Il est vraiment est juste et bon de voir Cadel Evans remporter le Tour de France. Ce coureur réputé fragile, parfois malchanceux, n'a pas manqué de saisir une occasion probablement unique.

Contador n'était pas à son meilleur niveau, et à la fin, il s'agissait pour Evans de tirer profit des limites d'Andy Schleck dans l'effort solitaire. Mission accomplie.

Le contre-la-montre individuel, c'est l'épreuve de vérité, et la vérité est que, s'il veut un jour remporter le Tour de France, Andy devra se bâtir une solide avance en montagne, ce dont il est capable.

Si « l'effet maillot jaune » n'a pas joué, le port du maillot blanc de meilleur jeune semble avoir permis à Pierre Rolland de se transcender contre-la-montre. Il y a deux ans, la France faisait de lui le grand coureur de demain. Depuis, il était tombé dans l'anonymat. Les étiquettes de futur Merckx ou prochain Hinault sont une malédiction.

Avec une victoire à l'Alpe d'Huez et ce maillot blanc, Rolland essuiera une averse de superlatifs. Si le vieux sage Voeckler tient le parapluie, Rolland saura rester imperméable aux attentes démesurées.