Hugo Houle est passé bien près d'être le quatrième Québécois à participer au Tour de France cet été, mais il a été le dernier coureur retranché par son équipe.  Loin d'être abattu, Houle s'est relevé, et vient de livrer ses meilleurs résultats de sa carrière en Europe.
 
Houle l'admet sans hésiter, le changement d'équipe lui a fait le plus grand bien. Une nouvelle technique d'entraînement, un nouveau groupe de coéquipiers et une motivation renouvelée, des aspects qui lui ont permis de croire davantage en ses capacités. Malgré le changement d'équipe, le rôle d'Hugo demeure le même; il est là pour épauler ses leaders. Et la saison 2018 lui a permis d'apprendre énormément.

« On a eu souvent des maillots de leader à défendre et j'ai roulé à Paris-Nice pendant quatre jours, j'ai dû gérer la course et gérer les échappées. Encore, au Tour de la Norvège, on avait le maillot de leader, c'est moi qui ai roulé pendant deux ou trois jours. Je suis un coureur beaucoup plus complet maintenant. Ça fait quand même quelques années que je tourne dans le milieu. Je connais bien les épreuves. Je suis meilleur tactiquement. Je peux donner de bons conseils à l'équipe. Je sens mieux la course. »

Ce dévouement a valu à Hugo d'être considéré pour le Tour de France, alors qu'initialement il ne figurait pas du tout dans les plans.

« Ç'a passé à vraiment pas grand-chose. J'ai apprécié l'expérience et la marque de reconnaissance. Comme certains m'ont dit, on ne pense pas à mettre n'importe qui sur le Tour de France, donc si on t'a considéré, c'est qu'on apprécie ce que tu fais et que tu es un coureur important dans l'équipe. Je vous garantis que l'année prochaine, ça va être l'objectif numéro 1 en partant la saison. »

À défaut d'être sur le Tour, le Québécois a eu l'occasion de jouer sa propre carte sur certaines courses. Ses résultats parlent d'eux-mêmes:14e à la Bretagne Classic, 8e au général du Tour du Danemark et 4e du Tour Poitou-Charentes.

« Ça fait du bien de se mettre un peu de pression. Au fil du temps, on s'habitue à faire un certain travail. Il faut réapprendre à gagner des courses. Il faut réapprendre à jouer l'étincelle finale. Je pense que lorsque tu es dans la position où on te donne la tête, il faut vraiment la prendre et ça te permet de te pousser encore plus loin. »

Pour les courses de Québec et Mtl, la formation Astana devrait être l'une des plus compétitives. Et Houle reconnaît que lui et ses coéquipiers auront la pression de faire un bon résultat avec la présence de deux partenaires québécois, Argon 18 et PremierTech.