Cadel Evans, tout de jaune vêtu
Cyclisme lundi, 14 juil. 2008. 11:41 mercredi, 11 déc. 2024. 14:29
HAUTACAM, France - L'Italien Leonardo Piepoli (Saunier-Duval) a signé à 36 ans son premier succès dans le Tour de France, lundi, en s'imposant lors de la 10e étape sur les hauteurs d'Hautacam où l'Australien Cadel Evans (Silence-Lotto) s'est emparé du maillot jaune.
Tombé lourdement la veille lors de l'entrée dans les Pyrénées, Evans qui avait cru devoir abandonner, peut désormais rêver de marcher sur les traces du trio Miguel Indurain, Bjarne Riis et Lance Armstrong. Lors des trois précédentes arrivées à Hautacam en 1994, 1996 et 2004, ces trois hommes avaient endossé le maillot jaune et l'avaient gardé jusqu'à Paris.
"Dimanche, j'ai cru que mon Tour était fini. Aujourd'hui (lundi), je prends le maillot jaune pour une seconde. J'espère continuer comme l'ont fait (mes prédécesseurs après Hautacam)", a expliqué Evans, deuxième du classement général le matin à six secondes du Luxembourgeois Kim Kirchen, rentré dans le rang lundi.
Après cette difficile deuxième étape pyrénéenne longue de 156 km entre Pau et Hautacam, marquée par la longue ascension du col du Tourmalet, Evans compte une petite seconde d'avance au général sur le Luxembourgeois Frank Schleck (CSC), troisième à 28 secondes de Piepoli.
Le grimpeur italien, déjà vainqueur d'étapes sur le Giro et la Vuelta, a comblé un manque dans le Tour de France en devançant sur la ligne son coéquipier espagnol Juan Jose Cobo Acebo. La Saunier-Duval a confirmé sa domination dans les Pyrénées, puisque la veille Riccardo Ricco s'était imposé à Bagnères-de-Bigorre.
"C'est un beau travail. Cobo a des ambitions au général, moi c'était sans doute une de mes dernières occasions de gagner une étape," a déclaré Piepoli. Ricco s'est emparé du maillot à pois de meilleur grimpeur.
"Je vais essayer de garder ce maillot. Aujourd'hui je n'avais pas de bonnes jambes en raison des efforts de la veille", a dit Ricco.
En ce 14 juillet de fête nationale, le Marseillais Rémy Di Grégorio a été l'un des grands animateurs de cette 10e étape. Le coureur de la Française des Jeux a franchi en tête le col du Tourmalet, avant de se faire reprendre dans les premières rampes menant à Hautacam.
"C'est une bonne journée, mais j'ai souffert du vent de face dans la vallée. Pour moi c'est une revanche de l'an dernier quand coude cassé j'avais regardé devant ma télé le franchissement des montagnes", a déclaré Di Grégorio.
Deuxième du Tour l'an dernier à 23 secondes d'Alberto Contador dont la formation Astana a été refusé sur la course cette année en raison de son sulfureux passé en matière de dopage, Evans est au paradis après avoir frôlé l'enfer lors sa chute dimanche dans la 9e étape Toulouse - Bagnères-de-Bigorre.
"Le coude, la hanche mais aussi tout mon côté gauche a été touché, j'avais mal à l'épaule, et mon casque a éclaté", a souligné l'Australien issu du VTT et excellent coureur de contre la montre.
Evans, qui souffre toujours de l'épaule, a fini huitième de l'étape à 2:17 minutes de Piepoli, soit 1:49 minute de retard sur Frank Schleck. Il comptait le matin au départ de Pau 1:50 minute de retard sur le Luxembourgeois.
L'Américain Christian Vande Velde (Garmin) est troisième du général, à 38 secondes du leader, avant la première des deux journées de repos du peloton, mardi.
Parmi les favoris, le Russe Denis Menchov (Rabobank) est cinquième du général à 57 secondes devant l'Espagnol Carlos Sastre (CSC) à 1:28 minute et Kim Kirchen (Columbia), à 1:56.
Cobo est en embuscade à la huitième place avec un retard de 2:10, Ricco est 9e à 2:29.
