Freire s'impose, Evans garde le jaune
Cyclisme samedi, 19 juil. 2008. 10:47 mercredi, 11 déc. 2024. 04:30
DIGNE-LES-BAINS, France - L'Espagnol Oscar Freire (Rabobank) a rappelé qu'il est l'un des hommes forts du peloton, en remportant au sprint, samedi, la 14e étape du Tour de France disputée sur 194,5 km entre Nîmes et Digne-les-Bains.
A la veille des trois étapes alpestres qui devraient dessiner définitivement le profil du futur vainqueur, les leaders se sont neutralisés sous la canicule. L'Australien Cadel Evans (Silence-Lotto) possède toujours le maillot jaune avec une seconde d'avance sur le Luxembourgeois Frank Schleck (CSC) et 38 secondes sur l'Américain Christian Vande Velde (Garmin Chipotle).
"Personne n'a d'équipe plus forte que l'autre en montagne. On sera obligés de collaborer (entre équipes), estime Evans, qui pointe malgré tout le danger représenté par la CSC. C'est la seule équipe à avoir deux grands grimpeurs", a-t-dit. Outre Schleck, elle possède aussi Carlos Sastre, sixième au général à 1:28 minute.
Dimanche, le peloton s'alignera sur la première des trois étapes alpestres, longue de 183 kilomètres entre Embrun (Hautes-Alpes) et Prato Nevoso, dans le Piémont italien, marquée par l'ascension hors catégorie du col d'Agnel avant l'arrivée en altitude classée en première catégorie.
Schleck, Vande Velde, Denis Manchov, cinquième du général pour la Rabobank à 57 secondes, mais aussi Sastre ou encore le jeune maillot blanc de la Liquigas Vincenzo Nibali, 10e à 4:18 minutes, comme Alejandro Valverde pour la Caisse d'Epargne, 12e à 4:41, sont autant de menaces pour Cadel Evans.
"Je peux compter sur Yaroslav Popovych, qui s'améliore de jour en jour. Ce sera à moi de faire ma course, a estimé Evans, qui se dit rétabli de sa chute lors de la première semaine du Tour. J'ai bien récupéré de cette chute. Musculairement, structurellement tout va bien. J'ai souffert de la chaleur aujourd'hui, mais la troisième semaine de course va commencer. J'espère que tout le monde est dans le même cas que moi".
"On va passer à l'offensive", a annoncé Yvon Ledanois, le directeur sportif de la Caisse d'Epargne, qui, outre Valverde, possède l'autre grimpeur Oscar Pereiro. "Oscar et Alejandro ont prouvé qu'ils ont bien récupéré. On a du temps à reprendre et rien à perdre", a déclaré Ledanois. Porteur du maillot jaune à Brest, "Valverde a bien récupéré de sa chute de la première semaine", a-t-il ajouté.
A 32 ans, Oscar Freire a démontré à Digne-les-Bains qu'il a plus que de beaux restes. L'Espagnol triple champion du monde sur route a conforté son maillot vert du classement aux points en devançant sur la ligne le Colombien Leonardo Duque (Cofidis) et l'Allemand Erik Zabel (Milram).
"J'ai pris la bonne roue, celle de Zabel, le seul coureur qui était lancé", a déclaré Freire, qui a remporté sa quatrième victoire d'étape sur le Tour de France. Freire a profité de l'absence de Mark Cavendish, vainqueur à Nîmes la veille de sa quatrième victoire d'étape sur la Grande Boucle 2008. Le Britannique, lâché par le peloton sous la canicule, n'a pas pu participer au sprint.
"Aujourd'hui, Cavendish manquait; ça a joué", a reconnu Freire.
Riccardo Ricco lui ne manquera pas, même s'il sera le grand absent des Alpes. Vainqueur des étapes de Super-Besse dans le Massif central et Bagnères-de-Bigorre dans les Pyrénées, le "Cobra" italien qui se voulait le nouveau Marco Pantani, ne mordra plus. Détecté positif à l'EPO, il a quitté le Tour comme sa formation, la Saunier-Duval.
Samedi, le conglomérat industriel sud-africain Barloworld a annoncé qu'il cessera tout parrainage dans le cyclisme après le Tour de France 2008 en raison du contrôle positif à l'EPO de son coureur espagnol Moises Duenas Nevado.
"Après mûre réflexion et en accord avec sa politique intransigeante concernant le dopage, Barloworld a pris la décision d'arrêter de financer le cyclisme après le Tour de France 2008, a annoncé le groupe dans un communiqué."
Pour l'heure, trois coureurs ont été détectés positifs à l'EPO sur le Tour 2008.
