ROME - Les cyclistes italiens Danilo Di Luca, vainqueur et 3e du Tour d'Italie 2007, et Eddy Mazzoleni seront entendus la semaine prochaine par le procureur du Comité national olympique dans le cadre d'une enquête du parquet de Rome pour dopage présumé, a annoncé jeudi le Coni.

Ces convocations semblent faire suite à de nouvelles révélations dans la presse italienne sur une enquête du parquet de Rome baptisée "Oil for drug" et dont le personnage principal est un médecin italien, le Dr Carlo Santuccione, soupçonné d'avoir fourni des produits dopants à des athlètes de haut niveau.

Santuccione, qui a notamment été le médecin personnel de Di Luca, avait été arrêté en juin 2004 puis assigné à résidence après une perquisition dans son cabinet, près de Pescara (centre), au cours de laquelle des produits interdits avaient été saisis.

Selon l'édition de jeudi du quotidien italien La Repubblica, les carabiniers spécialisés de Florence ont remis ces derniers jours au procureur de Rome, Paolo Ferraro, un rapport d'enquête de plus de 500 pages, dans lequel apparaîtraient des conversations téléphoniques accablantes entre le médecin, Mazzoleni (Astana) et Di Luca (Liquigas).

Les coups de fil remontent à la saison 2004.

Petacchi également convoqué

A l'époque, cette affaire avait déjà coûté à Di Luca sa participation au Tour de France 2004.

Eddy Mazzoleni, 33 ans, sera entendu mercredi 4 juillet à 13H00 GMT par le procureur antidopage du Coni, Ettorre Torri. Selon l'agence Ansa, il a déjà pris la décision de ne pas participer au prochain Tour de France, dont le départ a lieu le 7 juillet.

Danilo Di Luca, 31 ans, actuellement leader du ProTour qui l'a déjà remporté en 2005, sera entendu le jeudi 5 juillet à 10H00 GMT.

Le Coni a également convoqué le coureur italien Alessandro Petacchi pour lundi prochain. Petacchi, 33 ans, vainqueur de cinq étapes lors du dernier Tour d'Italie, a été contrôlé positif au salbutamol à l'issue de la 11e étape.

Le salbutamol est autorisé sur prescription thérapeutique afin de soigner notamment l'asthme, sous réserve de respecter le mode d'utilisation réglementaire (inhalation) et la plafond autorisé.

Au-delà d'un certain seuil, il est considéré comme ayant des effets anabolisants.