Denis Menchov voit la vie en rose
Cyclisme dimanche, 31 mai 2009. 12:54 samedi, 14 déc. 2024. 04:11
ROME - Malgré une chute dans le dernier kilomètre, le Russe Denis Menchov a décroché le maillot rose final du Giro du Centenaire, dimanche à Rome, en conclusion d'une 92e édition marquée par son duel avec l'Italien Danilo Di Luca.
Au pied du Colisée, où le jeune lituanien Ignatas Konovalovas s'est adjugé le contre-la-montre final faussé par la météo, Menchov a finalement battu de 41 secondes Danilo Di Luca, grand animateur de la course lancée le 9 mai au lido de Venise.
La presse italienne a rapproché les deux inséparables du Tour d'Italie du fameux marquage à la culotte imposé par Gentile à Maradona dans la Coupe du monde de football 1982. A l'époque, le défenseur italien avait pris le dessus sur la star argentine. Le scénario s'est répété dans le Giro 2009, au détriment une nouvelle fois de l'attaquant.
Trois semaines durant, Di Luca a cherché l'ouverture, multiplié les attaques et sauté sur les occasions. Tourné vers la conquête du maillot rose, il s'est comporté en patron de la course, allié objectif de Menchov par rapport aux autres attaquants, l'Italien Franco Pellizotti, l'Espagnol Carlos Sastre et l'Italien Ivan Basso, qui se sont classés dans cet ordre derrière les deux premiers.
"J'avais dit que ça se jouerait à quelques secondes", a déclaré Di Luca. Mais, par malheur pour lui, sa prodigalité ne lui a pas permis de reprendre le temps perdu dans le long contre-la-montre des Cinqueterre (12e étape), les 60,6 kilomètres déterminants pour la suite.
La visite de Rome
Vainqueur pour la deuxième fois, huit jours après son succès de l'Alpe di Siusi dans les Dolomites, Menchov a eu ensuite l'intelligence de jauger précisément les forces et faiblesses de ses rivaux. A la tête d'une formation Rabobank aux moyens limités, encore plus après la chute dramatique de l'Espagnol Pedro Horrillo, il s'est fixé sur le seul Di Luca.
Leurs autres adversaires ont plafonné (Pellizotti, Basso) ou faibli un jour ou l'autre (Leipheimer, Sastre). Au Blockhaus puis au Vésuve, les deux dernières arrivées au sommet, Menchov a résisté au forcing de Di Luca.
Dans la scénographie toujours spectaculaire mais souvent risquée du Giro, l'incertitude a subsisté jusqu'au dernier jour. Car le ciel a pris un malin plaisir à compliquer le contre-la-montre final (14,4 km) qui visitait dimanche les sites les plus fameux de la capitale, de la Via Veneto au Château Saint-Ange, du Corso au Mont Palatin.
Quelques gouttes de pluie ont transformé en patinoire les pavés des grandes artères romaines. Le Britannique Bradley Wiggins, victime de la météo, a échoué à 1 seconde de Konovalovas, un jeune Lituanien de 23 ans coéquipier de Sastre.
Près de l'arc de Constantin, Menchov a chuté en glissant sur plusieurs mètres. Secouru rapidement par son mécanicien qui lui a tendu un autre vélo, le Russe de Rabobank a finalement précédé Di Luca, auteur d'un départ-canon (5 sec d'avance après 3,3 km) mais débordé dans la seconde partie.
La ligne franchie, Menchov a exprimé brièvement sa rage avant de redevenir posé et réservé comme à son habitude. A défaut d'avoir connu un triomphe digne de l'antique devant la foule italienne acquise à son rival, il peut se flatter d'avoir gagné une édition nerveuse, rapide, indécise. Historique aussi puisque le Giro s'est conclu seulement pour la troisième fois (1911, 1950, 2009) dans la Ville éternelle.
Les Pays-Bas pour débuter 2010
Par ailleurs, le prochain Tour d'Italie cycliste partira de la ville néerlandaise d'Amsterdam, a annoncé dimanche son directeur, Angelo Zomegnan.
La 93e édition de la course rose commencera par un contre-la-montre. Les deux étapes suivantes auront lieu également aux Pays-Bas.
Les Pays-Bas auront ainsi accueilli en moins d'un an le départ des trois grands tours nationaux puisque la Vuelta 2009 s'élancera d'Assen et le Tour de France 2010 de Rotterdam quelques semaines après le Giro.
