Dopage: un engagement écrit
Cyclisme mardi, 19 juin 2007. 09:41 vendredi, 13 déc. 2024. 10:00
GENEVE - L'Union cycliste internationale (UCI) a vivement encouragé mardi les coureurs à s'engager par écrit contre le dopage dans un document sans valeur juridique mais dont les équipes devraient tenir compte lors de leur sélection pour le Tour de France qui débute dans 18 jours.
Le Tour de France a d'ores et déjà annoncé qu'il refuserait les coureurs qui n'auraient pas signé cet "Engagement des coureurs pour un nouveau cyclisme".
Dans ce document, les 600 coureurs du ProTour acceptent de tenir leur "ADN à disposition de la justice espagnole pour qu'il puisse être comparé avec les poches de sang saisies dans le cadre de l'affaire Puerto" et de verser le montant de leur salaire 2007 en cas de violation du règlement antidopage.
Pat McQuaid, président de l'UCI, a concédé lors d'une conférence de presse tenue à Genève à l'issue d'une réunion avec les 20 équipes du ProTour que ce document, signé en direct par les deux premiers coureurs, le Britannique Mark Cavendish (T-Mobile) et le Français Sandy Casar (Française des Jeux), n'avait aucune valeur juridique.
Ce sera "aux équipes de décider de ce qu'il faut faire avec ceux qui n'ont pas signé", a-t-il indiqué. "Si un coureur refuse de signer, son directeur doit en tenir compte pour savoir s'il doit l'engager sur la course".
Stigmatiser les récalcitrants
"Si les 20 directeurs sportifs souhaitent y mettre fin, le dopage mourra naturellement", a ajouté le patron du cyclisme mondial qui souhaite par ailleurs que les équipes interdisent à leurs coureurs tout contact avec du personnel médical extérieur à la formation.
D'ici au 7 juillet, jour du prologue de Londres, l'UCI actualisera en continu la liste des signataires sur son site internet et compte sur la stigmatisation des récalcitrants. Anne Gripper, responsable du programme antidopage de l'UCI, veut croire qu'aucun d'eux ne prendra le départ du Tour de France, "non pour des raisons légales mais à cause de la pression".
Réunis à huis clos, les manageurs du ProTour avaient auparavant adhéré à l'initiative de l'UCI d'après M. McQuaid: "Toutes les équipes appuient cet engagement. Nous avons demandé à toutes les parties, directeurs d'équipe ou médecins, de signer un engagement similaire et ceux qui ont été impliqués dans des affaires peuvent signer ou se retirer."
Les équipes qui se sont réunies dans l'après-midi dans le cadre de leur association (AIGCP), ont confirmé cette adhésion. Johan Bruyneel, en tant que manager de l'équipe Discovery Channel, avait présenté auparavant sa démission de l'AIGCP.
Si l'urgence concerne l'élite - dans la perspective d'un Tour de France qui risque déjà de s'élancer de Londres sans vainqueur 2006 dans l'attente d'un jugement dans l'affaire Floyd Landis, contrôlé positif -, la deuxième étape consistera, pour le président de l'UCI, à rappeler à l'ordre les équipes de niveau inférieur qui ont accueilli des coureurs cités dans l'affaire Puerto, notamment Relax-Gam, Tinkoff, Karpin Galicia ou Acqua e Sapone (Continental Pro).
"Mauvaises herbes"
"Légalement, on ne peut empêcher les cyclistes de courir. On en reste donc à la lettre qui est un engagement personnel, une véritable volonté de changement née des chocs Puerto et Landis", a estimé M. McQuaid qui espère "pouvoir arracher les mauvaises herbes petit à petit".
Dans le cas Landis, la balle est dans le camp de l'agence antidopage américaine (USADA), en délibération depuis le 23 mai et dont le verdict est attendu d'un jour à l'autre.
Les choses évoluent vite également dans l'affaire Puerto puisque Pat McQuaid a indiqué que la justice espagnole avait transmis à l'UCI, jeudi dernier, les 1000 premières pages d'un dossier qui en comporte 6000. Partie civile, l'UCI va désormais étudier les documents toutefois sans espoir, selon son président, de pouvoir en tirer des conclusions avant le départ du Tour.
