Armstrong: que le ciel lui tombe sur la tête
Cyclisme jeudi, 4 juil. 2002. 14:53 vendredi, 13 déc. 2024. 16:31
LUXEMBOURG, 4 juil (AFP) - Le Tour de France cycliste s'élancera samedi de Luxembourg avec une interrogation majeure: quels dangers, susceptibles de le mettre en échec, pourraient bien guetter l'Américain Lance Armstrong, grand favori ?
Si, d'aventure, vous croisiez Roger Legeay, votre lanterne ne risquerait pas d'être éclairée. "Je n'en vois pas, insiste le directeur sportif de Crédit Agricole. C'est le vainqueur sortant. Existe-t-il d'ailleurs des gens ayant le potentiel pour le bousculer ?"
Vainqueur sortant, l'Américain devrait sans conteste être également le prochain, si l'on se fie à la combinaison gagnante de Legeay à l'arrivée finale aux Champs-Élysées: "1. Armstrong, 2. Armstrong, 3. Armstrong".
Le Texan fait l'unanimité à tous les niveaux, tant chez les directeurs sportifs que chez les coureurs, anciens ou actuels.
Leader de la formation française Crédit Agricole, Christophe Moreau épouse, bien sûr, les convictions de son mentor. "Armstrong part favori depuis sa démonstration dans le Midi Libre, souligne-t-il. Il est plus que jamais le patron des coureurs et du peloton".
Le Français, vainqueur du prologue 2001, est à ce point convaincu de l'hégémonie du chef de file de l'US Postal qu'il parle "des places à prendre" derrière le monarque comme de miettes à picorer.
"Pas la même course"
Richard Virenque (Domo) songe bien à l'escarmouche d'une journée, mais sans lendemain: "Le piéger sur trois semaines sera difficile. En revanche, tout est possible sur un jour mais dès le contre-la-montre venu, il remettra les compteurs à zéro. Il reste bien sûr l'ennui mécanique, car je ne crois pas qu'une folle échappée de plus de trente minutes puisse le mettre à mal. Dans ce cas de figure l'an dernier, il avait parfaitement contrôlé derrière".
Le directeur de fdjeux.com Marc Madiot se sent un tantinet étranger à toute éventuelle entreprise de destruction. "Seul un gros +pet+ pourrait l'empêcher de l'emporter, insiste Madiot. Le faire chuter n'est pas notre problème. Nous, nous ne faisons pas la même course".
La démobilisation n'est pas, heureusement, le lot de chacun. Ainsi, Patrick Lefévère s'insurge-t-il devant l'histoire écrite à l'avance. "Si tout le monde sur le Tour part battu, à quoi cela sert-il de venir ?, observe le manageur de Domo. Il est humain. Je ne lui souhaite pas de malheur mais il peut être malade ou victime d'une chute".
"Tous contre un"
D'aucuns estiment également que pour se dresser contre le Texan, il est préférable d'avoir les reins solides.
"Le culot d'une équipe homogène peut lui poser des problèmes, analyse le directeur sportif de Bonjour Jean-René Bernaudeau. Ce ne sera pourtant pas notre cas, car le jeu est dangereux. L'équipe qui tente de faire chuter Armstrong ne doit pas se rater au risque d'exploser ensuite."
Fidèle suiveur, Raymond Poulidor propose les "conditions climatiques difficiles, la grippe ou la chute", alors que le quintuple vainqueur de la Grande Boucle Bernard Hinault est partisan de la méthode forte.
"Il n'y a pas 36 solutions: tous contre un. Il faut le +flinguer+ chacun son tour, martèle-t-il. Cela fait trois ans que personne ne l'attaque. Il ne risque pas d'être déboulonné. Avec les contre-la-montre et la montagne, il peut continuer à vivre tranquille."
Il reste finalement une dernière solution que prôneront les fidèles autour de Regnié-Durette ou Mâcon, périmètres vinicoles du Beaujolais bien connus et situés non loin du site d'Alésia, chers à nos Gaulois: que le ciel lui tombe sur la tête.
Si, d'aventure, vous croisiez Roger Legeay, votre lanterne ne risquerait pas d'être éclairée. "Je n'en vois pas, insiste le directeur sportif de Crédit Agricole. C'est le vainqueur sortant. Existe-t-il d'ailleurs des gens ayant le potentiel pour le bousculer ?"
Vainqueur sortant, l'Américain devrait sans conteste être également le prochain, si l'on se fie à la combinaison gagnante de Legeay à l'arrivée finale aux Champs-Élysées: "1. Armstrong, 2. Armstrong, 3. Armstrong".
Le Texan fait l'unanimité à tous les niveaux, tant chez les directeurs sportifs que chez les coureurs, anciens ou actuels.
Leader de la formation française Crédit Agricole, Christophe Moreau épouse, bien sûr, les convictions de son mentor. "Armstrong part favori depuis sa démonstration dans le Midi Libre, souligne-t-il. Il est plus que jamais le patron des coureurs et du peloton".
Le Français, vainqueur du prologue 2001, est à ce point convaincu de l'hégémonie du chef de file de l'US Postal qu'il parle "des places à prendre" derrière le monarque comme de miettes à picorer.
"Pas la même course"
Richard Virenque (Domo) songe bien à l'escarmouche d'une journée, mais sans lendemain: "Le piéger sur trois semaines sera difficile. En revanche, tout est possible sur un jour mais dès le contre-la-montre venu, il remettra les compteurs à zéro. Il reste bien sûr l'ennui mécanique, car je ne crois pas qu'une folle échappée de plus de trente minutes puisse le mettre à mal. Dans ce cas de figure l'an dernier, il avait parfaitement contrôlé derrière".
Le directeur de fdjeux.com Marc Madiot se sent un tantinet étranger à toute éventuelle entreprise de destruction. "Seul un gros +pet+ pourrait l'empêcher de l'emporter, insiste Madiot. Le faire chuter n'est pas notre problème. Nous, nous ne faisons pas la même course".
La démobilisation n'est pas, heureusement, le lot de chacun. Ainsi, Patrick Lefévère s'insurge-t-il devant l'histoire écrite à l'avance. "Si tout le monde sur le Tour part battu, à quoi cela sert-il de venir ?, observe le manageur de Domo. Il est humain. Je ne lui souhaite pas de malheur mais il peut être malade ou victime d'une chute".
"Tous contre un"
D'aucuns estiment également que pour se dresser contre le Texan, il est préférable d'avoir les reins solides.
"Le culot d'une équipe homogène peut lui poser des problèmes, analyse le directeur sportif de Bonjour Jean-René Bernaudeau. Ce ne sera pourtant pas notre cas, car le jeu est dangereux. L'équipe qui tente de faire chuter Armstrong ne doit pas se rater au risque d'exploser ensuite."
Fidèle suiveur, Raymond Poulidor propose les "conditions climatiques difficiles, la grippe ou la chute", alors que le quintuple vainqueur de la Grande Boucle Bernard Hinault est partisan de la méthode forte.
"Il n'y a pas 36 solutions: tous contre un. Il faut le +flinguer+ chacun son tour, martèle-t-il. Cela fait trois ans que personne ne l'attaque. Il ne risque pas d'être déboulonné. Avec les contre-la-montre et la montagne, il peut continuer à vivre tranquille."
Il reste finalement une dernière solution que prôneront les fidèles autour de Regnié-Durette ou Mâcon, périmètres vinicoles du Beaujolais bien connus et situés non loin du site d'Alésia, chers à nos Gaulois: que le ciel lui tombe sur la tête.