Le Tour d'Italie était déjà parti des Pays-Bas en 2002, quand la course, baptisée EuroGiro pour marquer la naissance de l'euro, avait commencé son périple par Groningen (nord des Pays-Bas) avant de passer par l'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et la France avant de rejoindre l'Italie.
Au pied du Colisée, où le jeune lituanien Ignatas Konovalovas s'est adjugé le contre-la-montre final faussé par la météo, Menchov a finalement battu de 41 secondes Danilo Di Luca, grand animateur de la course lancée le 9 mai au lido de Venise.
La presse italienne a rapproché les deux inséparables du Tour d'Italie du fameux marquage à la culotte imposé par Gentile à Maradona dans la Coupe du monde de football 1982. A l'époque, le défenseur italien avait pris le dessus sur la star argentine. Le scénario s'est répété dans le Giro 2009, au détriment une nouvelle fois de l'attaquant.
Trois semaines durant, Di Luca a cherché l'ouverture, multiplié les attaques et sauté sur les occasions. Tourné vers la conquête du maillot rose, il s'est comporté en patron de la course, allié objectif de Menchov par rapport aux autres attaquants, l'Italien Franco Pellizotti, l'Espagnol Carlos Sastre et l'Italien Ivan Basso, qui se sont classés dans cet ordre derrière les deux premiers.
"J'avais dit que ça se jouerait à quelques secondes", a déclaré Di Luca. Mais, par malheur pour lui, sa prodigalité ne lui a pas permis de reprendre le temps perdu dans le long contre-la-montre des Cinqueterre (12e étape), les 60,6 kilomètres déterminants pour la suite.
La visite de Rome
Vainqueur pour la deuxième fois, huit jours après son succès de l'Alpe di Siusi dans les Dolomites, Menchov a eu ensuite l'intelligence de jauger précisément les forces et faiblesses de ses rivaux. A la tête d'une formation Rabobank aux moyens limités, encore plus après la chute dramatique de l'Espagnol Pedro Horrillo, il s'est fixé sur le seul Di Luca.
Leurs autres adversaires ont plafonné (Pellizotti, Basso) ou faibli un jour ou l'autre (Leipheimer, Sastre). Au Blockhaus puis au Vésuve, les deux dernières arrivées au sommet, Menchov a résisté au forcing de Di Luca.
Dans la scénographie toujours spectaculaire mais souvent risquée du Giro, l'incertitude a subsisté jusqu'au dernier jour. Car le ciel a pris un malin plaisir à compliquer le contre-la-montre final (14,4 km) qui visitait dimanche les sites les plus fameux de la capitale, de la Via Veneto au Château Saint-Ange, du Corso au Mont Palatin.
Quelques gouttes de pluie ont transformé en patinoire les pavés des grandes artères romaines. Le Britannique Bradley Wiggins, victime de la météo, a échoué à 1 seconde de Konovalovas, un jeune Lituanien de 23 ans coéquipier de Sastre.
Près de l'arc de Constantin, Menchov a chuté en glissant sur plusieurs mètres. Secouru rapidement par son mécanicien qui lui a tendu un autre vélo, le Russe de Rabobank a finalement précédé Di Luca, auteur d'un départ-canon (5 sec d'avance après 3,3 km) mais débordé dans la seconde partie.
La ligne franchie, Menchov a exprimé brièvement sa rage avant de redevenir posé et réservé comme à son habitude. A défaut d'avoir connu un triomphe digne de l'antique devant la foule italienne acquise à son rival, il peut se flatter d'avoir gagné une édition nerveuse, rapide, indécise. Historique aussi puisque le Giro s'est conclu seulement pour la troisième fois (1911, 1950, 2009) dans la Ville éternelle.
Les Pays-Bas pour débuter 2010
Par ailleurs, le prochain Tour d'Italie cycliste partira de la ville néerlandaise d'Amsterdam, a annoncé dimanche son directeur, Angelo Zomegnan.
La 93e édition de la course rose commencera par un contre-la-montre. Les deux étapes suivantes auront lieu également aux Pays-Bas.
Les Pays-Bas auront ainsi accueilli en moins d'un an le départ des trois grands tours nationaux puisque la Vuelta 2009 s'élancera d'Assen et le Tour de France 2010 de Rotterdam quelques semaines après le Giro.
Le Tour d'Italie était déjà parti des Pays-Bas en 2002, quand la course, baptisée EuroGiro pour marquer la naissance de l'euro, avait commencé son périple par Groningen (nord des Pays-Bas) avant de passer par l'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et la France avant de rejoindre l'Italie.