Cette semaine, les 18 équipes professionnelles du World Tour sont au Québec pour participer aux Grands Prix de Québec et de Montréal.

Participer à des courses en Amérique du Nord demande une logistique différente à ces équipes basées en Europe. On ne peut pas transporter autant de personnes et de matériel qu'on le voudrait. « Le groupe complet de coureurs et d'encadrement représente 13 à 14 personnes, ça dépend des équipes, a déclaré le gérant et directeur général de AG2R Vincent Lavenue. C'est une structure qu'on dira légère. »

« Il y a 25 paires de roues. Il y en a de différentes dimensions, a expliqué le mécanicien Jacques Verret. Ensuite il faut apporter un vélo supplémentaire par coureur. On est aussi limité par notre organisation pour apporter notre matériel. »

Chaque membre de l'équipe a son utilité, particulièrement les mécanos qui doivent s'assurer d'apporter les bons ajustements. « Les premiers réglages seront sur le dérailleur, a expliqué Verret. Il faut qu'il passe sans accrocher et qu'il n’y ait pas de cliquetis. Ensuite, il peut y avoir des réglages sur les poignés ou la selle. Descendre ou monter d'un millimètre. »

« Si la selle est un millimètre trop avancé, on s'en rend compte, on n'est pas bien sur le vélo, a soutenu Hugo Houle. On est quand même assez capricieux. C'est quand même important que ça soit toujours à la pointe sinon, mentalement on n'est pas bien. »

La particularité du cyclisme, c'est que c'est un sport individuel pratiqué en équipe. Chacun a un rôle à jouer selon la stratégie établie; stratégie qui change souvent une fois la course lancée. « Le schéma au départ est de toujours protéger les leaders pour les guider dans le final avec le plus d'énergie possible et de gagner la course, a poursuivi Lavenue. Mais il y a aussi le côté instinctif du coureur. On n'enferme jamais complètement un coureur en leur disant de ne pas sortir de leur rôle. À un moment, si un coureur est bien et il sent qu'il peut faire quelque chose, on lui laisse la liberté de se glisser dans une échappée. »

Ce sera d'ailleurs le mandat de Hugo Houle de surveiller les échappées. Si un groupe de 8-10 coureurs venaient à se former à l'avant, il y a de fortes chances d'y retrouver le jeune Québécois.