La grande victime de la journée a été l'Espagnol Alejandro Valverde (Caisse d'Epargne), maillot jaune à l'issue de la première étape, qui décroché dans le Tourmalet, a perdu de précieuses minutes. Il est 14e du Tour à 4:41 minutes.
Les déclarations de l'étape
Leonardo Piepoli (ITA/Saunier Duval), vainqueur de l'étape: "Jusqu'à deux-trois kilomètres de l'arrivée, je n'étais pas sûr de pouvoir gagner car je savais pas où en étaient les leaders, je ne savais s'ils m'avaient laissé partir ou si j'étais vraiment plus fort. Le sens de ma victoire ? C'est la récompense de toute ma carrière et de mes rêves. C'était mieux que je gagne (plutôt que Cobo) parce que je n'aurais plus l'occasion de gagner une étape du Tour de France. Après le Giro, où j'ai gravement chuté dans une étape de montagne et où j'ai dû abandonner, j'ai passé des jours difficiles et j'étais très déçu. Alors gagner ici à Hatacam, c'est vraiment quelque chose. Notre équipe était la plus forte aujourd'hui mais pour Ricco ou quelqu'un de chez nous gagne le Tour, il aurait fallu faire plus d'écart et je ne pense pas qu'on pourra rattraper notre retard dans les Alpes. Cobo reste notre leader, il peut viser le classement général car l'an passé il avait perdu 26 minutes dans les Pyrénées au Plateau de Beille et s'il n'avait pas perdu ces 26 minutes ce jour-là, il aurait fini 5e à Paris. Moi et Ricco, on a déjà fait beaucoup. Nous sommes au service de Cobo."
Frank Schleck (LUX/CSC), 3e de l'étape: "Je suis déçu de ne pas prendre le maillot jaune mais le Tour n'est pas fini. On a vu un grand show de la CSC, on a montré que nous étions l'équipe la plus homogène. Ca fait chaud au coeur."
Andy Schleck (LUX/CSC), 28e de l'étape: "On a vu une super équipe CSC, très forte. Le plan a bien marché pour nous, sauf moi en fait. Mais je ne peux rien y faire, ce n'était pas mon jour. J'ai prévenu en bas de la montée d'Hautacam que je ne pouvais pas tenir le rythme. J'ai hâte d'être aux Alpes. J'espère montrer là-bas ce que je vaux. Je ne gagnerai pas le Tour, c'est sûr, mais je n'étais pas venu pour ça. Maintenant, je vais aider les autres. Frank est près du maillot jaune, ça veut dire que dans l'ensemble notre plan a marché. Je suis déçu pour moi mais je suis heureux pour Frank."
Christian Vande Velde (USA/Garmin), 10e de l'étape: "Je pensais vraiment que Menchov et Evans mettraient du rythme pour revenir sur Schleck mais ça ne s'est pas passé comme ça. On a perdu du temps mais je suis quand même content de ma troisième place au classement général."
Fabian Cancellara (SUI/CSC): "Notre plan a marché, on a fait du bon boulot, moi dans l'échappée, puis Jens Voigt pour faire rouler, puis Frank dans la montée d'Hautacam. Silence a le maillot jaune. Ils (les coureurs de Silence, ndlr) vont donc devoir travailler pour le garder mais je ne pense pas qu'ils soient prêts à le défendre, ils ne paraissent pas aussi forts que d'autres."
Frank Schleck (LUX/CSC), 3e de l'étape: "Je suis déçu de ne pas prendre le maillot jaune mais le Tour n'est pas fini. On a vu un grand show de la CSC, on a montré que nous étions l'équipe la plus homogène. Ca fait chaud au coeur."
Andy Schleck (LUX/CSC), 28e de l'étape: "On a vu une super équipe CSC, très forte. Le plan a bien marché pour nous, sauf moi en fait. Mais je ne peux rien y faire, ce n'était pas mon jour. J'ai prévenu en bas de la montée d'Hautacam que je ne pouvais pas tenir le rythme. J'ai hâte d'être aux Alpes. J'espère montrer là-bas ce que je vaux. Je ne gagnerai pas le Tour, c'est sûr, mais je n'étais pas venu pour ça. Maintenant, je vais aider les autres. Frank est près du maillot jaune, ça veut dire que dans l'ensemble notre plan a marché. Je suis déçu pour moi mais je suis heureux pour Frank."
