ROME - Le champion du Tour de France Alberto Contador a exhorté les instances sportives internationales à faire la lecture de tout son dossier avant de décider de faire appel de la décision de la fédération espagnole de cyclisme de ne pas le sanctionner pour dopage.

«J'ai confiance dans le système, mais ils doivent aussi montrer qu'ils nous font confiance», a précisé Contador au quotidien italien La Gazzetta dello Sport.

Le cycliste espagnol a été testé positif au clenbutérol lors du dernier Tour de France qu'il a remporté. La commission de discipline de la Fédération espagnole a accepté la version de Contador selon laquelle il avait involontairement ingéré la substance interdite en consommant du bœuf contaminé.

L'Union cycliste internationale (UCI) et l'Agence mondiale antidopage (AMA) peuvent interjeter appel au Tribunal arbitral du sport (TAS). Les deux organismes ont mentionné qu'ils attendraient de recevoir le dossier complet avant de décider d'enclencher un processus d'appel.

«Je veux simplement qu'ils prennent connaissance de l'ensemble du dossier, sans a priori et sans céder aux pressions extérieures», a poursuivi Contador.

Il a confié que les derniers mois ont été difficiles, et qu'il avait songé à la retraite. Mais il a soutenu qu'il avait déjà prévu son retour au Tour d'Italie cette année et que le Tour de France était «dans mes plans».

«Si je peux, je vais courir», a-t-il dit.

Contador a souligné qu'il a été chanceux d'avoir les ressources pour embaucher des avocats et des experts pour l'aider à contester le test positif.

«Mais mon combat est aussi pour ceux qui ont moins de possibilités que moi.»

Un haut responsable de la commission médicale du Comité international a déclaré la semaine dernière qu'il n'y avait aucune preuve convaincante que des athlètes peuvent, par inadvertance, être déclarés positif au clenbutérol en mangeant de la viande contaminée.

Le professeur Arne Ljungqvist a déclaré à l'Associated Press que les affirmations de contamination par des aliments n'ont jamais été acceptées par un tribunal international de sport. Et qu'il n'est pas inhabituel que les fédérations nationales excusent ses athlètes.