Cunego: un KO à surmonter
Cyclisme vendredi, 20 mai 2005. 12:03 samedi, 14 déc. 2024. 09:52
ROVERETO (AFP) - Mis KO dès le premier col du Giro, Damiano Cunego doit maintenant affronter une situation inédite pour un jeune talent cycliste de 23 ans, brillantissime l'année passée.
"Un jour-sans peut arriver à n'importe quel coureur, surtout quand il est jeune", a estimé le manager de l'équipe Lampre-Caffita, l'ancien champion du monde Giuseppe Saronni, dans le quotidien italien Corriere della Sera. "C'est à ce moment-là que l'on voit le caractère et l'étoffe du vrai champion".
Comment expliquer les six minutes perdues jeudi par le vainqueur du Giro 2004 dans l'étape de Zoldo Alto, sa rapide défaillance sur les pentes du Passo Duran ? "C'était à la fois un problème dans la tête et dans les jambes qui ne tournaient pas bien, le classique jour-sans", a répondu Cunego.
"Damiano est arrivé très frais", a relevé Claudio Corti, l'autre responsable de l'équipe italienne. Et d'avancer la même raison que son coureur: "Son mauvais jour est dû probablement au stress, à la tension, qui l'ont bloqué".
Après l'arrivée, sous les yeux des deux commanditaires de l'équipe qui s'étaient déplacés pour l'occasion (Emanuele Gambusera et Sergio Zappella), Cunego a donné l'impression d'être soulagé.
En guise d'aveu, le jeune Véronais s'est brièvement épanché: "Je me suis libéré d'un poids trop gros que j'avais sur les épaules. Je connaîtrai probablement d'autres défaillances dans ma carrière. Celle-ci va me servir à grandir dans tous les sens du terme, en tant qu'homme et en tant que coureur."
"Qui dirige ?"
Sans doute Cunego a-t-il payé la facture d'une gloire précoce, la note des innombrables sollicitations qui ont suivi sa fastueuse saison 2004 et ses victoires dans le Giro et dans le Tour de Lombardie. Ainsi que la situation paradoxale pour le vainqueur sortant du Giro, installé officiellement au départ de Reggio de Calabre dans une position de subalterne au sein de sa propre équipe derrière l'expérimenté Gilberto Simoni.
Le plus prometteur des coureurs de la nouvelle vague, qui a réédité vendredi matin son explication ("il y a eu beaucoup de tension accumulée"), a assuré avoir récupéré de sa crise.
Mais, il est désormais condamné à jouer les seconds rôles dans le Giro, à moins d'un invraisemblable renversement de situation. En attendant le Tour de France, qu'il disputera pour la première fois en juillet prochain dans un esprit de découverte afin de devenir à terme l'un de ses grands personnages.
"Damiano se retrouve à un moment-clé de sa carrière", juge un ancien directeur sportif italien qui préfère garder l'anonymat par rapport au contexte du cyclisme de son pays. "Je crains qu'il courre des risques si rien n'est clarifié".
Et ce témoin d'expérience de se demander: "Qui est le patron de l'équipe ? M. Gambusera (Lampre) ou M. Zappella (Caffita) ? Qui dirige sportivement ? Saronni ou Corti ? C'est le problème des équipes qui sont formées par la réunion de deux groupes. Je trouve qu'il y a beaucoup de gens autour de Cunego. C'est à lui de voir clair."
"Un jour-sans peut arriver à n'importe quel coureur, surtout quand il est jeune", a estimé le manager de l'équipe Lampre-Caffita, l'ancien champion du monde Giuseppe Saronni, dans le quotidien italien Corriere della Sera. "C'est à ce moment-là que l'on voit le caractère et l'étoffe du vrai champion".
Comment expliquer les six minutes perdues jeudi par le vainqueur du Giro 2004 dans l'étape de Zoldo Alto, sa rapide défaillance sur les pentes du Passo Duran ? "C'était à la fois un problème dans la tête et dans les jambes qui ne tournaient pas bien, le classique jour-sans", a répondu Cunego.
"Damiano est arrivé très frais", a relevé Claudio Corti, l'autre responsable de l'équipe italienne. Et d'avancer la même raison que son coureur: "Son mauvais jour est dû probablement au stress, à la tension, qui l'ont bloqué".
Après l'arrivée, sous les yeux des deux commanditaires de l'équipe qui s'étaient déplacés pour l'occasion (Emanuele Gambusera et Sergio Zappella), Cunego a donné l'impression d'être soulagé.
En guise d'aveu, le jeune Véronais s'est brièvement épanché: "Je me suis libéré d'un poids trop gros que j'avais sur les épaules. Je connaîtrai probablement d'autres défaillances dans ma carrière. Celle-ci va me servir à grandir dans tous les sens du terme, en tant qu'homme et en tant que coureur."
"Qui dirige ?"
Sans doute Cunego a-t-il payé la facture d'une gloire précoce, la note des innombrables sollicitations qui ont suivi sa fastueuse saison 2004 et ses victoires dans le Giro et dans le Tour de Lombardie. Ainsi que la situation paradoxale pour le vainqueur sortant du Giro, installé officiellement au départ de Reggio de Calabre dans une position de subalterne au sein de sa propre équipe derrière l'expérimenté Gilberto Simoni.
Le plus prometteur des coureurs de la nouvelle vague, qui a réédité vendredi matin son explication ("il y a eu beaucoup de tension accumulée"), a assuré avoir récupéré de sa crise.
Mais, il est désormais condamné à jouer les seconds rôles dans le Giro, à moins d'un invraisemblable renversement de situation. En attendant le Tour de France, qu'il disputera pour la première fois en juillet prochain dans un esprit de découverte afin de devenir à terme l'un de ses grands personnages.
"Damiano se retrouve à un moment-clé de sa carrière", juge un ancien directeur sportif italien qui préfère garder l'anonymat par rapport au contexte du cyclisme de son pays. "Je crains qu'il courre des risques si rien n'est clarifié".
Et ce témoin d'expérience de se demander: "Qui est le patron de l'équipe ? M. Gambusera (Lampre) ou M. Zappella (Caffita) ? Qui dirige sportivement ? Saronni ou Corti ? C'est le problème des équipes qui sont formées par la réunion de deux groupes. Je trouve qu'il y a beaucoup de gens autour de Cunego. C'est à lui de voir clair."