Armstrong: Numainville se dit satisfaite
Cyclisme mercredi, 24 oct. 2012. 14:34 mercredi, 11 déc. 2024. 07:31
MONTRÉAL - Dans la foulée du scandale impliquant Lance Armstrong, la cycliste Joëlle Numainville se dit satisfaite des sanctions qui lui ont été imposées, et déclare du même souffle croire que le cyclisme féminin était plus propre que son pendant masculin.
Numainville, qui s'est jointe à l'équipe Optum Pro Cycling au début de la saison 2012, a confié avoir été plus choquée par l'annonce du dopage du cycliste torontois Michael Barry, au début octobre, que par celui d'Armstrong.
« C'est décevant, mais je pense que ceux qui en ont pris (de la drogue) c'est correct que ça sorte aujourd'hui parce que je pense que c'est la meilleure des choses pour le cyclisme. Mais autour de moi c'est vraiment dur à voir, à dire ou à pointer du doigt. Personnellement, je crois que tout athlète est 'clean' jusqu'à ce qu'il se fasse prendre », a dit Numainville mercredi, dans le cadre d'une cérémonie de remise de 43 bourses à des athlètes-étudiants par la Fondation de l'athlète d'excellence du Québec.
Numainville a dit espérer que les sanctions imposées à Armstrong aient un effet dissuasif sur ceux et celles qui aimeraient emprunter la voie de la tricherie pour améliorer leurs résultats. Elle n'a toutefois pas voulu revenir sur l'histoire de Geneviève Jeanson, qui a avoué, en 2007 à l'âge de 26 ans, avoir consommé de l'érythropoïétine (ÉPO) pendant une décennie.
« Après tout, je crois vraiment que la décision d'une athlète de se doper ou non dépend de son entourage, de ses entraîneurs et des valeurs qui lui sont inculquées », a évoqué la championne canadienne de course sur route en 2010.
En revanche, Numainville a indiqué qu'elle s'entraînait en altitude à Durango, au Colorado, pendant trois à quatre mois par an afin d'augmenter ses capacités physiques et respiratoires. Une stratégie tout à fait légale, qui est d'ailleurs répandue parmi l'élite du cyclisme.
Personnellement, la Lavalloise a confié être testée environ une douzaine de fois par année. Elle a ajouté qu'elle n'avait jamais été témoin de dopage, que ce soit à l'entraînement ou sur les sites de compétitions.
« Je ne prendrai jamais, jamais de substances illégales, a confié Numainville. Je dis sans cesse à mes amis que ça ne m'intéresse vraiment pas de faire la première page d'un quotidien pour des histoires comme celles-là. Je le fais pour moi-même, et si je vaux une cinquième place, et bien je vaux une cinquième place. »
L'étudiante en finances à l'UQÀM a par ailleurs pointé du doigt le sous-financement du cyclisme féminin pour justifier son opinion selon laquelle le dopage était moins répandu sur le circuit féminin. La différence entre le cyclisme amateur et professionnel est d'ailleurs si infime, selon elle, que le jeu n'en vaut pas la chandelle.
« Je n'ai jamais senti la différence, et les filles ne se poussent pas aussi à l'extrême que les gars. C'est une mentalité complètement différente. Il y a eu par exemple l'Américaine Christine Thorburn, une médecin, qui a terminé dans le top-5 en 2008 aux Jeux olympiques de Pékin. »
Les courses professionnelles prestigieuses étant moins nombreuses que celles réservées aux cyclistes masculins, et les bourses étant souvent moins impressionnantes, l'appât du gain serait aussi moins présent auprès des compétitrices, a-t-elle expliqué.
« Le cyclisme féminin est vraiment sous-financé, et je sais par exemple qu'il y a beaucoup de filles en Angleterre qui revendiquent la tenue d'une course comme Paris-Roubaix, a-t-elle mentionné. Ça, ce serait vraiment le 'fun'. Ça nous donnerait plus de visibilité, et ça permettrait de développer davantage notre sport.
« Mais je ne crois vraiment pas qu'on voit un jour une course féminine de trois semaines comme le Tour de France chez les hommes. »
De plus, Numainville a souligné que sa progression - elle n'a que 24 ans - et ses excellents résultats, notamment sa troisième place au Tour des Flandres en avril 2012 et sa 12e place aux Jeux de Londres, l'encouragent à éviter le dopage sportif.
« J'ai terminé 12e à Londres à cause d'une erreur au sprint, a-t-elle relaté. Je sais que la cinquième place était accessible. Je dois simplement améliorer mes tactiques de course et mon contre-la-montre, des choses auxquelles on est confrontée sur le circuit professionnel et qui ne me sont pas encore familières. »
Des aspects du cyclisme qu'elle peaufinera au cours de la prochaine saison, notamment en disputant quelques étapes de la Coupe du monde. Bien qu'elle n'ait aucun objectif précis en tête, Numainville a reconnu qu'elle visait également les Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016.