Le 7 juillet, si les équipes ont arraché leurs "mauvaises herbes", la fédération internationale le devra donc à sa seule force de persuasion.
Le Tour de France a d'ores et déjà annoncé qu'il refuserait les coureurs qui n'auraient pas signé cet "Engagement des coureurs pour un nouveau cyclisme".
Dans ce document, les 600 coureurs du ProTour acceptent de tenir leur "ADN à disposition de la justice espagnole pour qu'il puisse être comparé avec les poches de sang saisies dans le cadre de l'affaire Puerto" et de verser le montant de leur salaire 2007 en cas de violation du règlement antidopage.
Pat McQuaid, président de l'UCI, a concédé lors d'une conférence de presse tenue à Genève à l'issue d'une réunion avec les 20 équipes du ProTour que ce document, signé en direct par les deux premiers coureurs, le Britannique Mark Cavendish (T-Mobile) et le Français Sandy Casar (Française des Jeux), n'avait aucune valeur juridique.
Ce sera "aux équipes de décider de ce qu'il faut faire avec ceux qui n'ont pas signé", a-t-il indiqué. "Si un coureur refuse de signer, son directeur doit en tenir compte pour savoir s'il doit l'engager sur la course".
Stigmatiser les récalcitrants
"Si les 20 directeurs sportifs souhaitent y mettre fin, le dopage mourra naturellement", a ajouté le patron du cyclisme mondial qui souhaite par ailleurs que les équipes interdisent à leurs coureurs tout contact avec du personnel médical extérieur à la formation.
D'ici au 7 juillet, jour du prologue de Londres, l'UCI actualisera en continu la liste des signataires sur son site internet et compte sur la stigmatisation des récalcitrants. Anne Gripper, responsable du programme antidopage de l'UCI, veut croire qu'aucun d'eux ne prendra le départ du Tour de France, "non pour des raisons légales mais à cause de la pression".
Réunis à huis clos, les manageurs du ProTour avaient auparavant adhéré à l'initiative de l'UCI d'après M. McQuaid: "Toutes les équipes appuient cet engagement. Nous avons demandé à toutes les parties, directeurs d'équipe ou médecins, de signer un engagement similaire et ceux qui ont été impliqués dans des affaires peuvent signer ou se retirer."
Les équipes qui se sont réunies dans l'après-midi dans le cadre de leur association (AIGCP), ont confirmé cette adhésion. Johan Bruyneel, en tant que manager de l'équipe Discovery Channel, avait présenté auparavant sa démission de l'AIGCP.
Si l'urgence concerne l'élite - dans la perspective d'un Tour de France qui risque déjà de s'élancer de Londres sans vainqueur 2006 dans l'attente d'un jugement dans l'affaire Floyd Landis, contrôlé positif -, la deuxième étape consistera, pour le président de l'UCI, à rappeler à l'ordre les équipes de niveau inférieur qui ont accueilli des coureurs cités dans l'affaire Puerto, notamment Relax-Gam, Tinkoff, Karpin Galicia ou Acqua e Sapone (Continental Pro).
"Mauvaises herbes"
"Légalement, on ne peut empêcher les cyclistes de courir. On en reste donc à la lettre qui est un engagement personnel, une véritable volonté de changement née des chocs Puerto et Landis", a estimé M. McQuaid qui espère "pouvoir arracher les mauvaises herbes petit à petit".
Dans le cas Landis, la balle est dans le camp de l'agence antidopage américaine (USADA), en délibération depuis le 23 mai et dont le verdict est attendu d'un jour à l'autre.
Les choses évoluent vite également dans l'affaire Puerto puisque Pat McQuaid a indiqué que la justice espagnole avait transmis à l'UCI, jeudi dernier, les 1000 premières pages d'un dossier qui en comporte 6000. Partie civile, l'UCI va désormais étudier les documents toutefois sans espoir, selon son président, de pouvoir en tirer des conclusions avant le départ du Tour.
Le 7 juillet, si les équipes ont arraché leurs "mauvaises herbes", la fédération internationale le devra donc à sa seule force de persuasion.