Chris Froome demande au président de l'UCI de lui parler plutôt que d'utiliser les médias
Cyclisme vendredi, 9 mars 2018. 10:15 mercredi, 11 déc. 2024. 05:53LONDRES - Le Britannique Chris Froome a exhorté vendredi le président de la Fédération internationale de cyclisme (UCI) David Lappartient à lui parler directement de son contrôle antidopage anormal lors de la Vuelta 2017, plutôt que de communiquer dans les médias sur le sujet.
« Je comprends que c'est une situation difficile. C'était évidemment censé être un processus UCI confidentiel, mais cela a été rendu public, ce qui change les choses », a déclaré le quadruple vainqueur du Tour de France au site CyclingNews, en marge du Tirreno-Adriatico.
« Étant donné qu'il se préoccupe de la réputation du sport, je pense qu'il serait plus sensé de sa part d'exprimer ses préoccupations en personne ou, du moins, par les voies appropriées plutôt que par l'entremise des médias. Je fais évidemment tout ce que je peux pour résoudre ça le plus vite possible », a ajouté le cycliste de 32 ans.
La nature de la substance (salbutamol, un médicament utilisé contre l'asthme) à un taux anormalement élevé décelé lors du contrôle antidopage du 7 septembre, n'entraîne pas de suspension provisoire. Ce qui, malgré la polémique, permet à Froome, qui nie s'être dopé, de continuer à courir et de tenter cet été de remporter une cinquième Grande Boucle.
« Ce serait un désastre pour l'image du cyclisme » que le Britannique s'aligne sur le Tour de France 2018 sans que l'affaire n'ait été réglée, avait affirmé mercredi le président de l'UCI.
L'UCI « doit prendre une décision le plus vite possible, pour Chris Froome, pour son équipe, pour nous et pour le cyclisme lui-même », avait affirmé Lappartient à la BBC.
Ces propos intervenaient deux jours après la publication d'un rapport parlementaire britannique accusant l'équipe Sky d'avoir utilisé des corticoïdes pour booster les performances et non pour soigner ses coureurs, parmi lesquels le vainqueur du Tour 2012 Bradley Wiggins.
Le président de l'UCI a également affirmé vouloir qu'une enquête soit ouverte sur ce dossier, jugeant le rapport « inacceptable ».