PARIS - Le patron de l'Agence antidopage américaine affirme avoir reçu des menaces de mort depuis le début de l'enquête sur Lance Armstrong.

Dans une entrevue accordée au quotidien français L'Équipe, le directeur général de l'USADA Travis Tygart affirme qu'il s'est senti obligé de prendre des mesures de sécurité renforcées depuis l'ouverture des enquêtes sur Armstrong et les membres de l'ancienne équipe US Postal.

« L'affaire Armstrong m'a valu des menaces de mort. J'en ai reçu trois, des initiatives individuelles selon moi. Encore une fois, le FBI s'en est occupé », a confié Tygart à L'Équipe lors d'un entretien aux bureaux de l'USADA à Colorado Springs, ajoutant qu'il avait déjà reçu une menace similaire.

« Nous nous sommes montrés très prudents au cours des deux dernières années. Avant, c'était la politique de la porte ouverte. Mais l'affaire BALCO a tout changé et nous avons reçu des menaces de mort pour la première fois, a déclaré Tygart. Deux pour Terry Madden, mon prédécesseur, une pour moi et ma famille plus tard, lorsque les aveux de (Floyd) Landis ont été dévoilés. Le FBI s'est occupé directement de tout ça. »

Au mois d'août, Armstrong a abandonné sa bataille judiciaire devant les allégations de l'USADA selon lesquelles il a pris des produits dopants pour remporter ses titres au Tour de France de 1999 à 2005. Le lendemain, l'USADA dépouillait Armstrong de ses titres au Tour de France et lui imposait une suspension à vie.

L'Union cycliste internationale n'a pas encore ratifié la décision de l'USADA, exigeant d'abord de voir les preuves.

Tygart a confié que l'USADA fournira ses dossiers à l'UCI « d'ici la fin du mois. »