Christian Vande Velde (USA/Garmin), 10e de l'étape: "Je pensais vraiment que Menchov et Evans mettraient du rythme pour revenir sur Schleck mais ça ne s'est pas passé comme ça. On a perdu du temps mais je suis quand même content de ma troisième place au classement général."
Fabian Cancellara (SUI/CSC): "Notre plan a marché, on a fait du bon boulot, moi dans l'échappée, puis Jens Voigt pour faire rouler, puis Frank dans la montée d'Hautacam. Silence a le maillot jaune. Ils (les coureurs de Silence, ndlr) vont donc devoir travailler pour le garder mais je ne pense pas qu'ils soient prêts à le défendre, ils ne paraissent pas aussi forts que d'autres."
Riccardo Ricco (ITA/Saunier Duval), meilleur grimpeur: "On a fait la course pour Piepoli. Je n'avais pas de très bonnes jambes. Les efforts d'hier (dimanche) ont laissé des traces. Mais je me suis bien défendu, j'ai réussi à rester avec Evans et Sastre. Le maillot à pois ? Je vais essayer de le défendre, bien sûr, c'est dans les montagnes qu'il se gagne. Il y a encore des étapes dures. Je crois que c'est celle de l'Alpe-d'Huez qui est la plus adaptée à mes caractéristiques. Dans les étapes plus courtes, comme celle d'aujourd'hui, je souffre un peu. Sur les étapes plus longues, je réussis à faire la différence."
Alejandro Valverde (ESP/Caisse d'Epargne) 19e de l'étape: "C'est clair que ce n'est pas notre meilleure journée mais on ne peut pas dire non plus que ça a été vraiment mal. Nous avons vu des coureurs et surtout des équipes, CSC et Saunier-Duval, qui étaient vraiment très très fortes. J'ai eu un peu de mal dans le Tourmalet mais j'ai assez bien monté Hautacam. La route est encore longue d'ici à Paris mais je pense qu'à partir d'aujourd'hui nous devrons viser d'autres victoires d'étapes et oublier le classement général."
Bernhard Kohl (AUT/Gerolsteiner), 4e de l'étape et du général: "Je vis un rêve ! Je savais que je détenais une bonne forme. Mais je ne pensais pas pouvoir être à cette place. Même si dans le Tourmalet, j'avais remarqué que j'avais de bonnes jambes. Le Tour est encore long, il peut se passer beaucoup de choses. Mais j'espère bien poursuivre ce que j'ai commencé et rester devant."
Juan Jose Cobo (ESP/Saunier-Duval), 2e de l'étape: "Quand Piepoli et moi étions avec Schleck devant, on s'est mis d'accord pour travailler pour lui et qu'en échange il nous laisse gagner l'étape mais Schleck a lâché prise."
Carlos Sastre (ESP/CSC), 7e de l'étape: "Le travail de l'équipe a été incroyable. Tout le monde a donné le maximum. On est vraiment heureux que notre plan ait marché. On a essayé de mettre la pression dans le Tourmalet, après la tactique était d'attaquer dans Hautacam et Frank Schleck l'a bien fait. Ma mission était de rester au marquage de Menchov et Evans, de ne pas perdre de temps sur eux."
Mark Sergeant (manageur de Silence): "Le maillot jaune, il faut en profiter même si cela va être difficile dans les prochaines étapes. On doutait encore ce matin après la chute d'Evans donc on peut s'estimer heureux par le résultat d'aujourd'hui (lundi), même si cela ne va pas nous faciliter la tâche dans les prochains jours. Evans était un peu raide ce matin mais ça allait. Tout le monde dit que notre équipe n'est pas assez forte pour ce Tour mais Evans est là. Je connais d'autres équipes qui n'ont pas leur leader en haut du classement."