Les déclarations de l'étape
Oscar Freire (ESP/Rabobank), vainqueur de l'étape: "C'était un sprint sans Cavendish. Mais, même s'il est le plus fort sprinteur de ce Tour, je ne pense pas que son absence dans le final retire quelque valeur à ma victoire. C'était plus facile de se placer pour ce sprint. Il y avait moins de coureurs, je n'ai pas été obligé de faire cinq ou six sprints pour me replacer comme les autres fois. J'ai pris la bonne roue, celle de Zabel. J'ai eu peur d'être enfermé mais je savais en même temps que je ne perdrais rien derrière lui. Je suis sorti au bon moment. Le maillot vert ? Maintenant, il est plus solidement installé. J'espère le ramener à Paris. Mais, que je garde ou pas, je ne crois pas que cela changera quelque chose en Espagne. Dans mon pays, c'est football, football. Et quand on s'intéresse au cyclisme, c'est toujours pour le classement général, le maillot jaune."
Cadel Evans (AUS/Silence), maillot jaune: "J'étais un peu fatigué, j'ai un peu ressenti la chaleur. Il a fait très chaud mais c'est normal, on est dans le sud de la France. Je suis satisfait de la façon dont ça se passe, j'ai bien récupéré de ma chute. Dans cette étape, on a dû rouler au départ car on n'était pas représenté dans l'échappée. Mais on n'a pas été inquiet. La suite ? En dehors des CSC, les leaders sont seuls en montagne. Il me faudra utiliser la tête autant que les jambes."
Ivan Gutierrez (ESP/Caisse d'Epargne), combatif du jour: "Je me suis glissé dans une échappée d'une vingtaine de coureurs en compagnie de Txente (Garcia Acosta). Plus tard, je suis reparti avec trois autres coureurs: Casar, Bonnet et Tankink. Seulement quatre coureurs dans l'échappée, c'était assez problématique. Lorsque les équipes de sprinteurs ont commencé à chasser, notre avance a très vite fondu et j'ai vu que mes compagnons ne prenaient plus les relais à cent pour cent, alors j'ai attaqué. Je savais que si j'arrivais au bas de la dernière côte avec une quarantaine de secondes d'avance, j'aurais des chances d'aller au bout. Mais je n'en possédais qu'une vingtaine. Au bout de compte, c'est beaucoup d'efforts pour rien, mais il fallait tenter le coup."
Alessandro Ballan (ITA/Lampre), 6e de l'étape: "J'ai vu que beaucoup de sprinteurs étaient à l'arrière et je me suis placé en bonne position sous la flamme rouge. J'ai essayé de me faire une place."
Damiano Cunego (ITA/Lampre), 14e du classement général: "C'est beau de revenir en Italie avec le Tour, où il y aura beaucoup d'enthousiasme de la part des tifosi. Je ne veux pas annoncer d'objectif précis mais je peux promettre une chose, je donnerai le maximum."
Carlos Sastre (ESP/CSC), 6e du classement général: "Il a fait une chaleur étouffante et ça a roulé très vite, l'étape a été difficile pour tout le monde. Il n'y a pas eu de surprises. De notre côté (CSC), nous nous sommes contentés de bien nous hydrater. Tout le monde pense aux Alpes et à l'étape de demain (dimanche). Ce sera une journée importante, s'il y a une occasion, il faudra la saisir."
Le classement de l'étape
1. Oscar Freire (ESP/RAB) les 194,5 km en 4h13:08.
(moyenne: 46,102 km/h)
2. Leonardo Duque (COL/COF) à 0:00.
3. Erik Zabel (GER/MRM) 0:00.
4. Julian Dean (NZL/GAR) 0:00.
5. Steven De Jongh (NED/QST) 0:00.
6. Alessandro Ballan (ITA/LAM) 0:00.
7. Ruben Perez (ESP/EUS) 0:00.
8. Jérôme Pineau (FRA/BTL) 0:00.
9. Matteo Tosatto (ITA/QST) 0:00.
10. Thor Hushovd (NOR/C.A) 0:00.
Les communiqués officiels
Jury des commissaires: RAS
Médical:
Marzano (ITA) et De Jongh (NED): piqûre d'insecte.
Frischkorn (USA): chute au Km 62 sans gravité.
Verdugo (ESP): douleur au niveau du coude gauche.
Van Summeren (BEL): douleur au niveau du genou droit.
Van de Walle (BEL): maux de tête.
Wegmann (GER): chute au Km 82. Plaies cuisse et genou droit.
Nibali (ITA): maux de gorge.
