Des chutes en série compliquent la course de Simone Boilard en Belgique
Simone Boilard (Uno-X Mobility) a connu une sortie frustrante à sa première course World Tour d'un jour de la saison, le Circuit Het Nieuwsblad, samedi, en Belgique. La cycliste a pris le 28e rang alors qu'elle a fini dans un groupe d'une quarantaine de coureuses qui a accusé un retard de 2 minutes 8 secondes, sur le quatuor de tête.
L'ex-triple championne du monde, la Néerlandaise Marianne Vos (Visma-Lease a Bike), a battu au sprint la Belge et actuelle détentrice du maillot arc-en-ciel, Lotte Kopecky (SD Worx - Protime). Du côté des autres Québécoises, Laury Milette (Komugi – Grand Est) s'est classée 104e (+8 min 53 s) tandis que sa coéquipière Joséphine Péloquin n'a pas complété l'épreuve.
Boilard avait de grands espoirs samedi, sauf que des chutes en série ont compliqué sa course.
« Je suis déçue, car je me sentais vraiment bien. J'ai eu un bel hiver d'entraînement et je pense que j'aurais pu faire un bon résultat. C'est toujours un peu décevant quand on ne peut pas s'exprimer comme on veut. »
La Québécoise est tombée dans le premier secteur pavé où elle n'était pas parfaitement positionnée. « Une fille est tombée, j'ai roulé dessus et j'ai revolé de façon assez intense ».
L'athlète de 23 ans s'en est tirée avec seulement quelques égratignures et elle est remontée en selle. Au moment de rattraper le peloton, une autre chute est survenue et elle a été prise derrière. Le même scénario s'est reproduit plus tard.
« Après, j'ai manqué le bon coup qui est parti parce que j'ai été prise derrière toutes ces chutes-là et je n'ai jamais vraiment pu participer à la course. »
Boilard n'a pas non plus participé au sprint de son groupe, car elle a été poussée par une concurrente dans les derniers mètres de l'épreuve.
« J'essaie vraiment de relativiser en me disant que je n'ai rien de cassé. Ce n'est pas nécessairement de ma faute, mais ça fait ch... », a laissé tomber l'athlète, ajoutant qu'elle n'était pas surprise de voir ce chaos sur ce parcours ponctué de secteurs pavés, mais aussi de montées où « plus que 150 filles doivent entrer dans une route qui est large comme l'entrée d'un cabanon. »
Son résultat la déçoit, mais on devine dans son propos qu'elle se sentait à sa place dans le peloton.
« C'est un peu fou où ils nous font passer, mais ça fait partie du vélo en Belgique et c'est pour ça que les classiques sont si prestigieuses et que tout le monde dit qu'il n'y a rien d'autre comme ça. »
Forte d'un hiver d'entraînement « sans blessure ni maladie pour la première fois de ma (sa) vie », Simone Boilard fait désormais partie d'une formation du World Tour après deux ans dans une équipe continentale française, ce qui fait en sorte qu'elle connaît maintenant son calendrier de courses longtemps à l'avance pour mieux planifier son entraînement. Un luxe qu'elle savoure pour une première fois depuis qu'elle a accédé aux rangs professionnels.
« Ça fait toute la différence physiquement et mentalement », de conclure celle dont le premier objectif de la saison sera le bloc des classiques des Flandriennes jusqu'à la Flèche wallonne.
Classique Faun-Ardèche
Pendant ce temps en France, plus précisément à la Classique Faun-Ardèche (1.Pro), Robin Plamondon (CIC U Nantes Atlantique) a obtenu le meilleur résultat québécois, une 55e place, finissant à près de 8 minutes du gagnant, l'Espagnol Juan Ayuso (UAE Team Emirates).
Hugo Houle (Israel – Premier Tech) a rallié l'arrivée en 87e place dans le dernier peloton qui a accusé un peu plus de 12 minutes de retard, tandis que Matisse Julien (CIC U Nantes Atlantique) a posé pied avant la fin de l'épreuve.