Bjarne Riis (manageur de CSC): "On a tout donné aujourd'hui. Mais l'équipe Saunier Duval était très forte. On a mis la pression dans le Tourmalet, Frank (Schleck) a attaqué dans Hautacam et Sastre devait rester avec les autres leaders. On a fait une belle étape même si nous n'avons pas gagné. Si Frank avait pu rester au contact de Piepoli et Cobo, il aurait pris le maillot jaune mais c'est la vie."
Damiano Cunego (ITA/Lampre), 18e de l'étape: "J'ai vu sur le Tourmalet que je n'étais pas au mieux. J'ai essayé de tenir le plus longtemps possible avec l'aide de mes équipiers mais je n'ai pas pu suivre jusqu'au sommet. Je ne pouvais pas changer de rythme. J'ai tenté le tout pour le tout afin de rentrer mais contre le vent, il n'y avait rien à faire. Dans la dernière montée, j'ai repris des coureurs mais j'ai encore perdu sur la tête de la course. Je vais aller dormir. J'analyserai la situation plus au calme demain (mardi)."
Le classement de l'étape
1. Leonardo Piepoli (ITA/SDV) les 156,0 km en 4h19:27.
(moyenne: 36,076 km/h)
2. Juan Jose Cobo (ESP/SDV) à 0:00.
3. Frank Schleck (LUX/CSC) 0:28.
4. Bernhard Kohl (AUT/GST) 1:06.
5. Vladimir Efimkin (RUS/A2R) 2:05.
6. Riccardo Ricco (ITA/SDV) 2:17.
7. Carlos Sastre (ESP/CSC) 2:17.
8. Cadel Evans (AUS/SIL) 2:17.
9. Denis Menchov (RUS/RAB) 2:17.
10. Christian Vande Velde (USA/GAR) 2:17.
Les communiqués officiels
Jury des commissaires:
Pate (USA), E. Martinez (ESP) et L. L. Sanchez (ESP): 10 sec de pénalisation pour rétropoussée sur véhicule.
Médical:
Cavendish (GBR): chute au Km 16. Plaie au niveau du coude droit.
Pate (USA): chute au Km 16 sans gravité apparente.
Van Summeren (BEL): piqûre d'insecte.
Eisel (AUT): douleurs lombaires.
Verdugo (ESP): douleur abdominale du côté gauche suite à sa chute récente.
Chicchi (ITA): troubles digestifs mineurs.
Tombé lourdement la veille lors de l'entrée dans les Pyrénées, Evans qui avait cru devoir abandonner, peut désormais rêver de marcher sur les traces du trio Miguel Indurain, Bjarne Riis et Lance Armstrong. Lors des trois précédentes arrivées à Hautacam en 1994, 1996 et 2004, ces trois hommes avaient endossé le maillot jaune et l'avaient gardé jusqu'à Paris.
"Dimanche, j'ai cru que mon Tour était fini. Aujourd'hui (lundi), je prends le maillot jaune pour une seconde. J'espère continuer comme l'ont fait (mes prédécesseurs après Hautacam)", a expliqué Evans, deuxième du classement général le matin à six secondes du Luxembourgeois Kim Kirchen, rentré dans le rang lundi.
Après cette difficile deuxième étape pyrénéenne longue de 156 km entre Pau et Hautacam, marquée par la longue ascension du col du Tourmalet, Evans compte une petite seconde d'avance au général sur le Luxembourgeois Frank Schleck (CSC), troisième à 28 secondes de Piepoli.
Le grimpeur italien, déjà vainqueur d'étapes sur le Giro et la Vuelta, a comblé un manque dans le Tour de France en devançant sur la ligne son coéquipier espagnol Juan Jose Cobo Acebo. La Saunier-Duval a confirmé sa domination dans les Pyrénées, puisque la veille Riccardo Ricco s'était imposé à Bagnères-de-Bigorre.
"C'est un beau travail. Cobo a des ambitions au général, moi c'était sans doute une de mes dernières occasions de gagner une étape," a déclaré Piepoli. Ricco s'est emparé du maillot à pois de meilleur grimpeur.
"Je vais essayer de garder ce maillot. Aujourd'hui je n'avais pas de bonnes jambes en raison des efforts de la veille", a dit Ricco.
