Giro : une grande victoire pour Basso
Cyclisme dimanche, 23 mai 2010. 12:34 mercredi, 11 déc. 2024. 15:32
MONTE ZONCOLAN - Vainqueur au sommet du Monte Zoncolan, la montagne-totem du Frioul, l'Italien Ivan Basso a dominé tous ses adversaires pour gagner la 15e étape du Giro et devenir le favori de la course au maillot rose.
Dans le stade grandiose du Zoncolan, la montée la plus dure d'Europe comme l'affirme le journal organisateur du Giro, Basso s'est élevé au-dessus de tous ses rivaux. Le champion du monde australien Cadel Evans est deuxième à près d'une minute et demie, et le porteur du maillot rose, l'Espagnol David Arroyo, est distancé de près de quatre minutes à l'altitude de 1730 mètres.
"C'est la journée la plus belle depuis mon retour", a déclaré Basso, rayonnant d'un bonheur contenu, à l'arrivée des 222 kilomètres. Le Varésan, 32 ans, n'avait plus gagné dans le Giro depuis 2006, l'année de sa victoire finale, juste avant d'être emporté par les tourmentes de l'affaire Puerto.
Basso, qui a payé sa dette (suspension jusqu'à l'automne 2008), a fait amende honorable pour entamer le deuxième acte de sa carrière. Limité aux places d'honneur l'année passée (4e du Giro et de la Vuelta), il a renoué au Zoncolan avec un succès de prestige, devant une foule énorme qui avait envahi cette région isolée et verte des Alpes carniques, aux confins de l'Autriche.
"La porte pour l'enfer", la banderole signalant le début de l'ascension finale (10,1 km à 11,9 %), s'est ouverte pour une bonne partie du peloton. Pour les rescapés de l'échappée lancée dès la première heure (Pineau, Turpin, Le Floch, Rodriguez, Sijmens). Mais aussi pour plusieurs des candidats au podium.
Le match avec Evans
Le Kazakh Alexandre Vinokourov, cinquième, a cédé près de deux minutes et demie, l'Espagnol Carlos Sastre une poignée de secondes de plus. L'Italien Vincenzo Nibali, qui a payé ses efforts de la veille, a lâché plus de trois minutes.
Pour Basso, l'adversaire s'est appelé Evans. Le duo, qui partage les conseils du même entraîneur (Aldo Sassi), a été accompagné jusqu'aux 6 kilomètres par le grimpeur italien Michele Scarponi (3e de l'étape).
Le match s'est prolongé jusqu'à 3,7 kilomètres de la ligne. Mais Evans, déhanché, a fini par céder devant l'allure implacable de Basso, harmonieux et régulier dans son effort.
"Je savais que je devais soutenir un rythme élevé mais constant", a expliqué Basso, qui a mis 1 min 40 sec de plus (selon un chronométrage officieux) que l'Italien Gilberto Simoni en 2007 pour escalader le Zoncolan par ce versant.
Ce retour par la grande porte dans la montée mythique du Haut-Frioul a permis à l'Italien de remonter à la troisième place du classement général. À 3 min 33 sec d'Arroyo, qui a cherché à limiter la casse avec l'aide de son lieutenant, le jeune français Arnold Jeannesson.
Basso a surtout pris l'avantage sur Evans (1 min 10 sec) et sur ses autres rivaux, avant le contre-la-montre en côte du Plan de Corones mardi, au lendemain de la seconde journée de repos. Mais l'Italien, prudent, a tempéré les enthousiasmes de ses supporteurs : "Il y a encore beaucoup d'efforts à faire avant la fin du Giro (dimanche)."
Dans le stade grandiose du Zoncolan, la montée la plus dure d'Europe comme l'affirme le journal organisateur du Giro, Basso s'est élevé au-dessus de tous ses rivaux. Le champion du monde australien Cadel Evans est deuxième à près d'une minute et demie, et le porteur du maillot rose, l'Espagnol David Arroyo, est distancé de près de quatre minutes à l'altitude de 1730 mètres.
"C'est la journée la plus belle depuis mon retour", a déclaré Basso, rayonnant d'un bonheur contenu, à l'arrivée des 222 kilomètres. Le Varésan, 32 ans, n'avait plus gagné dans le Giro depuis 2006, l'année de sa victoire finale, juste avant d'être emporté par les tourmentes de l'affaire Puerto.
Basso, qui a payé sa dette (suspension jusqu'à l'automne 2008), a fait amende honorable pour entamer le deuxième acte de sa carrière. Limité aux places d'honneur l'année passée (4e du Giro et de la Vuelta), il a renoué au Zoncolan avec un succès de prestige, devant une foule énorme qui avait envahi cette région isolée et verte des Alpes carniques, aux confins de l'Autriche.
"La porte pour l'enfer", la banderole signalant le début de l'ascension finale (10,1 km à 11,9 %), s'est ouverte pour une bonne partie du peloton. Pour les rescapés de l'échappée lancée dès la première heure (Pineau, Turpin, Le Floch, Rodriguez, Sijmens). Mais aussi pour plusieurs des candidats au podium.
Le match avec Evans
Le Kazakh Alexandre Vinokourov, cinquième, a cédé près de deux minutes et demie, l'Espagnol Carlos Sastre une poignée de secondes de plus. L'Italien Vincenzo Nibali, qui a payé ses efforts de la veille, a lâché plus de trois minutes.
Pour Basso, l'adversaire s'est appelé Evans. Le duo, qui partage les conseils du même entraîneur (Aldo Sassi), a été accompagné jusqu'aux 6 kilomètres par le grimpeur italien Michele Scarponi (3e de l'étape).
Le match s'est prolongé jusqu'à 3,7 kilomètres de la ligne. Mais Evans, déhanché, a fini par céder devant l'allure implacable de Basso, harmonieux et régulier dans son effort.
"Je savais que je devais soutenir un rythme élevé mais constant", a expliqué Basso, qui a mis 1 min 40 sec de plus (selon un chronométrage officieux) que l'Italien Gilberto Simoni en 2007 pour escalader le Zoncolan par ce versant.
Ce retour par la grande porte dans la montée mythique du Haut-Frioul a permis à l'Italien de remonter à la troisième place du classement général. À 3 min 33 sec d'Arroyo, qui a cherché à limiter la casse avec l'aide de son lieutenant, le jeune français Arnold Jeannesson.
Basso a surtout pris l'avantage sur Evans (1 min 10 sec) et sur ses autres rivaux, avant le contre-la-montre en côte du Plan de Corones mardi, au lendemain de la seconde journée de repos. Mais l'Italien, prudent, a tempéré les enthousiasmes de ses supporteurs : "Il y a encore beaucoup d'efforts à faire avant la fin du Giro (dimanche)."