Le bien fondé de l'attaque d'Alberto Contador dans le final de la 12e étape n'est pas clair.

Pour reprendre 10 petites secondes à Andy Schleck, Contador prive l'équipe de la victoire d'étape promise au colonel Alexander Vinokourov.

Quelques minutes après son geste rageur en franchissant la ligne en troisième place, Vino tempère avec une déclaration diplomatique selon laquelle seul le classement général compte chez Astana et qu'il comprend la démarche de Contador. On ne doutait plus du dévouement de Vino pour son leader, mais c'en est presque trop!

Tactiquement, Contador n'a impressionné personne, vendredi. Par contre, s'il gagne le Tour par neuf secondes, il aura droit à nos sincères excuses. Il faut mettre son attaque sur le compte d'une certaine nervosité, à croire que les 41 secondes qui le séparaient du maillot jaune avant l'étape le taquinaient.

Contador paraît aussi fébrile qu'Andy reste serin et c'est pourquoi j'accorde peu d'importance aux 10 secondes reprises vendredi sur une côte dont Schleck disait avant même d'y arriver qu'elle ne lui convenait pas.

À l'arrivée d'étape, Contador parle d'un bon coup au niveau psychologique. Certes, il s'est rassuré lui-même, mais sans pour autant déstabiliser le maillot jaune.

*Transcription de l'intervention de Louis Bertrand au Réseau Info Sports