En ce 14 juillet de fête nationale, le Marseillais Rémy Di Grégorio a été l'un des grands animateurs de cette 10e étape. Le coureur de la Française des Jeux a franchi en tête le col du Tourmalet, avant de se faire reprendre dans les premières rampes menant à Hautacam.
"C'est une bonne journée, mais j'ai souffert du vent de face dans la vallée. Pour moi c'est une revanche de l'an dernier quand coude cassé j'avais regardé devant ma télé le franchissement des montagnes", a déclaré Di Grégorio.
Deuxième du Tour l'an dernier à 23 secondes d'Alberto Contador dont la formation Astana a été refusé sur la course cette année en raison de son sulfureux passé en matière de dopage, Evans est au paradis après avoir frôlé l'enfer lors sa chute dimanche dans la 9e étape Toulouse - Bagnères-de-Bigorre.
"Le coude, la hanche mais aussi tout mon côté gauche a été touché, j'avais mal à l'épaule, et mon casque a éclaté", a souligné l'Australien issu du VTT et excellent coureur de contre la montre.
Evans, qui souffre toujours de l'épaule, a fini huitième de l'étape à 2:17 minutes de Piepoli, soit 1:49 minute de retard sur Frank Schleck. Il comptait le matin au départ de Pau 1:50 minute de retard sur le Luxembourgeois.
L'Américain Christian Vande Velde (Garmin) est troisième du général, à 38 secondes du leader, avant la première des deux journées de repos du peloton, mardi.
Parmi les favoris, le Russe Denis Menchov (Rabobank) est cinquième du général à 57 secondes devant l'Espagnol Carlos Sastre (CSC) à 1:28 minute et Kim Kirchen (Columbia), à 1:56.
Cobo est en embuscade à la huitième place avec un retard de 2:10, Ricco est 9e à 2:29.
La grande victime de la journée a été l'Espagnol Alejandro Valverde (Caisse d'Epargne), maillot jaune à l'issue de la première étape, qui décroché dans le Tourmalet, a perdu de précieuses minutes. Il est 14e du Tour à 4:41 minutes.
Les déclarations de l'étape
Leonardo Piepoli (ITA/Saunier Duval), vainqueur de l'étape: "Jusqu'à deux-trois kilomètres de l'arrivée, je n'étais pas sûr de pouvoir gagner car je savais pas où en étaient les leaders, je ne savais s'ils m'avaient laissé partir ou si j'étais vraiment plus fort. Le sens de ma victoire ? C'est la récompense de toute ma carrière et de mes rêves. C'était mieux que je gagne (plutôt que Cobo) parce que je n'aurais plus l'occasion de gagner une étape du Tour de France. Après le Giro, où j'ai gravement chuté dans une étape de montagne et où j'ai dû abandonner, j'ai passé des jours difficiles et j'étais très déçu. Alors gagner ici à Hatacam, c'est vraiment quelque chose. Notre équipe était la plus forte aujourd'hui mais pour Ricco ou quelqu'un de chez nous gagne le Tour, il aurait fallu faire plus d'écart et je ne pense pas qu'on pourra rattraper notre retard dans les Alpes. Cobo reste notre leader, il peut viser le classement général car l'an passé il avait perdu 26 minutes dans les Pyrénées au Plateau de Beille et s'il n'avait pas perdu ces 26 minutes ce jour-là, il aurait fini 5e à Paris. Moi et Ricco, on a déjà fait beaucoup. Nous sommes au service de Cobo."
Frank Schleck (LUX/CSC), 3e de l'étape: "Je suis déçu de ne pas prendre le maillot jaune mais le Tour n'est pas fini. On a vu un grand show de la CSC, on a montré que nous étions l'équipe la plus homogène. Ca fait chaud au coeur."
