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RÉSULTATS

La nouvelle route de James Piccoli

James Piccoli James Piccoli - China Glory
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La carrière d'un cycliste professionnel est à l'image des routes qu'il parcourt : tout sauf une longue ligne droite. Des virages, des montées, des descentes, des chutes et des vents de face. Après trois saisons chez Israel-Premier Tech, James Piccoli n'a pas vu son contrat être renouvelé à la fin de la dernière année.

De son propre aveu, 2022 a été difficile pour lui, malgré l'éclaircie de son mariage avec sa copine de longue date. La course aux points de la formation pour demeurer dans le giron des équipes du World Tour a été au cœur des décisions de l'équipe, comme le rappelle Piccoli.

« L'histoire des points UCI, ç'a été stressant pour beaucoup de monde. Je pense que certains ont bien géré ça et d'autres non », explique celui qui a complété les éditions 2020 et 2021 du Tour d'Espagne, mais qui n'a participé qu'à un nombre limité de courses de niveau World Tour l'an dernier.

« J'ai eu des difficultés là-bas (dans l'équipe), mais je n'ai pas d'intérêt à parler en mal de personne. Je suis content de changer d'environnement et je vais dire ça de même », convient Piccoli, sans vouloir entrer dans les détails.

Ce départ l'a laissé amer, mais l'athlète de 31 ans est aujourd'hui passé à autre chose : « Je veux me prouver encore que les trois dernières années, ce n'était pas mes vraies qualités (que l'on a pu voir). Je veux prouver que j'ai encore plus à donner. »

C'est au sein de l'équipe continentale China Glory qu'il compte refaire ses preuves de différentes façons.

Direction la Chine

Après Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Kazakhstan, Israël et le Pays basque, c'est au tour de la Chine d'entrer dans le peloton international pour montrer ses couleurs, cette fois sur le maillot de China Glory, une formation qui existe depuis deux ans. L'objectif de l'équipe est clair : faire en sorte qu'au moins un cycliste chinois soit à l'épreuve de la course sur route des Jeux olympiques de Paris, l'an prochain.

Comme c'est souvent le cas dans les sports où elle ne compte pas une expertise interne, la Chine a fait appel à du personnel étranger pour diriger cette structure. L'équipe compte à sa tête le directeur sportif français Lionel Marie, qui a côtoyé Piccoli en 2020 et 2021 chez Israel Start-Up Nation et qui lui a tendu la main.

« Je me suis toujours bien entendu avec lui. Il voulait me donner des chances d'aller chercher de bons résultats, mais aussi que je partage mes expériences de course, d'entraînement et de nutrition avec les coureurs chinois. [...] L'environnement est super positif et je suis content ! » poursuit celui qui s'entraîne à Andorre, dans les Pyrénées.

En plus de Piccoli, China Glory compte dans ses rangs huit coureurs chinois, deux de France et un d'Afrique du Sud. L'équipe a déjà pris part au Tour du Rwanda, en février, et Piccoli s'est classé 15e. Un résultat qui aurait pu être meilleur selon lui, n'eut été de problèmes mécaniques survenus à des moments clés.

En 2021, le Québécois avait été enchanté par sa première participation au Tour du Rwanda où il avait terminé au deuxième rang du classement général.

Pour rouler et voir du pays

Les possibilités de découvertes seront encore plus présentes pour l'athlète étant donné qu'une portion de son calendrier de courses se déroulera principalement en Asie, dont en Chine, après une pause forcée de trois ans en raison de la pandémie.

« J'ai toujours apprécié faire des courses à l'étranger pour apprendre de nouvelles cultures. Là, j'apprends le chinois afin de communiquer avec mes coéquipiers. C'est quelque chose que je n'aurais jamais pu faire sans le vélo. Ça s'annonce comme une année super enrichissante et intéressante et j'ai bien hâte. »

Il devrait être du Tour de Turquie en avril, si l'épreuve peut être présentée malgré le séisme du mois dernier. Piccoli sera ensuite sur le Vieux Continent en mai avant de possiblement revenir au pays, en juin, pour le Tour de Beauce avec l'équipe canadienne et ensuite les Championnats canadiens.

James Piccoli détient un contrat d'un an avec sa nouvelle formation et il garde la porte ouverte à un retour dans une équipe World Tour ou Pro Tour.

« J'ai eu des négociations avec quelques équipes l'an passé et dépendamment de mes résultats de cette année, on verra ce qui va se passer à la fin de l'année. J'ai encore la passion du cyclisme et le feu brûle, alors on verra où ça va m'amener. [...] Je vois ça comme une occasion de retomber en amour avec les courses, vivre de nouvelles expériences et redonner au sport à des coureurs qui veulent apprendre. »