Deux cyclistes suspendus pour dopage
Cyclisme mercredi, 15 mai 2019. 09:19 vendredi, 13 déc. 2024. 18:55FRASCATI, Italie - Deux coureurs en activité, le Slovène Kristijan Koren et le Croate Kristijan Durasek, ont été suspendus à titre provisoire pour leur implication dans l'affaire de dopage sanguin Aderlass, a annoncé mercredi l'Union cycliste internationale (UCI).
Le Slovène Borut Bozic et l'Italien Alessandro Petacchi, qui ont raccroché le vélo, sont également visés par l'annonce de l'UCI.
Koren, 32 ans, un équipier de la formation Bahreïn dont le chef de file est l'Italien Vincenzo Nibali, participait au Giro dont il occupait la 47e place mardi au soir de la 4e étape. Durasek, de l'équipe UAE Emirates, courait pour sa part le Tour de Californie.
Selon le journal organisateur du Giro, la Gazzetta dello Sport, qui cite des « sources proches du dossier », Koren et Bozic (38 ans) seraient concernés pour des faits datant de 2012-2013. Le premier courait alors pour Cannondale, le second, qui compte 21 victoires à son palmarès (dont une étape de la Vuelta 2009), portait les couleurs d'Astana.
Durasek, 31 ans, un fidèle de l'équipe de Giuseppe Saronni (Lampre puis UAE Emirates), serait impliqué pour des actions plus récentes. Dans sa carrière, il a principalement gagné le Tour de Turquie 2015.
Le nom de Petacchi confirmé
L'affaire Aderlass (« saignée » en langue allemande) tourne autour du médecin allemand Mark Schmidt, arrêté le 27 février à son cabinet d'Erfurt (Allemagne) en marge des Championnats du monde de ski nordique à Seefeld (Autriche). Elle concerne 21 sportifs de huit nationalités et de cinq sports différents, selon l'annonce du parquet de Munich faite le 21 mars.
Dans le cyclisme, deux coureurs autrichiens, Stefan Denifl et Georg Preidler, ont été les premiers à être emportés par le scandale.
Le nom de Petacchi, qui compte 48 victoires d'étapes de grands tours à son palmarès (22 au Giro), avait été cité mardi par les médias. L'Italien, qui avait rejeté les accusations, est désormais ciblé par l'UCI pour un potentiel « usage de méthodes interdites ».
Petacchi, qui a pris sa retraite en 2015, travaille en tant que consultant pour la télévision publique italienne (RAI) pour laquelle il suivait le Giro avant d'être mis provisoirement sur la touche.
« Pour nous, rien ne change, a réagi mercredi le directeur de Raisport Auro Bulbarelli. Mais, face à ces accusations, il est juste qu'Alessandro ait l'occasion d'évaluer la situation avec son avocat. Nous estimons qu'il est approprié de prendre quelques jours de congé pour clarifier tous les détails de cette histoire ».
Pour sa part, Bozic a mis un terme à sa carrière fin 2018. Il a rejoint l'encadrement de la formation Bahreïn mais est absent au Giro.
L'équipe Bahreïn, qui a suspendu Koren et Bozic, a souligné que « les deux cas concernent les saisons 2012 et/ou 2013 » et a rappelé sa politique de « tolérance zéro ».
« L'équipe effectue toujours des contrôles médicaux approfondis (y compris une vérification du passeport biologique) de tout nouveau coureur signé », a ajouté la formation dirigée par Brent Copeland, lancée en 2017.
Les instances cyclistes (UCI et la CADF, la fondation antidopage) ont précisé avoir été « en relations étroites avec les autorités sportives et nationales impliquées dans l'enquête Aderlass, en particulier avec l'Agence mondiale antidopage (AMA) et les autorités de police autrichiennes ».