Basso change de rôle
Cyclisme samedi, 7 mai 2005. 12:47 vendredi, 13 déc. 2024. 05:30
REGGIO DE CALABRE, Italie (AFP) - Ivan Basso change de rôle pour tenter de gagner le Tour d'Italie cycliste, qu'il a retrouvé samedi à Reggio de Calabre (sud) après une absence de cinq ans.
Le coureur italien a grandi sur les routes du Tour de France pour lequel il a opté dès la saison 2001. Après son abandon sur chute dans les Vosges, il a progressé d'année en année (11e et meilleur jeune en 2002, 7e en 2003) jusqu'à gagner l'étape de montagne de La Mongie en juillet dernier et monter sur le podium final des Champs-Elysées (3e) à Paris.
"En 2004, des changements importants se sont produits: je suis arrivé dans une nouvelle équipe (CSC) et il y a eu ce Tour de France qui m'a donné de l'assurance. Maintenant, je suis en mesure de viser des objectifs plus élevés", explique Basso, visiblement détendu à l'heure des retrouvailles avec la course rose.
Ses deux premières participations datent de l'aube de sa carrière (abandon en 1999, 52e en 2000). A 27 ans, le Lombard revient avec une ambition déclarée, décrocher le maillot rose.
"Je sais que le Giro n'est pas le Tour, poursuit Basso. En France, la course se fait en fonction d'Armstrong. Il faut essayer de le suivre et voir s'il connaît un jour-sans. Sur le Giro, je n'ai pas besoin qu'on me le dise, je devrai courir autrement."
Diplomate
Pour mettre tous les atouts de son côté, Basso a reconnu les étapes importantes, les deux contre-la-montre et les grands cols de la seconde moitié de l'épreuve. Seule la neige lui a interdit de grimper jusqu'au sommet du Stelvio, le "toit" de cette 88e édition.
"Je ne suis ni un spécialiste du contre-la-montre ni un pur grimpeur", ajoute le Varesan qui sait pertinemment l'importance déterminante de ces deux secteurs de la course. Mais il présente un profil solide, renforcé par l'expérience du Tour 2004 quand il fut le seul à garder le contact avec Lance Armstrong sur la totalité des ascensions des Pyrénées et des Alpes.
En 2005, Basso attend encore sa première victoire. Avec la sérénité de celui qui respecte un tableau de marche fixé de longue date: "Il était prévu que je fasse un début de saison tranquille. Pour moi, les rendez-vous sont le Giro et le Tour de France. Je n'ai pas d'inquiétude".
La rivalité possible entre Damiano Cunego et Gilberto Simoni, deux coéquipiers ? La réponse témoigne du sens de la diplomatie de l'Italien: "Je fais ma course, je ne me base pas sur l'un ou sur l'autre".
Mais lequel des deux est-il le plus dangereux ? "Ce Giro est difficile. La route décidera", résiste Basso, toujours prudent, avant de retourner la situation dans le souci d'épargner sa propre formation CSC: "Avec Cunego et Simoni, l'équipe Lampre a deux coureurs pour gagner le Giro. Elle aura à travailler souvent".
Et le Tour de France ? Il répond d'un sourire: "Je penserai au Tour à la fin du Giro".
Le coureur italien a grandi sur les routes du Tour de France pour lequel il a opté dès la saison 2001. Après son abandon sur chute dans les Vosges, il a progressé d'année en année (11e et meilleur jeune en 2002, 7e en 2003) jusqu'à gagner l'étape de montagne de La Mongie en juillet dernier et monter sur le podium final des Champs-Elysées (3e) à Paris.
"En 2004, des changements importants se sont produits: je suis arrivé dans une nouvelle équipe (CSC) et il y a eu ce Tour de France qui m'a donné de l'assurance. Maintenant, je suis en mesure de viser des objectifs plus élevés", explique Basso, visiblement détendu à l'heure des retrouvailles avec la course rose.
Ses deux premières participations datent de l'aube de sa carrière (abandon en 1999, 52e en 2000). A 27 ans, le Lombard revient avec une ambition déclarée, décrocher le maillot rose.
"Je sais que le Giro n'est pas le Tour, poursuit Basso. En France, la course se fait en fonction d'Armstrong. Il faut essayer de le suivre et voir s'il connaît un jour-sans. Sur le Giro, je n'ai pas besoin qu'on me le dise, je devrai courir autrement."
Diplomate
Pour mettre tous les atouts de son côté, Basso a reconnu les étapes importantes, les deux contre-la-montre et les grands cols de la seconde moitié de l'épreuve. Seule la neige lui a interdit de grimper jusqu'au sommet du Stelvio, le "toit" de cette 88e édition.
"Je ne suis ni un spécialiste du contre-la-montre ni un pur grimpeur", ajoute le Varesan qui sait pertinemment l'importance déterminante de ces deux secteurs de la course. Mais il présente un profil solide, renforcé par l'expérience du Tour 2004 quand il fut le seul à garder le contact avec Lance Armstrong sur la totalité des ascensions des Pyrénées et des Alpes.
En 2005, Basso attend encore sa première victoire. Avec la sérénité de celui qui respecte un tableau de marche fixé de longue date: "Il était prévu que je fasse un début de saison tranquille. Pour moi, les rendez-vous sont le Giro et le Tour de France. Je n'ai pas d'inquiétude".
La rivalité possible entre Damiano Cunego et Gilberto Simoni, deux coéquipiers ? La réponse témoigne du sens de la diplomatie de l'Italien: "Je fais ma course, je ne me base pas sur l'un ou sur l'autre".
Mais lequel des deux est-il le plus dangereux ? "Ce Giro est difficile. La route décidera", résiste Basso, toujours prudent, avant de retourner la situation dans le souci d'épargner sa propre formation CSC: "Avec Cunego et Simoni, l'équipe Lampre a deux coureurs pour gagner le Giro. Elle aura à travailler souvent".
Et le Tour de France ? Il répond d'un sourire: "Je penserai au Tour à la fin du Giro".