PARIS - Quatre équipes (Astana, AG2R La Mondiale, Europcar, Bretagne-Séché), trois de moins que l'an passé, ont réussi à terminer au complet le Tour de France, à neuf coureurs.

Astana : objectif atteint et même dépassé pour Nibali. L'Italien a ramené le maillot jaune à Paris et a ajouté quatre victoires d'étape au butin. À sa façon, magistrale et intelligente.

AG2R La Mondiale : carton quasiment plein pour la formation française. Deuxième place de Péraud et victoire au classement par équipes. L'avenir s'ouvre grand pour Bardet (6e) qui a fait mieux que confirmer.

FDJ.fr : Pinot a fait mieux qu'espéré. Présent à double titre sur le podium (3e et meilleur jeune), le Franc-Comtois a changé de statut sur ce Tour. Démare, pour sa première expérience, a appris.

Movistar : la quatrième place de Valverde, à la trajectoire déclinante en troisième semaine, le laisse au pied du podium, son grand objectif. Son équipe, du coup, revient bredouille malgré un parcours consistant.

Cannondale : Sagan a préservé l'essentiel, le maillot vert gagné pour la troisième fois. Mais il n'a pu gagner la moindre étape malgré les efforts de ses équipiers, à l'exemple du « super-combatif » de Marchi.

BMC : la 5e place de Van Garderen, à la présence constante, marque-t-elle ses limites? L'Américain, investi des pleines responsabilités par sa formation, joue à haut niveau mais semble plafonner.

Tinkoff : l'abandon de Contador a privé le groupe de son chef de file avant la mi-course. Mais la suite a été embellie par trois succès d'étapes (un pour Rogers, deux pour Majka) et le maillot à pois (Majka).

Omega Pharma : sans Cavendish, éliminé d'entrée sur chute, la formation belge a fait mieux que rebondir. Avec Trentin et surtout Tony Martin, impressionnant tant dans les Vosges que dans le contre-la-montre.

Katusha : Kristoff, deux fois vainqueur d'étape, s'est affirmé. Rodriguez, pour sa course de rentrée, a lutté en vain pour le maillot de meilleur grimpeur.

Belkin : deux coureurs dans les dix premiers (Ten Dam 9e, Mollema 10e) et un succès dans l'étape des pavés (Boom). L'équipe néerlandaise s'en tire avec les honneurs.

Europcar : Rolland est resté à un bon niveau malgré la fatigue du Giro (11e). Coquard a souvent terminé placé pour ses débuts et Reza a pris du volume. Les raisons d'espérer existent à la fin d'un Tour sans victoire.

Giant : concentrée sur le sprint, la formation néerlandaise en a touché les dividendes. Quatre étapes pour Kittel, irrésistible dans les premiers jours du Tour avant une longue éclipse jusqu'à son déboulé des Champs.

Lotto : deux victoires d'étapes (Greipel et Gallopin) et une journée en jaune (Gallopin, le 14 juillet) satisfont l'équipe belge. La 13e place de Van den Broeck, malade, la déçoit.

Trek : Zubeldia (8e) et Frank Schleck (12e) sauvent un bilan en retrait. Cancellara n'a rien pu faire jusqu'à son abandon, Andy Schleck a quitté la course dès l'arrivée en France.

NetApp : le groupe allemand a tenu sa place très honorablement malgré la chute de Machado. À l'image du méconnu König, qui a confirmé sa régularité en se classant 7e à Paris.

IAM : l'abandon sur chute de Fränk a privé l'équipe suisse de son chef de file avant la haute montagne. Elmiger, très offensif, a éclipsé ses coéquipiers, souvent discrets.

Garmin : Talansky éliminé après plusieurs chutes, la formation américaine s'est recentrée sur une victoire d'étape. Bauer l'a approchée, Navardauskas l'a touchée à deux jours de l'arrivée.

Sky : la descente aux enfers, l'anonymat, pour l'inflexible équipe victorieuse des deux éditions précédentes. L'abandon de Froome, dès la cinquième étape, a laissé Porte et ses autres coéquipiers orphelins.

Bretagne-Séché : moins bien armée que ses concurrentes, la petite dernière s'est souvent signalée dans les échappées. Par-dessus tout, elle a ramené tout son effectif à Paris.

Cofidis : faute de coureurs décisifs, l'équipe française n'a pas été récompensée de son esprit d'entreprise (Maté, Lemoine, Edet, Taaramae) et de sa persévérance.

Orica : à l'opposé de son Tour 2013, euphorique, la formation australienne a connu la panne de réussite. Ni Gerrans, ni Albasini, n'ont trouvé l'ouverture pour gagner une étape.

Lampre : à 42 ans, Horner (17e) n'a pu suppléer Costa, longtemps en position d'attente avant son abandon (malade). Serpa a essayé tardivement dans les Pyrénées. Sans résultat.