BRUXELLES - Le cycliste belge Tom Boonen, contrôlé positif à la cocaïne lors d'un test hors compétition en mai dernier, saura le 3 février s'il sera jugé par un tribunal correctionnel, a décidé mardi le juge de Turnhout en charge de l'affaire.

Boonen qui était présent mardi à Turnhout pour assister à une audience essentiellement procédurale n'a guère fait de commentaires à sa sortie du palais de justice.

"Je ne réagirai que lorsqu'une décision définitive aura été prise (par la justice)", a-t-il expliqué à la télévision VRT, montrant par sa présence "qu'il assume et ne veut pas se cacher", ont dit ses avocats.

Le parquet a requis le renvoi du coureur devant le tribunal correctionnel, mais les avocats de Tom Boonen ont demandé la suspension du prononcé afin d'éviter ce renvoi.

"Une suspension de prononcé équivaut à une déclaration de culpabilité non suivie de sanction", a précisé l'avocat du coureur, Luc Deleu.

Boonen, 28 ans, maillot vert du Tour de France en 2007 et champion du monde en 2005, avait été contrôlé positif à la cocaïne lors d'un test hors compétition le 26 mai. En raison de cette affaire, il n'avait pas participé au Tour de France 2008.

Le leader de l'équipe Quick Step risque en cas de procès une peine de trois mois à cinq ans de prison et une amende de 1.000 à 100.000 euros. En revanche, il n'encourt aucune sanction sportive, car le contrôle a été effectué plus de deux jours avant une course et la cocaïne n'est pas interdite hors compétition.

Tom Boonen avait reconnu en juin avoir consommé de la cocaïne et s'était publiquement excusé auprès de ses employeurs et de ses supporteurs, indiquant qu'il accepterait les conséquences de son écart.

Des perquisitions effectuées à son domicile après le contrôle positif n'avaient rien donné. Selon des médias flamands, des analyses de cheveux de Tom Boonen auraient révélé aux enquêteurs que le coureur avait également consommé de l'ecstasy au printemps dernier.