Cancellara, sans surprise
Cyclisme dimanche, 7 avr. 2013. 07:16 mercredi, 11 déc. 2024. 14:28
Le Suisse Fabian Cancellara (RadioShack-Leopard) a triomphé pour une troisième fois à la prestigieuse course de Paris-Roubaix, dimanche. Les trois cyclistes québécois en action David Veilleux (Europcar), Guillaume Boivin (Cannondale) et Hugo Houle (Ag2R La Mondiale) n’ont pas rallié le fil d’arrivée.
Cancellara a remporté le sprint final devant le Belge Sep Vanmarcke (Blanco). Le Néerlandais Niki Terpstra (Omega Pharma QuickStep) s’est emparé de la troisième place au sprint devant deux autres cyclistes.
Cancellera et Vanmarcke ont vu le chemin se libérer devant eux quand Stijn Vandenbergh (Omega Pharma QuickStep) et son coéquipier Zdenek Stybar sont entrés en collision avec des spectateurs. Vanmarcke a été le premier à lancer le sprint, mais Cancellara avait plus d’énergie dans le réservoir et l’a emporté. Ils ont terminé les 254,5 km reliant Compiègne à Roubaix en 5 h 45 min 33 s.
Le trio de chasse mené par Terpstra suivait 31 secondes plus tard. Damien Gaudin, le coéquipier de Veilleux chez Europcar, faisait partie de ce groupe et il a pris le cinquième échelon.
« Mon travail était d’aider Damien à bien se positionner au début de la course, a indiqué Veilleux, de Cap-Rouge. J’avais beaucoup de travail d’équipe à faire. D’ailleurs, Damien m’a beaucoup remercié après la course. Pour ma part, j’y ai laissé beaucoup d’énergie. Au kilomètre 160, j’ai vu le peloton se détacher et j’ai perdu contact avec lui. C’est un parcours tellement exigeant qu’on ne le finit pas pour le plaisir. »
Une première expérience pour Boivin et Houle
Si Veilleux vivait l’expérience Paris-Roubaix pour une troisième fois, c’était une première participation pour Guillaume Boivin, de Longueuil, et Hugo Houle, de Sainte-Perpétue, dimanche.
« En ne terminant pas la course, je n’ai pas pu vivre à 100% ce que c’était, mais pour ce que j’ai vécu, c’était assez impressionnant. Ça roulait vraiment vite. En plus des secteurs pavés, il y avait beaucoup de poussière qui remontait, ce qui rendait les choses encore plus difficiles. C’est vraiment une belle expérience à vivre », a affirmé Hugo Houle, qui a été victime de pas une, mais bien trois crevaisons dans des secteurs pavés, ce qui a causé son abandon.
« J’étais placé correctement au milieu du peloton au début des secteurs pavés, mais il y a eu quelques cassures. Comme je revenais vers le peloton de tête, j’ai crevé mes deux pneus », a expliqué le représentant d’Ag2R La Mondiale.
« Je l’ai cherché un peu car j’ai pris un trou, a-t-il poursuivi. C’est de ma faute, parce que je voulais remonter sur le peloton et je voulais revenir vite. »
Après avoir changé ses deux roues, Houle a repris l’épreuve dans un groupe d’une trentaine de cyclistes à l’arrière de la course. L’athlète de 23 ans a joué de malchance et a crevé pour une deuxième fois son pneu arrière dans le secteur pavé suivant. « Je ne sais pas trop comment c’est arrivé et comme j’étais dans un petit groupe derrière, il n’y avait personne pour me dépanner. J’ai donc continué de pédaler sur ma crevaison jusqu’à ce qu’une voiture s’arrête et m’a conduit jusqu’à Roubaix », a expliqué celui qui a posé le pied juste avant la Trouée d'Arenberg, vers le 150e kilomètre.
Boivin avait pour sa part déjà participé à cette course en tant que junior, mais c’était son baptême chez les seniors et il avait les ambitions d’obtenir un bon résultat avant d’être affaibli par un virus au cours de la dernière semaine.
« Je ne m’étais jamais senti aussi bien sur mon vélo avant d’être malade, a-t-il mentionné. Je me sentais quand même bien aujourd’hui (dimanche), et j’ai même pris part à l’échappée en début de course. Nous pensions bien que c’était la bonne, mais nous n’avons pas été en mesure de prendre plus de 40 secondes d’avance sur le peloton. »
« À la première zone de ravitaillement, je me suis arrêté pour des raisons mécaniques. L’effort violent m’a donné mal à la tête et j’avais les bronches et les sinus complètement bloqués, donc on a arrêté la course. Je vais rencontrer le médecin et voir si je ne dois pas prendre une semaine de repos », a continué Boivin.
Ce n’est vraisemblablement pas le résultat auquel s’attendait le Québécois pour sa première participation à l’enfer du Nord. « C’est plate, parce que je rêve de cette course depuis que j’ai commencé le vélo. J’espère avoir la chance de reprendre le départ dans les années à venir », a-t-il conclu.