MADRID, Espagne - Alberto Contador a remis ses derniers éléments de preuve qui, l'espère-t-il, pourront lui éviter une suspension d'un an pour avoir échoué un test antidopage lors du dernier Tour de France.

Contador a remis ces documents aux dirigeants de la fédération cycliste espagnole pour démontrer que son test positif au clembutérol était le résultat de l'ingestion de viande contaminée et `qu'elle ne constituait pas une faute ou de la négligence' de sa part.

L'Espagnol pourrait être privé de sa troisième victoire dans la Grande Boucle et rater la compétition de cette année si la suspension d'un an est maintenue. Habituellement, les supensions pour dopage sont de deux ans.

Contador estime qu'avec `les nouveaux documents présentés et les deux nouveaux points amenés, il y a espoir que la décision change', a-t-il dit mardi sur les ondes de la radio nationale espagnole, ajoutant qu'un athlète `doit être trouvé responsable de négligence ou être responsable pour qu'une sanction soit appliquée'.

Le clembutérol a été trouvé dans un échantillon récupéré lors d'une journée de congé pendant le Tour, le 21 juillet. Des traces du produits interdit ont été trouvées dans les tests menés au cours des trois jours suivants, mais la fédération espagnole a refusé d'en valider les résultats, puisque le clembutérol prend plusieurs jours à disparaître complètement du système d'un individu.

Le cycliste prétend que le clembutérol s'est trouvé dans son système après qu'il eut ingéré de la viande importée d'Espagne et provenant de bêtes qui auraient été engraissées à l'aide de cette drogue.

Contador a soumis un document de 35 pages s'ajoutant aux 90 qu'il a déjà fournies en mettant l'accent sur une règle présente à la fois dans les règlements de l'Union cycliste internationale (UCI) et de l'Agence mondiale antidopage (AMA), qui stipule qu'une suspension peut-être annulée si un athlète démontre qu'il n'avait pas l'intention de tricher et qu'il a ingéré de façon involontaire un produit dopant.

Dans sa défense, Contador cite le cas du tennisman français Richard Gasquet, qui a évité une suspension après avoir prouvé que les traces de cocaïne trouvées dans son système s'y étaient retrouvées après qu'il eut embrassé une femme dans une boîte de nuit.

Une décision finale est attendue plus tard cette semaine. Cette décision pourrait toutefois être portée en appel devant le Tribunal arbitral du sport par Contador, l'UCI ou l'AMA.

Le clembutérol, une drogue aidant à la croissance musculaire et à l'élimination des graisses, est sur la liste des produits interdits par l'AMA 1996. Lors de tests effectués sur des bovins de boucherie en Europe, en 2008 et 2009, sa trace n'était trouvée qu'une fois tous les 83 203 tests. Aucun des 19 431 tests effectués en Espagne ne s'est avéré positif.