Dauphiné Libéré: la 4e étape à Vinokourov
Cyclisme jeudi, 9 juin 2005. 13:40 mercredi, 11 déc. 2024. 07:32
LE MONT VENTOUX (AFP) - Le Kazakh Alexandre Vinokourov s'est inscrit dans la lignée des grands à avoir vaincu le Mont Ventoux en l'emportant, facilement, jeudi, dans la 4e étape du Critérium du Dauphiné Libéré cycliste, comptant pour le circuit ProTour.
Mais, bien davantage que de récolter un 2e succès final, six ans après, le résident monégasque a surtout songé a se mettre, grandeur nature, dans le Tour de France, avec "ce petit test de montagne" auprès des meilleurs.
Vaincre sur ce Mont Chauve, pointant sa calvitie à 1909 mètres, suffit au bonheur, momentané, de l'un des trois leaders de T-Mobile. Dès lors, "on rentre dans l'histoire, comme tous les grands coureurs", explique-t-il. Et, si on lui fait remarquer que Lance Armstrong ne s'est jamais imposé sur celui qu'il surnomme ce "salaud", "Vino" a une réponse toute faite: "il n'a pas besoin de cela lui: il a déjà remporté six fois le Tour de France".
Cette Grande Boucle justement, Vinokourov a donc souhaité s'y mettre, avant l'heure, dans le ton. "Il me fallait un bon petit test avant", a-t-il expliqué au terme d'un probant succès au pied de l'observatoire, allègrement acquis à la vitesse de 44,142km/h.
Entre Tournon et le Ventoux (182km), Alexandre Vinokourov a devancé l'Espagnol Jose Gomez-Marchante (2e à 6 sec) et le Belge Wim Huffel (3e à 16 sec), deux hommes que l'on n'attendait pas à pareille fête, le seigneur Lance Armstrong, toujours sur la réserve ici-même (4e à 37 sec), et l'Américain Floyd Landis (5e à 41 sec).
Ce coup de force, par grands vents, n'a toutefois pas eu raison de la détermination de l'Américain Levi Leipheimer et de sa Gerolsteiner, une équipe solidaire mais n'appréciant pas forcément les rampes soutenues, comme les 21 derniers kilomètres, à 7,7% de moyenne.
Attaquant il restera
L'homme ayant décidé d'apprendre le français dès qu'il a compris, devant son téléviseur, qu'il courrait un jour le Tour de France, a continué à vivre "au jour le jour", avec un maillot or et bleu sur le dos, conservé pour 21 secondes d'avance sur Armstrong, 26 sur Vinokourov et 47 sur Landis.
Comme Vinokourov, il ne s'investira pas, bec et ongles,
dans le 2e rendez-vous à étapes français, qu'il considère pourtant comme un "petit Tour de France d'une semaine". Pour l'heure, il se félicite du retour de manivelle qu'a subi le Colombien Santiago Botero, son vainqueur d'une seconde du chrono de la veille: 16e à 2 min 59.
Seul maître à bord de sa formation, Leipheimer n'a pas les devoirs de cohabitation de Vinokourov chez les postiers allemands, lesquels comptent trois atouts majeurs: Jan Ullrich, absent, Andreas Klöden, en retrait (74e à 11 min 50), et lui-même.
De toutes façons, Vinokourov, privé de Tour l'an dernier sur accident, a prévenu son monde: il serait fidèle à sa tactique d'attaquant (cette fois à cinq kilomètres du sommet).
"C'est là mon style. Même si je ne me sens pas bien, insiste-t-il. Sur le Tour, on fera le point avant. On élabore la tactique: j'attaquerai, et Jan verra ce que font les autres".
Pleinement rassuré sous le soleil inondant le Géant de Provence, l'intéressé ne veux néanmoins pas "aller trop à fond dans les prochains jours", laissant la balle dans le camp de Leipheimer qu'il considère maintenant comme le "grand favori" avant l'arrivée, dimanche à Sallanches.
Mais, bien davantage que de récolter un 2e succès final, six ans après, le résident monégasque a surtout songé a se mettre, grandeur nature, dans le Tour de France, avec "ce petit test de montagne" auprès des meilleurs.
Vaincre sur ce Mont Chauve, pointant sa calvitie à 1909 mètres, suffit au bonheur, momentané, de l'un des trois leaders de T-Mobile. Dès lors, "on rentre dans l'histoire, comme tous les grands coureurs", explique-t-il. Et, si on lui fait remarquer que Lance Armstrong ne s'est jamais imposé sur celui qu'il surnomme ce "salaud", "Vino" a une réponse toute faite: "il n'a pas besoin de cela lui: il a déjà remporté six fois le Tour de France".
Cette Grande Boucle justement, Vinokourov a donc souhaité s'y mettre, avant l'heure, dans le ton. "Il me fallait un bon petit test avant", a-t-il expliqué au terme d'un probant succès au pied de l'observatoire, allègrement acquis à la vitesse de 44,142km/h.
Entre Tournon et le Ventoux (182km), Alexandre Vinokourov a devancé l'Espagnol Jose Gomez-Marchante (2e à 6 sec) et le Belge Wim Huffel (3e à 16 sec), deux hommes que l'on n'attendait pas à pareille fête, le seigneur Lance Armstrong, toujours sur la réserve ici-même (4e à 37 sec), et l'Américain Floyd Landis (5e à 41 sec).
Ce coup de force, par grands vents, n'a toutefois pas eu raison de la détermination de l'Américain Levi Leipheimer et de sa Gerolsteiner, une équipe solidaire mais n'appréciant pas forcément les rampes soutenues, comme les 21 derniers kilomètres, à 7,7% de moyenne.
Attaquant il restera
L'homme ayant décidé d'apprendre le français dès qu'il a compris, devant son téléviseur, qu'il courrait un jour le Tour de France, a continué à vivre "au jour le jour", avec un maillot or et bleu sur le dos, conservé pour 21 secondes d'avance sur Armstrong, 26 sur Vinokourov et 47 sur Landis.
Comme Vinokourov, il ne s'investira pas, bec et ongles,
dans le 2e rendez-vous à étapes français, qu'il considère pourtant comme un "petit Tour de France d'une semaine". Pour l'heure, il se félicite du retour de manivelle qu'a subi le Colombien Santiago Botero, son vainqueur d'une seconde du chrono de la veille: 16e à 2 min 59.
Seul maître à bord de sa formation, Leipheimer n'a pas les devoirs de cohabitation de Vinokourov chez les postiers allemands, lesquels comptent trois atouts majeurs: Jan Ullrich, absent, Andreas Klöden, en retrait (74e à 11 min 50), et lui-même.
De toutes façons, Vinokourov, privé de Tour l'an dernier sur accident, a prévenu son monde: il serait fidèle à sa tactique d'attaquant (cette fois à cinq kilomètres du sommet).
"C'est là mon style. Même si je ne me sens pas bien, insiste-t-il. Sur le Tour, on fera le point avant. On élabore la tactique: j'attaquerai, et Jan verra ce que font les autres".
Pleinement rassuré sous le soleil inondant le Géant de Provence, l'intéressé ne veux néanmoins pas "aller trop à fond dans les prochains jours", laissant la balle dans le camp de Leipheimer qu'il considère maintenant comme le "grand favori" avant l'arrivée, dimanche à Sallanches.