Coup dur pour l'avenir du cyclisme
Cyclisme mardi, 23 oct. 2012. 08:49 vendredi, 13 déc. 2024. 11:27
LOS ANGELES - Aux États-Unis, où la concurrence est rude entre « petits » sports pour se faire une place derrière les géants du football américain, du baseball, du basketball et du hockey, l'affaire Armstrong est un coup dur pour le cyclisme, qu'il avait amené sur les radars médiatiques.
Au lieu d'un athlète à la stature de héros, vainqueur du cancer puis de sept Tours de France, celui qui a amené les États-Unis sur la carte mondiale d'un sport jusque-là très Euro-centrique, les espoirs du cyclisme américain tentés de prendre la roue du coureur texan se retrouvent dans le sillage d'un homme présenté par l'agence antidopage américaine (USADA) comme le « parrain » d'un système de dopage sophistiqué.
Avant même le verdict de l'Union cycliste internationale (UCI) lundi, qui a ratifié les sanctions de l'USADA et privé le coureur d'Austin de ses sept titres dans la Grande Boucle, la Fédération américaine de cyclisme avait déjà reconnu que la marque Armstrong était gênant en débaptisant le « Circuit Lance Armstrong des courses juniors » pour un plus neutre « Circuit des courses de l'avenir ».
« Lance Armstrong avait soutenu ce circuit pendant plus de 20 ans », a expliqué Steve Johnson, directeur de Cycling USA. « Mais devant les révélations récentes concernant M. Armstrong et afin de garantir la survie de ce circuit, nous pensons qu'il est approprié de le rebaptiser, pour un avenir meilleur pour les jeunes cyclistes américains ».
Armstrong et ses sept Grandes Boucles, de 1999 à 2005, étaient le modèle à suivre pour ces futurs champions. Comme l'avait été avant lui Greg LeMond, premier Américain à franchir en jaune la ligne d'arrivée du Tour sur les Champs Élysées, en 1986, avant d'ajouter deux fois son nom au palmarès, en 1989 et 1990.
BMC et Garmin pas menacés
Selon Brian Holcombe, rédacteur en chef de VeloNews.com, un site internet spécialisé dans l'actualité du cyclisme, les équipes américaines de première division, BMC Racing et Garmin, ne sont pas en danger.
« L'équipe Garmin a été montée avec d'anciens partenaires d'Armstrong qui avaient choisi la voie d'un cyclisme propre, il y a plus de cinq ans; je ne pense pas qu'ils soient touchés », a estimé cet observateur.
BMC, avec notamment dans ses rangs le talentueux Taylor Phinney, 22 ans, paraît également à l'abri avec le soutien financier de Andy Rihs, propriétaire de la marque de cycles Swiss.
« Par contre, si vous regardez plus bas dans la chaîne alimentaire du cyclisme américain, en deuxième division, voire du côté des équipes qui ne courent qu'aux États-Unis, je pense qu'il y aura un impact négatif », a regretté Brian Holcombe. « Ils sentent la pression de leurs commanditaires, ceux qui prennent le large et ceux qui envisageaient de venir mais qui sont soudainement plus frileux ».
Chez les jeunes athlètes, dans un pays où le menu sportif est pour le moins riche, difficile par contre de dire si la chute de la statue Armstrong aura un effet repoussoir.
« Peut-être que certains parents vont retirer leurs enfants du vélo, c'est une question intéressante, il faudra regarder », reconnaît Brian Holcombe.
Au lieu d'un athlète à la stature de héros, vainqueur du cancer puis de sept Tours de France, celui qui a amené les États-Unis sur la carte mondiale d'un sport jusque-là très Euro-centrique, les espoirs du cyclisme américain tentés de prendre la roue du coureur texan se retrouvent dans le sillage d'un homme présenté par l'agence antidopage américaine (USADA) comme le « parrain » d'un système de dopage sophistiqué.
Avant même le verdict de l'Union cycliste internationale (UCI) lundi, qui a ratifié les sanctions de l'USADA et privé le coureur d'Austin de ses sept titres dans la Grande Boucle, la Fédération américaine de cyclisme avait déjà reconnu que la marque Armstrong était gênant en débaptisant le « Circuit Lance Armstrong des courses juniors » pour un plus neutre « Circuit des courses de l'avenir ».
« Lance Armstrong avait soutenu ce circuit pendant plus de 20 ans », a expliqué Steve Johnson, directeur de Cycling USA. « Mais devant les révélations récentes concernant M. Armstrong et afin de garantir la survie de ce circuit, nous pensons qu'il est approprié de le rebaptiser, pour un avenir meilleur pour les jeunes cyclistes américains ».
Armstrong et ses sept Grandes Boucles, de 1999 à 2005, étaient le modèle à suivre pour ces futurs champions. Comme l'avait été avant lui Greg LeMond, premier Américain à franchir en jaune la ligne d'arrivée du Tour sur les Champs Élysées, en 1986, avant d'ajouter deux fois son nom au palmarès, en 1989 et 1990.
BMC et Garmin pas menacés
Selon Brian Holcombe, rédacteur en chef de VeloNews.com, un site internet spécialisé dans l'actualité du cyclisme, les équipes américaines de première division, BMC Racing et Garmin, ne sont pas en danger.
« L'équipe Garmin a été montée avec d'anciens partenaires d'Armstrong qui avaient choisi la voie d'un cyclisme propre, il y a plus de cinq ans; je ne pense pas qu'ils soient touchés », a estimé cet observateur.
BMC, avec notamment dans ses rangs le talentueux Taylor Phinney, 22 ans, paraît également à l'abri avec le soutien financier de Andy Rihs, propriétaire de la marque de cycles Swiss.
« Par contre, si vous regardez plus bas dans la chaîne alimentaire du cyclisme américain, en deuxième division, voire du côté des équipes qui ne courent qu'aux États-Unis, je pense qu'il y aura un impact négatif », a regretté Brian Holcombe. « Ils sentent la pression de leurs commanditaires, ceux qui prennent le large et ceux qui envisageaient de venir mais qui sont soudainement plus frileux ».
Chez les jeunes athlètes, dans un pays où le menu sportif est pour le moins riche, difficile par contre de dire si la chute de la statue Armstrong aura un effet repoussoir.
« Peut-être que certains parents vont retirer leurs enfants du vélo, c'est une question intéressante, il faudra regarder », reconnaît Brian Holcombe.