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Les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal sont maintenant des incontournables

Derek Gee Derek Gee - PC
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Si la première édition des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal, en 2010, se voulait « un pari », les deux seules courses du World Tour en Amérique du Nord sont maintenant des incontournables du calendrier, a assuré leur directeur général mercredi.

« Je pense que ça fait partie du calendrier des athlètes depuis un bon moment, possiblement depuis la deuxième édition, a indiqué Joseph Limare en visioconférence. On rencontre les équipes, surtout au printemps, pendant les classiques belges, et pour beaucoup de coureurs, on est à leur calendrier dès le mois de janvier.

« On a toujours cette chance d'être avant les Mondiaux, a-t-il poursuivi. Alors ils viennent terminer leur préparation ici. Du côté des équipes, elles ne peuvent pas se permettre de laisser passer des courses, et on a beaucoup de points à venir chercher sur deux jours ici. »

Malgré ce succès ressenti depuis près de 15 ans maintenant, il y avait une certaine inquiétude au sein du comité organisateur en raison du calendrier très chargé de la saison 2024, alors que les courses de Québec et Montréal ne seront disputées que trois semaines après la fin des Jeux olympiques de Paris, les 13 et 15 septembre.

« Ç'a été une petite inquiétude, car on savait que le calendrier serait très chargé, a admis Limare. Le Championnat d'Europe se déroule le même week-end que la course à Montréal. Avant le Tour de France, on se demandait un petit peu ce qui allait se passer avec les Européens. Finalement, on se rend compte que nos Grands Prix attirent les plus grands.

« On va avoir les vainqueurs des quatre premières étapes du dernier Tour de France qui seront sur la ligne de départ, a ajouté le directeur général. Un plateau comme on a cette année, c'est rêvé. »

Le vainqueur du récent Tour de France, Tadej Pogacar, fait d'ailleurs partie des coureurs inscrits à Québec et Montréal, comme l'Érythréen Biniam Girmay, le Belge Arnaud De Lie, les Français Julian Alaphilippe, Valentin Madouas et Romain Bardet, l'Australien Michael Matthews et le Britannique Tom Pidcock pour ne nommer que ceux-là.

« Je crois que ce sera différent des autres éditions. Avec Tadej, le meilleur cycliste au monde, ça fera en sorte que la course sera plus difficile, plus tôt », a déclaré le Canadien Derek Gee, qui sera de la compétition en compagnie de ses compatriotes Michael Leonard, Hugo Houle et Guillaume Boivin.

Gee, qui a pris part aux derniers JO, s'amènent avec des attentes différentes cette année, lui qui a participé aux GP québécois pour la première fois en 2023. C'est que Gee a éclos sur la scène mondiale cette saison, avec une neuvième place au Tour de France et un podium au Critérium du Dauphiné.

« J'aurai des courses différentes, en raison de la forme dans laquelle je me trouve en cette deuxième moitié de saison, a-t-il admis. Évidemment, avec Tadej qui sera le grand favori, ce ne sera peut-être pas des courses aussi ouvertes qu'elles l'ont été dans les dernières années, mais je pense que ce sera de bonnes courses. »

Gee voudra aussi racheter sa 44e place à la course sur route de Paris.

« C'est clair que j'avais encore le Tour de France dans les jambes aux Jeux olympiques. Ç'a été difficile de ne retourner à la maison qu'une nuit après le Tour et de partir ensuite directement pour Paris, a expliqué l'Ottavien. J'ai ressenti de la fatigue et j'ai eu une course sur route absolument difficile. Ce n'étaient pas les jambes que j'espérais, surtout en raison de mes performances sur le Tour. J'espérais que mes jambes allaient encore être au rendez-vous, mais ça n'a pas été le cas. J'ai toutefois pu récupérer depuis. »

Prêt pour une édition féminine

Limare a aussi confirmé que l'organisme derrière les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal est prêt à tenir un volet féminin de l'événement. C'est au niveau du financement qu'il reste du travail à faire.

« C'est un dossier sur lequel on travaille. C'est évident que les Championnats du monde de 2026 (mis sur pied par le même comité organisateur) sont un argument. Nous aurons 13 courses, dont la moitié seront féminines.

« Maintenant, on est prêt et on a dit aux bailleurs de fonds et aux partenaires publics que nous étions prêts. Le cyclisme féminin est en développement. De notre côté, nous avons quelques enjeux de financement privé. Nous sommes allés chercher un deuxième partenaire européen cette année. Nous sommes prêts à organiser des courses féminines. Est-ce que ce sera les mêmes semaines que les courses masculines? Il faudra voir. Il y a plein d'enjeux, que ce soit au niveau de la production télévisuelle et des installations.

« On travaille de ce côté avec l'UCI. (...) Il faut que ces courses se développent du côté continental. Avoir deux courses au Québec, c'est très bien. Mais il faudrait qu'il y en ait d'autres aux États-Unis ou au Mexique pour assurer que les coûts ne soient pas seulement une multiplication par deux des épreuves masculines. Parce que là, au niveau du financement, ce serait compliqué, même pour nos partenaires publics, qui soutiennent évidemment le projet. Ça doit entrer dans un projet global (...) de développement du cyclisme féminin. »