LONDRES, Royaume-Uni - Le Britannique Chris Froome, blanchi lundi par l'Union cycliste internationale (UCI) après neuf mois de procédure suite à un contrôle antidopage anormal, affirme avoir vécu son pire cauchemar, dans un entretien mardi avec le quotidien britannique The Times 

« Cela a ressemblé au pire des cauchemars », a-t-il dit, se remémorant l'appel en septembre d'un avocat de l'UCI pour lui annoncer le lancement de la procédure.

« C'est le coup de fil que je n'aurais jamais pensé recevoir », raconte-t-il dans cet entretien depuis sa maison de Monte-Carlo. « Vous faites tout comme il faut et là, ce cauchemar. J'ai eu une sorte de vertige. Puis je me suis levé et me suis mis immédiatement à rechercher sur google ce que je pouvais apprendre sur le salbutamol et les seuils. »

C'est à cet anti-asthmatique, composant de la ventoline, que le contrôle du cycliste de 33 ans s'était révélé anormal.

« Le plus frustrant, c'est quand j'ai vu des choses complètement fausses » fuiter dans la presse, selon Froome. « Parce que tout le monde supposait que c'était vrai. »

« On a parlé de résultat deux fois plus élevé que la limite alors que c'était moins de 20% », ajoute-t-il. « Ensuite, il a été dit que je passerais une sorte d'accord, ce qui n'a jamais été le cas. Je n'aurais jamais accepté autre chose qu'un total blanchiment. Sachant que je n'avais rien fait de mal, je devais me battre pour laver mon nom. »

« Il y a beaucoup d'athlètes qui sont passés par là et ont été innocentés sans que leur cas soit rendu public », a-t-il encore dit, regrettant que cela n'ait pas été le cas pour lui. 

Le cycliste britannique a par ailleurs estimé que Bernard Hinault, qui fin juin avait déclaré que Froome n'avait pas sa place dans le peloton du Tour de France, avait mal compris ce qui s'était passé. « Cela a été l'un des plus grands champions. J'imagine qu'avec l'âge on s'emmêle un peu les pinceaux mais, si je le vois, je serai ravi de tout lui expliquer un peu plus en détail... parce qu'il a certainement compris de travers. »

Se disant prêt à rouler encore cinq ans « si possible », Froome, qui a déjà remporté quatre Tours de France, a aussi affirmé se sentir capable « d'en gagner plus ».