait révélé à la veille du départ du Tour 1999 que les corticoïdes étaient désormais détectables, les coureurs n'en ayant pas été avertis auparavant.
Le caractère judiciaire entourant les suspicions visant Armstrong pourrait permettre d'analyser les échantillons 1999, alors que le code mondial antidopage de l'AMA prévoit une rétroactivité des analyses remontant jusqu'à seulement huit ans en arrière.
La règle des huit ans "n'est pas valable" dans ce cas-là, indique Pierre Bordry. "Dans sa démarche, le procureur américain ne va pas rechercher le dopage, il va rechercher les fraudes, les choses comme ça. Ses limites ne sont pas les mêmes que les nôtres. Je crois qu'il en a moins que nous (des limites)", estime-t-il.
"Si on a gardé les échantillons anciens d'une personne dénommée (Armstrong), c'est parce qu'il y avait des procédures judiciaires en cours. Il y a eu dans le passé des procédures judiciaires qui se sont développées, qui ont abouti ou pas abouti, mais qui ont fait qu'il y a eu des réquisitions au laboratoire depuis très longtemps. Ce qui fait que le laboratoire a pu garder sous certaines conditions, sous contrôles du juge, sous scellés, les échantillons", rappelle Bordry.
Bordry avait proposé à Armstrong, lors de son retour à la compétition il y a deux ans, d'effectuer l'analyse de ces échantillons 1999 pour lever les doutes. Le Texan, vainqueur du Tour de 1999 à 2005, avait refusé.
S'il ne veut pas préciser si la justice américaine a demandé à l'AFLD de collaborer, Bordry rappelle les bonnes relations avec sa consoeur américaine.
"Nous avons une collaboration étroite avec l'agence américaine antidopage (USADA) depuis la création de l'AFLD en 2006", note-t-il.
"Sur ces questions extrêmement délicates qui mettent en cause des personnes, il faut respecter le droit à la défense des personnes concernées, et ensuite il faut vraiment respecter toutes les règles du contentieux et les procédures. Mais en tout cas, je suis très impressionné par la qualité du travail des Américains en la matière. Je parle de l'USADA et principalement des procureurs américains", a-t-il conclu.
"Si les procureurs américains nous demandent quelque chose, dans le cadre de l'entraide judiciaire, nous le ferons évidemment", a déclaré Pierre Bordry, jeudi, ajoutant qu'il est prêt à analyser les échantillons B des urines d'Armstrong prélevées sur le Tour 1999.
On n'aurait pas "forcément (à) envoyer les échantillons (aux États-Unis), on peut les analyser nous-mêmes", a-t-il dit à propos de cette possible collaboration avec la justice américaine, à l'occasion d'une conférence de presse présentant les résultats de l'AFLD au premier semestre 2010.
Jeff Novitzky, l'agent de la Food and Drug Administration, et d'autres procureurs fédéraux ont ouvert une enquête après des accusations concernant un possible dopage généralisé notamment au sein de l'US Postal, l'ex-équipe de Lance Armstrong. La justice américaine qui enquête aussi sur l'utilisation de l'argent public par Armstrong, a entendu plusieurs de ses anciens coéquipiers. Floyd Landis, vainqueur du Tour de France 2006 déchu pour dopage avéré, a lancé une véritable bombe en incriminant nommément Armstrong.
Un mois après son septième sacre dans le Tour en 2005, le journal L'Equipe avait révélé que des échantillons d'urine d'Armstrong (six) prélevés sur le Tour 1999 contenaient de l'EPO. Pour obtenir ce résultat, l'enquêteur du quotidien sportif a recoupé les numéros anonymes des prélèvements urinaires et les procès-verbaux des contrôles antidopage effectués lors de la course.
Ces échantillons des Tours 1998 et 1999 avaient été analysés rétroactivement par les instances chargées de la lutte antidopage pour affiner le test de dépistage de l'EPO mis au point en 2001.
Armstrong avait affirmé en 1999 ne prendre aucun médicament. Il avait pourtant été contrôlé positif aux corticoïdes sur ce Tour 1999, mais avait été disculpé après avoir produit un certificat médical antidaté justifiant l'utilisation de ce médicament aux effets dopants. Hein Verbruggen, le président de l'Union cycliste internationale (UCI), avait révélé à la veille du départ du Tour 1999 que les corticoïdes étaient désormais détectables, les coureurs n'en ayant pas été avertis auparavant.
Le caractère judiciaire entourant les suspicions visant Armstrong pourrait permettre d'analyser les échantillons 1999, alors que le code mondial antidopage de l'AMA prévoit une rétroactivité des analyses remontant jusqu'à seulement huit ans en arrière.
La règle des huit ans "n'est pas valable" dans ce cas-là, indique Pierre Bordry. "Dans sa démarche, le procureur américain ne va pas rechercher le dopage, il va rechercher les fraudes, les choses comme ça. Ses limites ne sont pas les mêmes que les nôtres. Je crois qu'il en a moins que nous (des limites)", estime-t-il.
"Si on a gardé les échantillons anciens d'une personne dénommée (Armstrong), c'est parce qu'il y avait des procédures judiciaires en cours. Il y a eu dans le passé des procédures judiciaires qui se sont développées, qui ont abouti ou pas abouti, mais qui ont fait qu'il y a eu des réquisitions au laboratoire depuis très longtemps. Ce qui fait que le laboratoire a pu garder sous certaines conditions, sous contrôles du juge, sous scellés, les échantillons", rappelle Bordry.
Bordry avait proposé à Armstrong, lors de son retour à la compétition il y a deux ans, d'effectuer l'analyse de ces échantillons 1999 pour lever les doutes. Le Texan, vainqueur du Tour de 1999 à 2005, avait refusé.
S'il ne veut pas préciser si la justice américaine a demandé à l'AFLD de collaborer, Bordry rappelle les bonnes relations avec sa consoeur américaine.
"Nous avons une collaboration étroite avec l'agence américaine antidopage (USADA) depuis la création de l'AFLD en 2006", note-t-il.
"Sur ces questions extrêmement délicates qui mettent en cause des personnes, il faut respecter le droit à la défense des personnes concernées, et ensuite il faut vraiment respecter toutes les règles du contentieux et les procédures. Mais en tout cas, je suis très impressionné par la qualité du travail des Américains en la matière. Je parle de l'USADA et principalement des procureurs américains", a-t-il conclu.