Karol-Ann Canuel a connu une dernière sortie à l’image de sa carrière, samedi, lors de la course en ligne élite féminine des Championnats du monde de cyclisme sur route disputés en Belgique. Fidèle à ses habitudes, la Québécoise a été une équipière modèle pour sa compatriote Alison Jackson, sixième à franchir le fil d’arrivée à Leuven.

« Ç’a bien été ! La course était assez longue et ç’a été très rapide, alors le positionnement était très important. Ça n’a pas nécessairement été ma force aujourd’hui (samedi), mais je me sentais bien et c’était vraiment une belle journée », a indiqué d’entrée de jeu Canuel lors d’une entrevue avec Sportcom.

Tout au long du parcours de 157,7 kilomètres, la cycliste de 33 ans a uni ses efforts à ceux de Leah Kirchmann pour soutenir Alison Jackson, coureuse protégée du Canada pour l’occasion. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le trio de l’unifolié n’a pas failli à sa tâche.

« Alison se sentait vraiment bien aujourd’hui et elle a eu une excellente journée avec une belle sixième place. Elle a été capable de bien se placer pour toutes les montées et c’était un bon avantage pour elle. C’était une course de nutrition et d’hydratation, alors j’ai pu l’aider le plus possible avec ça », a analysé Canuel au sujet de sa comparse qui est arrivée tout juste à court dans le sprint pour le troisième rang.

« C’est sûr qu’elle était un peu déçue de ne pas être sur le podium, mais elle peut être fière. C’était vraiment cool de voir sa performance ! »

Elisa Balsamo a remporté l’épreuve pour décrocher le premier titre mondial de sa carrière. L’Italienne a réussi l’exploit en devançant la Néerlandaise Marianne Vos, trois fois championne du monde sur route, lors du sprint final. La Polonaise Katarzyna Niewiadoma (+1 seconde) a quant à elle été médaillée de bronze.

Un dernier au revoir

De son côté, Karol-Ann Canuel s’est classée 31e lors de cette course, concluant à 50 secondes de la gagnante. Mais au-delà du résultat, l’athlète originaire d’Amos était fière d’avoir pu soutenir sa compatriote tout en savourant chaque instant de cette sortie ultime aux côtés de plusieurs anciennes coéquipières.

« C’était vraiment le fun ! J’ai vu beaucoup de filles dans le peloton et j’ai reçu plusieurs félicitations pour ma carrière, a-t-elle mentionné. C’était une grosse journée, surtout de voir tout le monde, mais je voulais avoir une belle course et je pense que j’ai réussi à faire ça. »

C’est donc dans la joie et non dans la nostalgie que Canuel tourne la page sur plus de dix années inoubliables passées au sein du peloton international. « Je n’y pensais pas trop pendant la course, mais je commence à le sentir. C’est un drôle de sentiment de me dire que je ne suis pas obligée de rouler si je n’en ai pas envie », a-t-elle lancé à la blague.

« C’était ma décision d’arrêter. Je sais exactement où je suis rendue dans la vie et je sais que c’est la bonne décision pour moi. Je suis très heureuse de ce que j’ai accompli, mais aussi de pouvoir me tourner vers la suite des choses. »

Karol-Ann Canuel profitera de quelques semaines de repos en Europe avant de revenir au Québec, où elle compte s’installer pour y établir ses plans à moyen et à long terme.