Numainville, qui s'est jointe à l'équipe Optum Pro Cycling au début de la saison 2012, a confié avoir été plus choquée par l'annonce du dopage du cycliste torontois Michael Barry, au début octobre, que par celui d'Armstrong.
« C'est décevant, mais je pense que ceux qui en ont pris (de la drogue) c'est correct que ça sorte aujourd'hui parce que je pense que c'est la meilleure des choses pour le cyclisme. Mais autour de moi c'est vraiment dur à voir, à dire ou à pointer du doigt. Personnellement, je crois que tout athlète est 'clean' jusqu'à ce qu'il se fasse prendre », a dit Numainville mercredi, dans le cadre d'une cérémonie de remise de 43 bourses à des athlètes-étudiants par la Fondation de l'athlète d'excellence du Québec.
Numainville a dit espérer que les sanctions imposées à Armstrong aient un effet dissuasif sur ceux et celles qui aimeraient emprunter la voie de la tricherie pour améliorer leurs résultats. Elle n'a toutefois pas voulu revenir sur l'histoire de Geneviève Jeanson, qui a avoué, en 2007 à l'âge de 26 ans, avoir consommé de l'érythropoïétine (ÉPO) pendant une décennie.
« Après tout, je crois vraiment que la décision d'une athlète de se doper ou non dépend de son entourage, de ses entraîneurs et des valeurs qui lui sont inculquées », a évoqué la championne canadienne de course sur route en 2010.
En revanche, Numainville a indiqué qu'elle s'entraînait en altitude à Durango, au Colorado, pendant trois à quatre mois par an afin d'augmenter ses capacités physiques et respiratoires. Une stratégie tout à fait légale, qui est d'ailleurs répandue parmi l'élite du cyclisme.
Personnellement, la Lavalloise a confié être testée environ une douzaine de fois par année. Elle a ajouté qu'elle n'avait jamais été témoin de dopage, que ce soit à l'entraînement ou sur les sites de compétitions.
« Je ne prendrai jamais, jamais de substances illégales, a confié Numainville. Je dis sans cesse à mes amis que ça ne m'intéresse vraiment pas de faire la première page d'un quotidien pour des histoires comme celles-là. Je le fais pour moi-même, et si je vaux une cinquième place, et bien je vaux une cinquième place. »
L'étudiante en finances à l'UQÀM a par ailleurs pointé du doigt le sous-financement du cyclisme féminin pour justifier son opinion selon laquelle le dopage était moins répandu sur le circuit féminin. La différence entre le cyclisme amateur et professionnel est d'ailleurs si infime, selon elle, que le jeu n'en vaut pas la chandelle.
« Je n'ai jamais senti la différence, et les filles ne se poussent pas aussi à l'extrême que les gars. C'est une mentalité complètement différente. Il y a eu par exemple l'Américaine Christine Thorburn, une médecin, qui a terminé dans le top-5 en 2008 aux Jeux olympiques de Pékin. »
Les courses professionnelles prestigieuses étant moins nombreuses que celles réservées aux cyclistes masculins, et les bourses étant souvent moins impressionnantes, l'appât du gain serait aussi moins présent auprès des compétitrices, a-t-elle expliqué.
« Le cyclisme féminin est vraiment sous-financé, et je sais par exemple qu'il y a beaucoup de filles en Angleterre qui revendiquent la tenue d'une course comme Paris-Roubaix, a-t-elle mentionné. Ça, ce serait vraiment le 'fun'. Ça nous donnerait plus de visibilité, et ça permettrait de développer davantage notre sport.
« Mais je ne crois vraiment pas qu'on voit un jour une course féminine de trois semaines comme le Tour de France chez les hommes. »
De plus, Numainville a souligné que sa progression - elle n'a que 24 ans - et ses excellents résultats, notamment sa troisième place au Tour des Flandres en avril 2012 et sa 12e place aux Jeux de Londres, l'encouragent à éviter le dopage sportif.
« J'ai terminé 12e à Londres à cause d'une erreur au sprint, a-t-elle relaté. Je sais que la cinquième place était accessible. Je dois simplement améliorer mes tactiques de course et mon contre-la-montre, des choses auxquelles on est confrontée sur le circuit professionnel et qui ne me sont pas encore familières. »
Des aspects du cyclisme qu'elle peaufinera au cours de la prochaine saison, notamment en disputant quelques étapes de la Coupe du monde. Bien qu'elle n'ait aucun objectif précis en tête, Numainville a reconnu qu'elle visait également les Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016.