Andy Schleck (LUX/CSC), 28e de l'étape: "On a vu une super équipe CSC, très forte. Le plan a bien marché pour nous, sauf moi en fait. Mais je ne peux rien y faire, ce n'était pas mon jour. J'ai prévenu en bas de la montée d'Hautacam que je ne pouvais pas tenir le rythme. J'ai hâte d'être aux Alpes. J'espère montrer là-bas ce que je vaux. Je ne gagnerai pas le Tour, c'est sûr, mais je n'étais pas venu pour ça. Maintenant, je vais aider les autres. Frank est près du maillot jaune, ça veut dire que dans l'ensemble notre plan a marché. Je suis déçu pour moi mais je suis heureux pour Frank."
Christian Vande Velde (USA/Garmin), 10e de l'étape: "Je pensais vraiment que Menchov et Evans mettraient du rythme pour revenir sur Schleck mais ça ne s'est pas passé comme ça. On a perdu du temps mais je suis quand même content de ma troisième place au classement général."
Fabian Cancellara (SUI/CSC): "Notre plan a marché, on a fait du bon boulot, moi dans l'échappée, puis Jens Voigt pour faire rouler, puis Frank dans la montée d'Hautacam. Silence a le maillot jaune. Ils (les coureurs de Silence, ndlr) vont donc devoir travailler pour le garder mais je ne pense pas qu'ils soient prêts à le défendre, ils ne paraissent pas aussi forts que d'autres."
Frank Schleck (LUX/CSC), 3e de l'étape: "Je suis déçu de ne pas prendre le maillot jaune mais le Tour n'est pas fini. On a vu un grand show de la CSC, on a montré que nous étions l'équipe la plus homogène. Ca fait chaud au coeur."
Andy Schleck (LUX/CSC), 28e de l'étape: "On a vu une super équipe CSC, très forte. Le plan a bien marché pour nous, sauf moi en fait. Mais je ne peux rien y faire, ce n'était pas mon jour. J'ai prévenu en bas de la montée d'Hautacam que je ne pouvais pas tenir le rythme. J'ai hâte d'être aux Alpes. J'espère montrer là-bas ce que je vaux. Je ne gagnerai pas le Tour, c'est sûr, mais je n'étais pas venu pour ça. Maintenant, je vais aider les autres. Frank est près du maillot jaune, ça veut dire que dans l'ensemble notre plan a marché. Je suis déçu pour moi mais je suis heureux pour Frank."
Christian Vande Velde (USA/Garmin), 10e de l'étape: "Je pensais vraiment que Menchov et Evans mettraient du rythme pour revenir sur Schleck mais ça ne s'est pas passé comme ça. On a perdu du temps mais je suis quand même content de ma troisième place au classement général."
Fabian Cancellara (SUI/CSC): "Notre plan a marché, on a fait du bon boulot, moi dans l'échappée, puis Jens Voigt pour faire rouler, puis Frank dans la montée d'Hautacam. Silence a le maillot jaune. Ils (les coureurs de Silence, ndlr) vont donc devoir travailler pour le garder mais je ne pense pas qu'ils soient prêts à le défendre, ils ne paraissent pas aussi forts que d'autres."
Riccardo Ricco (ITA/Saunier Duval), meilleur grimpeur: "On a fait la course pour Piepoli. Je n'avais pas de très bonnes jambes. Les efforts d'hier (dimanche) ont laissé des traces. Mais je me suis bien défendu, j'ai réussi à rester avec Evans et Sastre. Le maillot à pois ? Je vais essayer de le défendre, bien sûr, c'est dans les montagnes qu'il se gagne. Il y a encore des étapes dures. Je crois que c'est celle de l'Alpe-d'Huez qui est la plus adaptée à mes caractéristiques. Dans les étapes plus courtes, comme celle d'aujourd'hui, je souffre un peu. Sur les étapes plus longues, je réussis à faire la différence."
Alejandro Valverde (ESP/Caisse d'Epargne) 19e de l'étape: "C'est clair que ce n'est pas notre meilleure journée mais on ne peut pas dire non plus que ça a été vraiment mal. Nous avons vu des coureurs et surtout des équipes, CSC et Saunier-Duval, qui étaient vraiment très très fortes. J'ai eu un peu de mal dans le Tourmalet mais j'ai assez bien monté Hautacam. La route est encore longue d'ici à Paris mais je pense qu'à partir d'aujourd'hui nous devrons viser d'autres victoires d'étapes et oublier le classement général."
