De l'utilité des contrôles en compétition
Cyclisme vendredi, 28 juil. 2006. 10:10 samedi, 14 déc. 2024. 17:55
PARIS (AFP) - Les contrôles antidopage en compétition, qui apparaissaient dépassés et pour tout dire désuets dans le sport de haut niveau, ont été brusquement réhabilités par l'analyse positive du vainqueur du Tour de France cycliste, l'Américain Floyd Landis.
Déconsidérés par la montée en puissance du dopage sanguin depuis le début des années 1990, sur lequel ils sont inopérants, les traditionnels contrôles urinaires permettent de détecter un large spectre de produits dopants.
A partir du moment où un produit est détectable, il est en grande partie délaissé par les sportifs, estiment les spécialistes de la lutte antidopage. Mais, si le produit n'est plus recherché, il sera de nouveau utilisé, ajoutent-ils.
Les stimulants, principalement les amphétamines, les corticoïdes, la testostérone, sont ainsi traqués dans les éprouvettes des laboratoires antidopage. Avec succès.
Pour s'en tenir à une époque récente et aux seules amphétamines pourtant détectables de longue date, quelques coureurs du peloton professionnel (Currit, Pontier et le plus connu, Laurent Roux) ont été pris "par la patrouille" selon le jargon cycliste, autrement dit au contrôle, soit à l'issue de courses, soit déclenché de façon inopinée.
A l'échelon inférieur, redoutent les autorités, ce type de dopage se multiplie en corollaire avec un nombre moindre de contrôles.
Un garde-fou
"Impuissants face à la biochimie, les contrôles urinaires ne doivent pas pour autant être abandonnés", écrivait le Dr Nicolet dans son ouvrage sur le dopage, en soulignant leur intérêt surtout s'ils sont inopinés. "Ils restent un garde-fou contre la consommation de substances moins sophistiquées mais néanmoins +performantes+, produits en outre plus simples à se procurer et qui demeurent donc des vedettes du dopage, parmi lesquels les amphétamines".
Les affaires qui ont abouti devant les tribunaux ont confirmé que les "amphets", l'une des composantes du pot belge, faisaient toujours partie de la panoplie des candidats à la triche.
"Il y a toujours des hurluberlus, des gens parfaitement inconscients", souligne Jean Pitallier, président de la Fédération française de cyclisme (FFC), partisan tout comme le ministre français des Sports, Jean-François Lamour, de multiplier les contrôles hors compétition. "Mais, c'est certain, les contrôles traditionnels ont toujours leur utilité".
Nécessaire mais insuffisant, ce type de contrôles s'inscrit dans un dispositif d'ensemble de la lutte antidopage (multiplication des tests et contrôles divers, intervention de la police ou des douanes, mesures préventives, etc).
Mais le progrès fondamental en la matière tient surtout aux avancées scientifiques, à la détection. Pour l'heure, aucun cas positif n'a encore été annoncé à propos des transfusions sanguines autologues (avec son propre sang) ou des hormones de croissance.
Déconsidérés par la montée en puissance du dopage sanguin depuis le début des années 1990, sur lequel ils sont inopérants, les traditionnels contrôles urinaires permettent de détecter un large spectre de produits dopants.
A partir du moment où un produit est détectable, il est en grande partie délaissé par les sportifs, estiment les spécialistes de la lutte antidopage. Mais, si le produit n'est plus recherché, il sera de nouveau utilisé, ajoutent-ils.
Les stimulants, principalement les amphétamines, les corticoïdes, la testostérone, sont ainsi traqués dans les éprouvettes des laboratoires antidopage. Avec succès.
Pour s'en tenir à une époque récente et aux seules amphétamines pourtant détectables de longue date, quelques coureurs du peloton professionnel (Currit, Pontier et le plus connu, Laurent Roux) ont été pris "par la patrouille" selon le jargon cycliste, autrement dit au contrôle, soit à l'issue de courses, soit déclenché de façon inopinée.
A l'échelon inférieur, redoutent les autorités, ce type de dopage se multiplie en corollaire avec un nombre moindre de contrôles.
Un garde-fou
"Impuissants face à la biochimie, les contrôles urinaires ne doivent pas pour autant être abandonnés", écrivait le Dr Nicolet dans son ouvrage sur le dopage, en soulignant leur intérêt surtout s'ils sont inopinés. "Ils restent un garde-fou contre la consommation de substances moins sophistiquées mais néanmoins +performantes+, produits en outre plus simples à se procurer et qui demeurent donc des vedettes du dopage, parmi lesquels les amphétamines".
Les affaires qui ont abouti devant les tribunaux ont confirmé que les "amphets", l'une des composantes du pot belge, faisaient toujours partie de la panoplie des candidats à la triche.
"Il y a toujours des hurluberlus, des gens parfaitement inconscients", souligne Jean Pitallier, président de la Fédération française de cyclisme (FFC), partisan tout comme le ministre français des Sports, Jean-François Lamour, de multiplier les contrôles hors compétition. "Mais, c'est certain, les contrôles traditionnels ont toujours leur utilité".
Nécessaire mais insuffisant, ce type de contrôles s'inscrit dans un dispositif d'ensemble de la lutte antidopage (multiplication des tests et contrôles divers, intervention de la police ou des douanes, mesures préventives, etc).
Mais le progrès fondamental en la matière tient surtout aux avancées scientifiques, à la détection. Pour l'heure, aucun cas positif n'a encore été annoncé à propos des transfusions sanguines autologues (avec son propre sang) ou des hormones de croissance.