Basso de plus en plus rose
Cyclisme samedi, 20 mai 2006. 12:01 mercredi, 11 déc. 2024. 09:56
LA THUILE, Italie (AFP) - L'Italien Ivan Basso, imperméable aux mauvaises conditions météo, a renforcé sa position en tête du Tour d'Italie cycliste dans la 13e étape qui est arrivée samedi dans la station alpestre de La Thuile.
Deuxième sur la ligne, à une quarantaine de secondes de Leonardo Piepoli, un grimpeur italien de 34 ans (vainqueur pour la première fois dans le Giro), Basso a démoli tous ses rivaux dans le San Carlo, un col terriblement pentu dont le sommet était situé à moins de 7 kilomètres de l'arrivée.
Seul, Piepoli, jusque-là ange gardien de son leader et compatriote Gilberto Simoni, est parvenu à garder la roue de Basso. Il l'a distancé ensuite dans la descente très raide et sinueuse vers La Thuile, où Basso a choisi la plus grande prudence sur la route rendue très glissante par la pluie glaciale.
Le porteur du maillot rose pouvait se permettre ce luxe. Il avait fait l'essentiel auparavant en haussant le rythme sur les pentes les plus rudes du San Carlo, un col (10,5 km à 9,8%) que le Giro n'avait plus escaladé depuis 1973, année de la victoire du Cannibale belge Eddy Merckx tant à l'étape à Aoste qu'au classement final.
Au sommet, à 1931 mètres d'altitude, Basso et son compagnon comptaient déjà 1 min 25 sec sur le duo formé de Simoni et de l'Espagnol José Enrique Gutierrez, qui allaient récupérer une cinquantaine de secondes sur Basso dans la descente. Mais, les autres favoris italiens étaient pointés beaucoup plus loin, Damiano Cunego à 2 min 46 et Paolo Savoldelli à 3 min 10 sec.
Gutierrez résiste
En terminant à moins de deux minutes de Basso, Cunego et Savoldelli (toujours aussi étourdissant en descente) ont limité la perte. Mais Cunego, conscient de ses limites du moment par rapport au leader, a capitulé. "Le Giro est perdu. Maintenant, les écarts sont trop élevés", a reconnu le vainqueur du Tour d'Italie 2004, désormais 8e au classement à près de 9 minutes.
Quant à José Enrique Gutierrez, qui résiste bien mieux que prévu (2e du classement à 3 min 27 sec), il réalise la meilleure performance de sa carrière. "Il est en état de grâce mais, à mon avis, il signerait d'ores et déjà pour la deuxième place", a commenté son compatriote Pedro Delgado, le vainqueur du Tour de France 1988 qui suit le Giro pour la TV espagnole.
L'étape, qui a souligné les limites de l'Italien Danilo Di Luca sur les pentes du San Carlo (18e sur la ligne), a vu le départ inattendu de José Rujano, l'un des outsiders attendus de la course.
Après avoir attaqué brièvement, dans le bas du col, le premier coureur sud-américain à monter sur le podium du Giro (3e en 2005), a abandonné à... 3 kilomètres de l'arrivée. Frigorifié, selon les explications fournies à son équipe Selle Italia plutôt dubitative sur cet abandon prématuré alors que le petit grimpeur vénézuélien doit rejoindre début juin une autre formation (Quick Step).
La 14e étape (223 km) fait dimanche une longue incursion en territoire suisse, qu'elle rejoint par le tunnel du Grand Saint-Bernard (5,8 km) peu après le départ d'Aoste. Après la traversée du Valais, la course emprunte le Simplon (2005 m), un long col roulant de 20 kilomètres à 6,6 pour cent de pente, pour rentrer en Italie et rejoindre Domodossola.
Deuxième sur la ligne, à une quarantaine de secondes de Leonardo Piepoli, un grimpeur italien de 34 ans (vainqueur pour la première fois dans le Giro), Basso a démoli tous ses rivaux dans le San Carlo, un col terriblement pentu dont le sommet était situé à moins de 7 kilomètres de l'arrivée.
Seul, Piepoli, jusque-là ange gardien de son leader et compatriote Gilberto Simoni, est parvenu à garder la roue de Basso. Il l'a distancé ensuite dans la descente très raide et sinueuse vers La Thuile, où Basso a choisi la plus grande prudence sur la route rendue très glissante par la pluie glaciale.
Le porteur du maillot rose pouvait se permettre ce luxe. Il avait fait l'essentiel auparavant en haussant le rythme sur les pentes les plus rudes du San Carlo, un col (10,5 km à 9,8%) que le Giro n'avait plus escaladé depuis 1973, année de la victoire du Cannibale belge Eddy Merckx tant à l'étape à Aoste qu'au classement final.
Au sommet, à 1931 mètres d'altitude, Basso et son compagnon comptaient déjà 1 min 25 sec sur le duo formé de Simoni et de l'Espagnol José Enrique Gutierrez, qui allaient récupérer une cinquantaine de secondes sur Basso dans la descente. Mais, les autres favoris italiens étaient pointés beaucoup plus loin, Damiano Cunego à 2 min 46 et Paolo Savoldelli à 3 min 10 sec.
Gutierrez résiste
En terminant à moins de deux minutes de Basso, Cunego et Savoldelli (toujours aussi étourdissant en descente) ont limité la perte. Mais Cunego, conscient de ses limites du moment par rapport au leader, a capitulé. "Le Giro est perdu. Maintenant, les écarts sont trop élevés", a reconnu le vainqueur du Tour d'Italie 2004, désormais 8e au classement à près de 9 minutes.
Quant à José Enrique Gutierrez, qui résiste bien mieux que prévu (2e du classement à 3 min 27 sec), il réalise la meilleure performance de sa carrière. "Il est en état de grâce mais, à mon avis, il signerait d'ores et déjà pour la deuxième place", a commenté son compatriote Pedro Delgado, le vainqueur du Tour de France 1988 qui suit le Giro pour la TV espagnole.
L'étape, qui a souligné les limites de l'Italien Danilo Di Luca sur les pentes du San Carlo (18e sur la ligne), a vu le départ inattendu de José Rujano, l'un des outsiders attendus de la course.
Après avoir attaqué brièvement, dans le bas du col, le premier coureur sud-américain à monter sur le podium du Giro (3e en 2005), a abandonné à... 3 kilomètres de l'arrivée. Frigorifié, selon les explications fournies à son équipe Selle Italia plutôt dubitative sur cet abandon prématuré alors que le petit grimpeur vénézuélien doit rejoindre début juin une autre formation (Quick Step).
La 14e étape (223 km) fait dimanche une longue incursion en territoire suisse, qu'elle rejoint par le tunnel du Grand Saint-Bernard (5,8 km) peu après le départ d'Aoste. Après la traversée du Valais, la course emprunte le Simplon (2005 m), un long col roulant de 20 kilomètres à 6,6 pour cent de pente, pour rentrer en Italie et rejoindre Domodossola.