L'Union cycliste internationale (UCI) a imposé lundi plusieurs mesures de sécurité aux organisateurs du BinckBank Tour, après une édition 2019 marquée par des lacunes dans ce domaine et sur fond de préoccupations croissantes quant à la sécurité des coureurs.

À propos de cette épreuve, «l'UCI a identifié plusieurs situations qui enfreignent ses règles en matière d'organisation d'évènements et de sécurité», a indiqué la fédération internationale sur son site.

Les organisateurs du BinckBank Tour, course à étapes disputée en août en Belgique et aux Pays-Bas, ont donc écopé d'une amende, dont le montant n'a pas été précisé.

Pour l'édition 2020, qui sera toujours inscrite au calendrier du World Tour, la 1ère division du cyclisme mondial, l'UCI enverra un conseiller technique et élaborera un plan d'action.

À l'issue de la course, une évaluation de «la qualité et la sécurité» de l'évènement aura lieu, afin de décider de son statut futur, à savoir un maintien dans le WorldTour ou une rétrogradation.

«C'est une très bonne chose que des actions concrètes soient enfin engagées contre un organisateur», ont réagi auprès de l'AFP les Cyclistes Professionnels Associés (CPA).

Cette association chargée de défendre les intérêts des coureurs avait dénoncé en août les risques encourus par le peloton lors du dernier BinckBank Tour, épreuve comparée à «une course d'obstacles».

Quelques jours avant l'évènement, le monde du cyclisme avait été endeuillé par le décès accidentel du coureur belge Bjorg Lambrecht, mort le 5 août lors du Tour de Pologne après avoir heurté une structure de béton, selon les médias polonais.

L'annonce de l'UCI, à laquelle l'organisation du Binckbank Tour n'avait pas encore réagi lundi soir, intervient quelques jours après une réunion entre la fédération et les CPA.

Ils se sont accordés «pour établir une feuille de route dans les prochaines semaines, ponctuée de plusieurs réunions de travail (...) qui devront mener à des propositions concrètes, en vue d’une application dès la saison 2020».