Montréal - François Parisien (Spidertech-Planet Energy) a lutté parmi les meilleurs pour finalement terminer au sixième rang de la deuxième étape du Tour cycliste de Californie, lundi, après 176,2 kilomètres de course disputés entre Davis et Santa Rosa. L'Australien Brett Lancaster (Cervélo Test Team) a été le premier à franchir la ligne d'arrivée. Le Québécois a été crédité du même temps que le vainqueur.

Les résultats des autres Québécois en lice, Dominique Rollin (Cervélo Test Team), Charles Dionne (Fly V Australia), David Veilleux (Kelly Benefit) et David Boily, Éric Boily, Guillaume Boivin, Martin Gilbert et Bruno Langlois, tous chez Spidertech-Planet Energy, n'étaient pas disponibles au moment d'écrire ces lignes. Au général, seuls les 30 premiers noms ont été dévoilés et Parisien est 24e à 10 s du meneur, Brett Lancaster.

« Dans ma tête, j'étais capable de suivre le premier groupe dans les trois montées et ça s'est avéré vrai, d'autant plus que j'étais mal placé au pied de la dernière ascension », a déclaré Parisien en entrevue à Sportcom. « J'étais à la dure, mais je ne me faisais pas décrocher. Je n'avais pas le sourire au visage parce que c'était difficile, mais j'étais vraiment content de savoir que je pouvais passer ces bosses en étant dans le premier groupe. »

Si le déplacement de l'épreuve de février à mai a été fait pour l'édition 2010 du Tour, c'était notamment parce que le temps maussade sévissait sur la course année après année. Lundi, Dame Nature avait retrouvé ses vieilles habitudes, alors qu'une pluie torrentielle s'est abattue peu de temps après le coup d'envoi de l'épreuve.

Parisien, champion canadien en 2005, a bien joué ses cartes tout au long de la journée. « Le groupe a explosé (ndlr : dans une montée de 2 kilomètres inclinée entre 12% et 15%) et à ma surprise, j'ai réussi à remonter dans les 15 premiers sans trop de difficulté au moment où l'équipe Radio Shack menait le tempo. Dans la dernière montée, nous ne pouvions pas monter debout sur les pédales, car la roue arrière glissait sur la chaussée mouillée. À ce moment, dans ma tête, j'étais le meilleur sprinter du groupe. »

Un groupe de poursuivants, dont faisait partie l'éventuel vainqueur, est toutefois venu brouiller les plans du Repentignois. « Je savais que Lancaster et Sagan étaient les hommes à suivre lorsque le sprint commencerait. »

Parisien est passé bien près de chuter avec 600 mètres à faire, mais il est demeuré en selle pour ensuite sauter dans la roue de l'Allemand Jens Voigt (Saxo Bank) et revenir aux avants-postes.

« J'étais à nouveau bien placé en quatrième ou cinquième place avec 250 mètres à faire. J'ai hésité une ou deux secondes avant de lancer mon sprint et c'est là que je me suis fait dépasser. C'est facile à dire après la course, mais dans le feu de l'action, c'est complètement autre chose. Je suis vraiment content parce que j'ai réussi à franchir des bosses avec les 15 meilleurs du peloton, mais je suis aussi déçu parce que j'avais les jambes pour obtenir un meilleur résultat », a-t-il conclu.

L'étape de mardi reliera les villes de San Francisco et Santa Cruz sur une distance de 182 kilomètres