Bernhard Kohl (AUT/Gerolsteiner), 4e de l'étape et du général: "Je vis un rêve ! Je savais que je détenais une bonne forme. Mais je ne pensais pas pouvoir être à cette place. Même si dans le Tourmalet, j'avais remarqué que j'avais de bonnes jambes. Le Tour est encore long, il peut se passer beaucoup de choses. Mais j'espère bien poursuivre ce que j'ai commencé et rester devant."
Juan Jose Cobo (ESP/Saunier-Duval), 2e de l'étape: "Quand Piepoli et moi étions avec Schleck devant, on s'est mis d'accord pour travailler pour lui et qu'en échange il nous laisse gagner l'étape mais Schleck a lâché prise."
Carlos Sastre (ESP/CSC), 7e de l'étape: "Le travail de l'équipe a été incroyable. Tout le monde a donné le maximum. On est vraiment heureux que notre plan ait marché. On a essayé de mettre la pression dans le Tourmalet, après la tactique était d'attaquer dans Hautacam et Frank Schleck l'a bien fait. Ma mission était de rester au marquage de Menchov et Evans, de ne pas perdre de temps sur eux."
Mark Sergeant (manageur de Silence): "Le maillot jaune, il faut en profiter même si cela va être difficile dans les prochaines étapes. On doutait encore ce matin après la chute d'Evans donc on peut s'estimer heureux par le résultat d'aujourd'hui (lundi), même si cela ne va pas nous faciliter la tâche dans les prochains jours. Evans était un peu raide ce matin mais ça allait. Tout le monde dit que notre équipe n'est pas assez forte pour ce Tour mais Evans est là. Je connais d'autres équipes qui n'ont pas leur leader en haut du classement."
Bjarne Riis (manageur de CSC): "On a tout donné aujourd'hui. Mais l'équipe Saunier Duval était très forte. On a mis la pression dans le Tourmalet, Frank (Schleck) a attaqué dans Hautacam et Sastre devait rester avec les autres leaders. On a fait une belle étape même si nous n'avons pas gagné. Si Frank avait pu rester au contact de Piepoli et Cobo, il aurait pris le maillot jaune mais c'est la vie."
Damiano Cunego (ITA/Lampre), 18e de l'étape: "J'ai vu sur le Tourmalet que je n'étais pas au mieux. J'ai essayé de tenir le plus longtemps possible avec l'aide de mes équipiers mais je n'ai pas pu suivre jusqu'au sommet. Je ne pouvais pas changer de rythme. J'ai tenté le tout pour le tout afin de rentrer mais contre le vent, il n'y avait rien à faire. Dans la dernière montée, j'ai repris des coureurs mais j'ai encore perdu sur la tête de la course. Je vais aller dormir. J'analyserai la situation plus au calme demain (mardi)."
Le classement de l'étape
1. Leonardo Piepoli (ITA/SDV) les 156,0 km en 4h19:27.
(moyenne: 36,076 km/h)
2. Juan Jose Cobo (ESP/SDV) à 0:00.
3. Frank Schleck (LUX/CSC) 0:28.
4. Bernhard Kohl (AUT/GST) 1:06.
5. Vladimir Efimkin (RUS/A2R) 2:05.
6. Riccardo Ricco (ITA/SDV) 2:17.
7. Carlos Sastre (ESP/CSC) 2:17.
8. Cadel Evans (AUS/SIL) 2:17.
9. Denis Menchov (RUS/RAB) 2:17.
10. Christian Vande Velde (USA/GAR) 2:17.
Les communiqués officiels
Jury des commissaires:
Pate (USA), E. Martinez (ESP) et L. L. Sanchez (ESP): 10 sec de pénalisation pour rétropoussée sur véhicule.
Médical:
Cavendish (GBR): chute au Km 16. Plaie au niveau du coude droit.
Pate (USA): chute au Km 16 sans gravité apparente.
Van Summeren (BEL): piqûre d'insecte.
Eisel (AUT): douleurs lombaires.
Verdugo (ESP): douleur abdominale du côté gauche suite à sa chute récente.
Chicchi (ITA): troubles digestifs mineurs.