BERLIN (AFP) - La justice allemande n'a pas exclu vendredi que d'autres personnes en Allemagne soient liées au réseau de dopage sanguin démantelé en mai en Espagne, au lendemain de l'interpellation d'un médecin-anesthésiste soupçonné d'avoir fourni en médicaments Eufemiano Fuentes.

"Nous ne pouvons pas exclure que d'autres personnes aient participé à ce réseau", a indiqué Hans-Dieter Apel, procureur général du tribunal de Göttingen (centre).

La veille, le parquet de Göttingen avait ouvert une procédure à l'encontre d'un médecin de 53 ans pour "infraction à la législation allemande sur les médicaments à des fins de dopage dans le sport".

"Lors des perquisitions au domicile et dans le bureau du médecin, a précisé Hans-Dieter Apel, nous avons trouvé des informations qui montrent qu'il a fourni des médicaments à des fins de dopage à Fuentes", le docteur au coeur du réseau de dopage sanguin démantelé par la police espagnole et utilisé notamment par des cyclistes professionnels.

Selon un porte-parole du tribunal de Göttingen, le médecin dont la justice n'a pas révélé l'identité mais dont le nom, Markus Choina, apparaît dans la presse allemande vendredi, "a déclaré aux enquêteurs qu'il ne voulait rien leur dire".

La clinique privée de Bleicherode (centre-est), où travaillait le prévenu qui risque une peine de prison de trois ans, a de son côté affirmé dans un communiqué que "les infrastructures de la clinique n'avaient pas été utilisées" pour des activités liées au dopage.

"Aucune de nos deux pharmacies centrales n'ont commandé les médicaments évoqués, l'Actovegin et le Synacthen", poursuit le communiqué qui précise que le médecin a été suspendu de ses fonctions.