Météo:
Une perturbation va traverser les Alpes du Sud dimanche dans l'après-midi. De nombreux nuages sur les sommets donneront quelques averses, voire un orage isolé près du col d'Agnel. Ciel très nuageux mais temps sec dans la vallée italienne et à l'arrivée. Températures de 8-10 degrés (Agnel) à 27 degrés dans la vallée. Vent de secteur ouest assez fort, avec rafales dans la montée d'Agnel.
A la veille des trois étapes alpestres qui devraient dessiner définitivement le profil du futur vainqueur, les leaders se sont neutralisés sous la canicule. L'Australien Cadel Evans (Silence-Lotto) possède toujours le maillot jaune avec une seconde d'avance sur le Luxembourgeois Frank Schleck (CSC) et 38 secondes sur l'Américain Christian Vande Velde (Garmin Chipotle).
"Personne n'a d'équipe plus forte que l'autre en montagne. On sera obligés de collaborer (entre équipes), estime Evans, qui pointe malgré tout le danger représenté par la CSC. C'est la seule équipe à avoir deux grands grimpeurs", a-t-dit. Outre Schleck, elle possède aussi Carlos Sastre, sixième au général à 1:28 minute.
Dimanche, le peloton s'alignera sur la première des trois étapes alpestres, longue de 183 kilomètres entre Embrun (Hautes-Alpes) et Prato Nevoso, dans le Piémont italien, marquée par l'ascension hors catégorie du col d'Agnel avant l'arrivée en altitude classée en première catégorie.
Schleck, Vande Velde, Denis Manchov, cinquième du général pour la Rabobank à 57 secondes, mais aussi Sastre ou encore le jeune maillot blanc de la Liquigas Vincenzo Nibali, 10e à 4:18 minutes, comme Alejandro Valverde pour la Caisse d'Epargne, 12e à 4:41, sont autant de menaces pour Cadel Evans.
"Je peux compter sur Yaroslav Popovych, qui s'améliore de jour en jour. Ce sera à moi de faire ma course, a estimé Evans, qui se dit rétabli de sa chute lors de la première semaine du Tour. J'ai bien récupéré de cette chute. Musculairement, structurellement tout va bien. J'ai souffert de la chaleur aujourd'hui, mais la troisième semaine de course va commencer. J'espère que tout le monde est dans le même cas que moi".
"On va passer à l'offensive", a annoncé Yvon Ledanois, le directeur sportif de la Caisse d'Epargne, qui, outre Valverde, possède l'autre grimpeur Oscar Pereiro. "Oscar et Alejandro ont prouvé qu'ils ont bien récupéré. On a du temps à reprendre et rien à perdre", a déclaré Ledanois. Porteur du maillot jaune à Brest, "Valverde a bien récupéré de sa chute de la première semaine", a-t-il ajouté.
A 32 ans, Oscar Freire a démontré à Digne-les-Bains qu'il a plus que de beaux restes. L'Espagnol triple champion du monde sur route a conforté son maillot vert du classement aux points en devançant sur la ligne le Colombien Leonardo Duque (Cofidis) et l'Allemand Erik Zabel (Milram).
"J'ai pris la bonne roue, celle de Zabel, le seul coureur qui était lancé", a déclaré Freire, qui a remporté sa quatrième victoire d'étape sur le Tour de France. Freire a profité de l'absence de Mark Cavendish, vainqueur à Nîmes la veille de sa quatrième victoire d'étape sur la Grande Boucle 2008. Le Britannique, lâché par le peloton sous la canicule, n'a pas pu participer au sprint.
"Aujourd'hui, Cavendish manquait; ça a joué", a reconnu Freire.
Riccardo Ricco lui ne manquera pas, même s'il sera le grand absent des Alpes. Vainqueur des étapes de Super-Besse dans le Massif central et Bagnères-de-Bigorre dans les Pyrénées, le "Cobra" italien qui se voulait le nouveau Marco Pantani, ne mordra plus. Détecté positif à l'EPO, il a quitté le Tour comme sa formation, la Saunier-Duval.
Samedi, le conglomérat industriel sud-africain Barloworld a annoncé qu'il cessera tout parrainage dans le cyclisme après le Tour de France 2008 en raison du contrôle positif à l'EPO de son coureur espagnol Moises Duenas Nevado.
"Après mûre réflexion et en accord avec sa politique intransigeante concernant le dopage, Barloworld a pris la décision d'arrêter de financer le cyclisme après le Tour de France 2008, a annoncé le groupe dans un communiqué."
Pour l'heure, trois coureurs ont été détectés positifs à l'EPO sur le Tour 2008.
