Clerc rejette les accusations de l'UCI
Cyclisme vendredi, 4 avr. 2008. 13:19 mercredi, 11 déc. 2024. 18:38
PARIS - Patrice Clerc, président d'ASO (Amaury Sport Organisation), a rejeté vendredi les accusations de l'Union cycliste internationale (UCI) qui le soupçonne de vouloir monter une fédération parallèle et a demandé d'en revenir au sport.
Dans une tribune publiée par le journal Le Monde daté de samedi, le président d'ASO a déclaré vouloir "mettre fin à un certain nombre de contre-vérités".
Le président de l'UCI, l'Irlandais Pat McQuaid, avait estimé le week-end dernier qu'"ASO cherche aujourd'hui à mettre en place une autre fédération internationale de cyclisme" avec le soutien du gouvernement français.
"ASO n'a pas l'ambition de se substituer à la fédération internationale de cyclisme; au contraire, nous appelons de nos voeux depuis des années une UCI jouant pleinement son rôle, transparente, démocratique, légitime, respectée de tous. Qui a, le premier, songé à une ligue privée, et l'agite maintenant comme un épouvantail ?", écrit Patrice Clerc.
"ASO ne se sert pas du Tour de France comme d'un instrument de chantage à l'encontre des coureurs, des managers et des sponsors. Le Tour est l'épreuve phare du cyclisme mondial et véhicule depuis toujours des valeurs fortes d'équité et d'ouverture", ajoute son président en contre-attaquant: "N'est-ce pas la fédération internationale qui a pris les coureurs en otage avant la dernière édition de Paris-Nice, multipliant gesticulations et menaces pour tenter d'obtenir le boycott et l'annulation de la course ?"
Des places aux petites équipes
"En réalité, c'est l'avenir de ce sport qui se joue en ce moment", estime Patrice Clerc. "Etonnamment, dans son opposition aux dirigeants de l'UCI, c'est ASO qui s'inscrit dans le respect des principes fondateurs du sport, défendant un cyclisme résolument ouvert, alors que la structure fédérale veut imposer le 'ProTour', un système fermé réservé à des équipes ayant acheté le droit de participer par le biais de l'acquisition d'une 'licence' !"
"Comment accepter que le contrôle du dopage devienne un instrument de polémique aux mains des dirigeants de l'UCI ? La rupture entre cette dernière et l'Agence mondiale antidopage sur le passeport sanguin n'est d'ailleurs qu'une preuve supplémentaire de son isolement", relève Patrice Clerc.
"Chaque année, les épreuves que nous organisons réservent des places aux dites 'petites équipes'. Parce que la performance ne doit jamais être écrite à l'avance. Parce que les coureurs sont au coeur de nos courses et qu'ils sont les vecteurs de nos émotions. Parce que notre vision du cyclisme est guidée par une approche éthique avant de l'être par une logique réductrice et économique", plaide le président d'ASO qui souligne, en conclusion, qu'en juillet, pendant 3 semaines, "des millions de spectateurs auront les yeux rivés sur le Tour de France. Il ne faut pas rater ce moment important. (...) Place au sport."
Dans une tribune publiée par le journal Le Monde daté de samedi, le président d'ASO a déclaré vouloir "mettre fin à un certain nombre de contre-vérités".
Le président de l'UCI, l'Irlandais Pat McQuaid, avait estimé le week-end dernier qu'"ASO cherche aujourd'hui à mettre en place une autre fédération internationale de cyclisme" avec le soutien du gouvernement français.
"ASO n'a pas l'ambition de se substituer à la fédération internationale de cyclisme; au contraire, nous appelons de nos voeux depuis des années une UCI jouant pleinement son rôle, transparente, démocratique, légitime, respectée de tous. Qui a, le premier, songé à une ligue privée, et l'agite maintenant comme un épouvantail ?", écrit Patrice Clerc.
"ASO ne se sert pas du Tour de France comme d'un instrument de chantage à l'encontre des coureurs, des managers et des sponsors. Le Tour est l'épreuve phare du cyclisme mondial et véhicule depuis toujours des valeurs fortes d'équité et d'ouverture", ajoute son président en contre-attaquant: "N'est-ce pas la fédération internationale qui a pris les coureurs en otage avant la dernière édition de Paris-Nice, multipliant gesticulations et menaces pour tenter d'obtenir le boycott et l'annulation de la course ?"
Des places aux petites équipes
"En réalité, c'est l'avenir de ce sport qui se joue en ce moment", estime Patrice Clerc. "Etonnamment, dans son opposition aux dirigeants de l'UCI, c'est ASO qui s'inscrit dans le respect des principes fondateurs du sport, défendant un cyclisme résolument ouvert, alors que la structure fédérale veut imposer le 'ProTour', un système fermé réservé à des équipes ayant acheté le droit de participer par le biais de l'acquisition d'une 'licence' !"
"Comment accepter que le contrôle du dopage devienne un instrument de polémique aux mains des dirigeants de l'UCI ? La rupture entre cette dernière et l'Agence mondiale antidopage sur le passeport sanguin n'est d'ailleurs qu'une preuve supplémentaire de son isolement", relève Patrice Clerc.
"Chaque année, les épreuves que nous organisons réservent des places aux dites 'petites équipes'. Parce que la performance ne doit jamais être écrite à l'avance. Parce que les coureurs sont au coeur de nos courses et qu'ils sont les vecteurs de nos émotions. Parce que notre vision du cyclisme est guidée par une approche éthique avant de l'être par une logique réductrice et économique", plaide le président d'ASO qui souligne, en conclusion, qu'en juillet, pendant 3 semaines, "des millions de spectateurs auront les yeux rivés sur le Tour de France. Il ne faut pas rater ce moment important. (...) Place au sport."