(Sportcom) - Le Suisse Fabian Cancellara (Team CSC) a remporté la 104e édition de Paris-Roubaix. La classique des classiques, surnommée l'Enfer du Nord en raison des nombreuses sections de pavés qui jalonnent le parcours de 259 km, a été bousculée par la disqualification de trois coureurs.

Les Belges Leif Hoste (Discovery Channel) et Peter Van Petegem (Davitamon-Lotto) et le Russe Vladimir Gusev (Discovery Channel) ont respectivement franchi l'arrivée en deuxième, troisième et quatrième places, mais ils ont été disqualifiés pour avoir traversé la barrière d'un passage à niveau qui venait de se refermer devant eux.

Le favori et vainqueur de la précédente édition, Tom Boonen (Quick Step), a donc fini deuxième, tandis que l'Italien Alessandro Ballan (Lampre-Fondital) a pris le troisième rang.

Seul Québécois au départ, Charles Dionne (Saunier Duval-Prodir) a été contraint à l'abandon après 140 km de course.

« Le départ de la course a été très rapide. Nous avons maintenu une moyenne de 47 km/h pendant la première heure. En plus, on avait un léger vent de côté. Les 2-3 premières heures ont été assez dures. Quand je suis arrivé dans les premières sections de pavés (la course en compte 27), j'étais pas mal cuit », a avoué Dionne qui court sur une jambe depuis le début de la saison.

Le cycliste de Saint-Rédempteur est incommodé par une blessure à la jambe gauche. Aucun diagnostic précis n'a encore été posé, ce qui frustre Dionne. « Ce n'est vraiment pas l'idéal, mais, en même temps, au départ, je me disais C'est quand même Paris-Roubaix. J'essaie donc de regarder les choses de façon positive. J'ai participé à trois belles classiques et j'ai pris le plus d'expérience possible. Si jamais je reviens, je saurai à quoi m'attendre. »

Dionne aurait toutefois apprécié traverser la trouée d'Arenberg, la plus éprouvante section de pavés du parcours. Lâché par le peloton à 130e borne, Dionne n'aura survécu que 10 km supplémentaires. « J'aurais aimé ça voir la trouée. Il m'en manquait un peu. »

Comme c'est là, Dionne pourrait être au départ du Tour de Georgie dans dix jours, même s'il n'a pas la forme pour participer à cette course de six jours. À moins que d'ici, il puisse rencontrer un spécialiste et qu'il soit inscrit sur la liste, des joueurs blessés.