Boonen à la fois adulé et contesté
Cyclisme lundi, 14 avr. 2008. 09:50 mercredi, 11 déc. 2024. 12:16
ROUBAIX - Le Belge Tom Boonen, à la fois adulé et contesté dans son pays, a reçu l'hommage le plus important, celui de ses pairs, après sa deuxième victoire dans Paris-Roubaix.
Adulé, le Belge l'est depuis sa mémorable saison 2005 quand, à l'âge de 24 ans, il enchaîna le doublé Tour des Flandres/Paris-Roubaix par le titre de champion du monde. Trois ans plus tôt, la "Boonenmania" avait déjà commencé après sa troisième place dans Paris-Roubaix qui avait mis en lumière ce garçon de son temps, décontracté, à l'aise, jouant avec les médias et le public.
Devenu une icône publicitaire dans son pays, courtisé par tous et toutes, Boonen a vite découvert le revers de la médaille. La traque du champion dans sa vie quotidiennee, l'étalage de ses frasques réelles ou supposées, la mise au jour de sa vie privée, bref les inconvénients de devenir plus qu'un coureur de premier plan, une star.
L'Anversois est parti s'installer à Monaco, havre fiscal autant que privatif. Mais il a eu souvent l'occasion de revenir dans son pays où les médias sont toujours friands d'anecdotes le concernant. A commencer par le lien renoué avec son ancienne fiancée (Lore), sa compagne des meilleures années, qui coïncide avec son retour au plus haut niveau.
"On en demande toujours plus à Tom", souligne le manageur de l'équipe Quick Step, Patrick Lefevere. Car le bilan 2007 de l'intéressé satisferait bon nombre de coureurs et d'équipes. Douze victoires, dont trois semi-classiques belges, deux étapes et le maillot vert du Tour de France. Mais pas de "monument" dans ce tableau de chasse, le dernier datant d'avril 2006 (Tour des Flandres).
Réponse sur le vélo
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Cette -toute relative- disette, pour un coureur de son standing, avait alimenté les rumeurs sur son déclin, sa motivation insuffisante, sa supériorité physique battue en brêche. Boonen semblait moins puissant et dès lors moins irrésistible que par le passé.
Même sa production dans le dernier Tour des Flandres, où il s'était pourtant montré supérieur dans les monts, avait suscité des commentaires divers. Entre autres parce qu'il n'avait pas disputé le sprint pour un simple accessit (4e) dans une course gagnée par son coéquipier, Stijn Devolder, qui lui avait coupé l'herbe sous la pied. Le champion de Belgique a d'ailleurs failli recommencer dimanche sur la route menant à Roubaix !
"Il a été affecté par ces critiques", reconnaissait dimanche Patrick Lefevere, revanchard pour deux: "Elles étaient injustes." En écho, l'intéressé appuyait: "Je voulais apporter une réponse claire mais sur le vélo."
Cette réponse, Boonen l'a donnée aussi à ses adversaires de façon éclatante. Ses deux compagnons sur le podium, le Suisse Fabian Cancellara (2e) et l'Italien Alessandro Ballan (3e), n'ont pas discuté sa supériorité.
Le Belge Leif Hoste, autre favori battu (6e), l'a reconnu: "Tom était dans un grand jour, au-dessus du lot. Beaucoup de gens disaient qu'il était moins bien. Moi aussi, je l'ai dit. Je me suis trompé mais, au fond, je ne suis pas vraiment surpris. C'est quand même Boonen !"
Adulé, le Belge l'est depuis sa mémorable saison 2005 quand, à l'âge de 24 ans, il enchaîna le doublé Tour des Flandres/Paris-Roubaix par le titre de champion du monde. Trois ans plus tôt, la "Boonenmania" avait déjà commencé après sa troisième place dans Paris-Roubaix qui avait mis en lumière ce garçon de son temps, décontracté, à l'aise, jouant avec les médias et le public.
Devenu une icône publicitaire dans son pays, courtisé par tous et toutes, Boonen a vite découvert le revers de la médaille. La traque du champion dans sa vie quotidiennee, l'étalage de ses frasques réelles ou supposées, la mise au jour de sa vie privée, bref les inconvénients de devenir plus qu'un coureur de premier plan, une star.
L'Anversois est parti s'installer à Monaco, havre fiscal autant que privatif. Mais il a eu souvent l'occasion de revenir dans son pays où les médias sont toujours friands d'anecdotes le concernant. A commencer par le lien renoué avec son ancienne fiancée (Lore), sa compagne des meilleures années, qui coïncide avec son retour au plus haut niveau.
"On en demande toujours plus à Tom", souligne le manageur de l'équipe Quick Step, Patrick Lefevere. Car le bilan 2007 de l'intéressé satisferait bon nombre de coureurs et d'équipes. Douze victoires, dont trois semi-classiques belges, deux étapes et le maillot vert du Tour de France. Mais pas de "monument" dans ce tableau de chasse, le dernier datant d'avril 2006 (Tour des Flandres).
Réponse sur le vélo
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Cette -toute relative- disette, pour un coureur de son standing, avait alimenté les rumeurs sur son déclin, sa motivation insuffisante, sa supériorité physique battue en brêche. Boonen semblait moins puissant et dès lors moins irrésistible que par le passé.
Même sa production dans le dernier Tour des Flandres, où il s'était pourtant montré supérieur dans les monts, avait suscité des commentaires divers. Entre autres parce qu'il n'avait pas disputé le sprint pour un simple accessit (4e) dans une course gagnée par son coéquipier, Stijn Devolder, qui lui avait coupé l'herbe sous la pied. Le champion de Belgique a d'ailleurs failli recommencer dimanche sur la route menant à Roubaix !
"Il a été affecté par ces critiques", reconnaissait dimanche Patrick Lefevere, revanchard pour deux: "Elles étaient injustes." En écho, l'intéressé appuyait: "Je voulais apporter une réponse claire mais sur le vélo."
Cette réponse, Boonen l'a donnée aussi à ses adversaires de façon éclatante. Ses deux compagnons sur le podium, le Suisse Fabian Cancellara (2e) et l'Italien Alessandro Ballan (3e), n'ont pas discuté sa supériorité.
Le Belge Leif Hoste, autre favori battu (6e), l'a reconnu: "Tom était dans un grand jour, au-dessus du lot. Beaucoup de gens disaient qu'il était moins bien. Moi aussi, je l'ai dit. Je me suis trompé mais, au fond, je ne suis pas vraiment surpris. C'est quand même Boonen !"