Les déclarations de l'étape
Oscar Freire (ESP/Rabobank), vainqueur de l'étape: "C'était un sprint sans Cavendish. Mais, même s'il est le plus fort sprinteur de ce Tour, je ne pense pas que son absence dans le final retire quelque valeur à ma victoire. C'était plus facile de se placer pour ce sprint. Il y avait moins de coureurs, je n'ai pas été obligé de faire cinq ou six sprints pour me replacer comme les autres fois. J'ai pris la bonne roue, celle de Zabel. J'ai eu peur d'être enfermé mais je savais en même temps que je ne perdrais rien derrière lui. Je suis sorti au bon moment. Le maillot vert ? Maintenant, il est plus solidement installé. J'espère le ramener à Paris. Mais, que je garde ou pas, je ne crois pas que cela changera quelque chose en Espagne. Dans mon pays, c'est football, football. Et quand on s'intéresse au cyclisme, c'est toujours pour le classement général, le maillot jaune."
Cadel Evans (AUS/Silence), maillot jaune: "J'étais un peu fatigué, j'ai un peu ressenti la chaleur. Il a fait très chaud mais c'est normal, on est dans le sud de la France. Je suis satisfait de la façon dont ça se passe, j'ai bien récupéré de ma chute. Dans cette étape, on a dû rouler au départ car on n'était pas représenté dans l'échappée. Mais on n'a pas été inquiet. La suite ? En dehors des CSC, les leaders sont seuls en montagne. Il me faudra utiliser la tête autant que les jambes."
Ivan Gutierrez (ESP/Caisse d'Epargne), combatif du jour: "Je me suis glissé dans une échappée d'une vingtaine de coureurs en compagnie de Txente (Garcia Acosta). Plus tard, je suis reparti avec trois autres coureurs: Casar, Bonnet et Tankink. Seulement quatre coureurs dans l'échappée, c'était assez problématique. Lorsque les équipes de sprinteurs ont commencé à chasser, notre avance a très vite fondu et j'ai vu que mes compagnons ne prenaient plus les relais à cent pour cent, alors j'ai attaqué. Je savais que si j'arrivais au bas de la dernière côte avec une quarantaine de secondes d'avance, j'aurais des chances d'aller au bout. Mais je n'en possédais qu'une vingtaine. Au bout de compte, c'est beaucoup d'efforts pour rien, mais il fallait tenter le coup."
Alessandro Ballan (ITA/Lampre), 6e de l'étape: "J'ai vu que beaucoup de sprinteurs étaient à l'arrière et je me suis placé en bonne position sous la flamme rouge. J'ai essayé de me faire une place."
Damiano Cunego (ITA/Lampre), 14e du classement général: "C'est beau de revenir en Italie avec le Tour, où il y aura beaucoup d'enthousiasme de la part des tifosi. Je ne veux pas annoncer d'objectif précis mais je peux promettre une chose, je donnerai le maximum."
Carlos Sastre (ESP/CSC), 6e du classement général: "Il a fait une chaleur étouffante et ça a roulé très vite, l'étape a été difficile pour tout le monde. Il n'y a pas eu de surprises. De notre côté (CSC), nous nous sommes contentés de bien nous hydrater. Tout le monde pense aux Alpes et à l'étape de demain (dimanche). Ce sera une journée importante, s'il y a une occasion, il faudra la saisir."
Le classement de l'étape
1. Oscar Freire (ESP/RAB) les 194,5 km en 4h13:08.
(moyenne: 46,102 km/h)
2. Leonardo Duque (COL/COF) à 0:00.
3. Erik Zabel (GER/MRM) 0:00.
4. Julian Dean (NZL/GAR) 0:00.
5. Steven De Jongh (NED/QST) 0:00.
6. Alessandro Ballan (ITA/LAM) 0:00.
7. Ruben Perez (ESP/EUS) 0:00.
8. Jérôme Pineau (FRA/BTL) 0:00.
9. Matteo Tosatto (ITA/QST) 0:00.
10. Thor Hushovd (NOR/C.A) 0:00.
Les communiqués officiels
Jury des commissaires: RAS
Médical:
Marzano (ITA) et De Jongh (NED): piqûre d'insecte.
Frischkorn (USA): chute au Km 62 sans gravité.
Verdugo (ESP): douleur au niveau du coude gauche.
Van Summeren (BEL): douleur au niveau du genou droit.
Van de Walle (BEL): maux de tête.
Wegmann (GER): chute au Km 82. Plaies cuisse et genou droit.
Nibali (ITA): maux de gorge.
Météo:
Une perturbation va traverser les Alpes du Sud dimanche dans l'après-midi. De nombreux nuages sur les sommets donneront quelques averses, voire un orage isolé près du col d'Agnel. Ciel très nuageux mais temps sec dans la vallée italienne et à l'arrivée. Températures de 8-10 degrés (Agnel) à 27 degrés dans la vallée. Vent de secteur ouest assez fort, avec rafales dans la montée d'Agnel.