Dix personnes mises en examen
Cyclisme samedi, 22 janv. 2005. 11:19 mercredi, 11 déc. 2024. 05:58
BORDEAUX (AFP) - Dix personnes ont été mises en examen, dont six écrouées, dans la nuit de vendredi à samedi, suite au démantèlement d'un réseau de dopage franco-belge dans le milieu du cyclisme par les polices de Belgique et de France, a indiqué samedi le parquet de Bordeaux (sud-ouest).
Les époux belges Freddy Sergeant, ancien soigneur de l'équipe belge ADR à la fin des années 80, et son épouse Monique, ont été mis en examen pour "importation, transport, acquisition, offre et cession de produits stupéfiants" ainsi qu'"offre à un sportif de produit dopant".
Les huit autres personnes ont été mises en examen pour "transport, détention, offre, cession et emploi de produits stupéfiants".
Freddy et Monique Sergeant, qui importaient les produits dopants de Belgique à une fréquence d'environ un voyage en France toute les trois semaines, ont été écroués ainsi que l'ancien coureur professionnel Laurent Roux et son frère Fabien.
Laurent Roux avait été condamné en 2003 par le Tribunal arbitral du sport (TAS) à quatre ans de suspension pour dopage aux amphétamines. Il avait déjà écopé de six mois de suspension en 2000 après avoir été contrôlé positif, toujours aux amphétamines, à l'occasion de la Flèche Wallonne 1999.
L'ancien champion marseillais Yvon Manchon et un amateur bordelais, Christian Gérard, ont également été emprisonnés.
Certains ont été placés en détention à la maison d'arrêt de Gradignan (sud-ouest). Les autres lieux d'incarcération n'ont pas été communiqués par le parquet.
Un ancien champion du monde de VTT, Christophe Dupouey, un cycliste amateur de Tarbes, Alain Lagrange, ainsi que deux autres personnes, ont été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire.
Cinq autres personnes, actuellement en garde à vue à Marseille (sud), devraient être présentées lundi après-midi aux juges d'instruction bordelais, a indiqué le parquet.
100.000 euros de bénéfice
Lors du démantèlement du réseau, mardi et mercredi, vingt personnes ont été arrêtées dans le sud de la France, à Cahors, Tarbes, Bordeaux et Marseille, et six autres en Belgique. En France, cinq personnes ont été remises en liberté entre jeudi et vendredi.
Selon les premiers éléments de l'enquête, ce trafic porterait sur plus de 3.000 doses de "pot belge", un cocktail d'héroïne, d'amphétamines, de cocaïne et de produits antalgiques ayant rapporté aux principaux trafiquants quelque 100.000 euros de bénéfice. Ce trafic était la principale source de revenus de la plupart des personnes mises en cause, selon le parquet.
Les doses étaient vendues dans des fioles de 12 ml de produit injectable. Ces flacons étaient achetés 45 euros en Belgique par les époux Sergeant qui les revendaient 90 euros à des coureurs ou anciens anciens coureurs, principalement les frères Roux.
Les consommateurs achetaient ensuite ces doses de "pot belge" à des tarifs allant de 180 euros à plus de 300 euros.
Des coureurs de tous niveaux, professionnels et amateurs, auraient été approvisionnés par ce réseau dans le sud de la France. Selon le procureur de la république de Bordeaux, "il s'agit davantage de toxicomanes que de sportifs".
Les époux belges Freddy Sergeant, ancien soigneur de l'équipe belge ADR à la fin des années 80, et son épouse Monique, ont été mis en examen pour "importation, transport, acquisition, offre et cession de produits stupéfiants" ainsi qu'"offre à un sportif de produit dopant".
Les huit autres personnes ont été mises en examen pour "transport, détention, offre, cession et emploi de produits stupéfiants".
Freddy et Monique Sergeant, qui importaient les produits dopants de Belgique à une fréquence d'environ un voyage en France toute les trois semaines, ont été écroués ainsi que l'ancien coureur professionnel Laurent Roux et son frère Fabien.
Laurent Roux avait été condamné en 2003 par le Tribunal arbitral du sport (TAS) à quatre ans de suspension pour dopage aux amphétamines. Il avait déjà écopé de six mois de suspension en 2000 après avoir été contrôlé positif, toujours aux amphétamines, à l'occasion de la Flèche Wallonne 1999.
L'ancien champion marseillais Yvon Manchon et un amateur bordelais, Christian Gérard, ont également été emprisonnés.
Certains ont été placés en détention à la maison d'arrêt de Gradignan (sud-ouest). Les autres lieux d'incarcération n'ont pas été communiqués par le parquet.
Un ancien champion du monde de VTT, Christophe Dupouey, un cycliste amateur de Tarbes, Alain Lagrange, ainsi que deux autres personnes, ont été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire.
Cinq autres personnes, actuellement en garde à vue à Marseille (sud), devraient être présentées lundi après-midi aux juges d'instruction bordelais, a indiqué le parquet.
100.000 euros de bénéfice
Lors du démantèlement du réseau, mardi et mercredi, vingt personnes ont été arrêtées dans le sud de la France, à Cahors, Tarbes, Bordeaux et Marseille, et six autres en Belgique. En France, cinq personnes ont été remises en liberté entre jeudi et vendredi.
Selon les premiers éléments de l'enquête, ce trafic porterait sur plus de 3.000 doses de "pot belge", un cocktail d'héroïne, d'amphétamines, de cocaïne et de produits antalgiques ayant rapporté aux principaux trafiquants quelque 100.000 euros de bénéfice. Ce trafic était la principale source de revenus de la plupart des personnes mises en cause, selon le parquet.
Les doses étaient vendues dans des fioles de 12 ml de produit injectable. Ces flacons étaient achetés 45 euros en Belgique par les époux Sergeant qui les revendaient 90 euros à des coureurs ou anciens anciens coureurs, principalement les frères Roux.
Les consommateurs achetaient ensuite ces doses de "pot belge" à des tarifs allant de 180 euros à plus de 300 euros.
Des coureurs de tous niveaux, professionnels et amateurs, auraient été approvisionnés par ce réseau dans le sud de la France. Selon le procureur de la république de Bordeaux, "il s'agit davantage de toxicomanes que de sportifs".