Giro : victoire au sprint de Bettini
Cyclisme lundi, 22 mai 2006. 12:29 mercredi, 11 déc. 2024. 13:46
BRESCIA, Italie (AFP) - Le champion olympique de cyclisme, l'Italien Paolo Bettini, a enfin touché au but dans le Giro en remportant au sprint lundi, à Brescia, la 15e étape.
Battu dans les quatre premiers sprints massifs de l'épreuve, Bettini a jeté toute son énergie, à 69,99 km/h -sa vitesse chronométrée sur la ligne-, pour devancer d'un pneu l'Allemand Olaf Pollack.
"J'étais un peu émoussé au début du Giro", a reconnu le Toscan, l'un des coureurs les plus titrés dans les classiques. Car, Bettini, surnommé "le grillon" dans le bestiaire du peloton, sait gagner aussi bien au sprint qu'en solitaire.
Pour préserver ses chances dans cette étape de liaison entre Mergozzo et Brescia (190 km), le champion olympique d'Athènes a demandé à son équipe Quick Step de contrôler à distance l'échappée de quatre coureurs (Edaleine, Larsson, Missaglia, Mayoz), en tête à partir du 27e kilomètre.
Le peloton a laissé au quatuor une avance maximale de 5 min 15 sec avant de revenir progressivement, avec l'aide de l'équipe de Pollack, et réaliser la jonction à 9 kilomètres de l'arrivée. Dans la longue ligne droite finale menant au centre de Brescia, Bettini a réagi au démarrage de l'Allemand Robert Forster, le premier à lancer le sprint.
Malgré l'étroitesse du couloir qui lui était laissé, Bettini, serré sur sa droite par Pollack, a tenu bon jusqu'à la ligne. Il a condamné son rival allemand à une nouvelle deuxième place -pour la troisième fois depuis le départ!-, décevante pour l'équipe T-Mobile dont le chef de file, l'Allemand Jan Ullrich, a même été pointé (brièvement) en tête du peloton aux 2 kilomètres.
Retour au Monte Bondone
"C'est une libération", a reconnu Bettini, qui n'avait plus gagné depuis sa chute dans Tirreno-Adriatico à la mi-mars. En échec dans les classiques, il avait dû ensuite s'incliner dans les premiers sprints du Giro: "Mais, les sprinteurs, je les ai à la fatigue. C'est comme cela que j'ai battu Petacchi à la Vuelta, dans l'une des dernières étapes."
Sur son avenir personnel, Bettini, en bonne place sur le marché des transferts, est resté dans le vague: "On a évoqué le sujet avec Patrick Lefevere (manager de Quick Step), on en reparlera après le Giro. Pour l'instant, je pense aux prochaines étapes dans ce Giro qui est très difficile."
La course entre en effet dans ses journées capitales à partir de la prochaine étape (173 km) dont l'arrivée est jugée au Monte Bondone (1650 m d'altitude), un lieu entré dans l'histoire du cyclisme voici cinquante ans. Le 8 juin 1956, le champion luxembourgeois Charly Gaul avait renversé une situation désespérée (11e au départ) pour gagner l'étape, dans des conditions dantesques, et gagner deux jours plus tard le Giro.
"Ce jour-là, écrivit Jacques Goddet (journaliste et organisateur du Tour de France), on a dépassé tout ce que l'on avait déjà vécu en douleurs, en souffrances et en difficultés". Le visage figé par le froid à l'arrivée, les lèvres bleuies sous la tempête de neige, Gaul (décédé en décembre 2005) avait signé en ce lieu devenu mythique l'un des exploits majeurs du sport cycliste.
Battu dans les quatre premiers sprints massifs de l'épreuve, Bettini a jeté toute son énergie, à 69,99 km/h -sa vitesse chronométrée sur la ligne-, pour devancer d'un pneu l'Allemand Olaf Pollack.
"J'étais un peu émoussé au début du Giro", a reconnu le Toscan, l'un des coureurs les plus titrés dans les classiques. Car, Bettini, surnommé "le grillon" dans le bestiaire du peloton, sait gagner aussi bien au sprint qu'en solitaire.
Pour préserver ses chances dans cette étape de liaison entre Mergozzo et Brescia (190 km), le champion olympique d'Athènes a demandé à son équipe Quick Step de contrôler à distance l'échappée de quatre coureurs (Edaleine, Larsson, Missaglia, Mayoz), en tête à partir du 27e kilomètre.
Le peloton a laissé au quatuor une avance maximale de 5 min 15 sec avant de revenir progressivement, avec l'aide de l'équipe de Pollack, et réaliser la jonction à 9 kilomètres de l'arrivée. Dans la longue ligne droite finale menant au centre de Brescia, Bettini a réagi au démarrage de l'Allemand Robert Forster, le premier à lancer le sprint.
Malgré l'étroitesse du couloir qui lui était laissé, Bettini, serré sur sa droite par Pollack, a tenu bon jusqu'à la ligne. Il a condamné son rival allemand à une nouvelle deuxième place -pour la troisième fois depuis le départ!-, décevante pour l'équipe T-Mobile dont le chef de file, l'Allemand Jan Ullrich, a même été pointé (brièvement) en tête du peloton aux 2 kilomètres.
Retour au Monte Bondone
"C'est une libération", a reconnu Bettini, qui n'avait plus gagné depuis sa chute dans Tirreno-Adriatico à la mi-mars. En échec dans les classiques, il avait dû ensuite s'incliner dans les premiers sprints du Giro: "Mais, les sprinteurs, je les ai à la fatigue. C'est comme cela que j'ai battu Petacchi à la Vuelta, dans l'une des dernières étapes."
Sur son avenir personnel, Bettini, en bonne place sur le marché des transferts, est resté dans le vague: "On a évoqué le sujet avec Patrick Lefevere (manager de Quick Step), on en reparlera après le Giro. Pour l'instant, je pense aux prochaines étapes dans ce Giro qui est très difficile."
La course entre en effet dans ses journées capitales à partir de la prochaine étape (173 km) dont l'arrivée est jugée au Monte Bondone (1650 m d'altitude), un lieu entré dans l'histoire du cyclisme voici cinquante ans. Le 8 juin 1956, le champion luxembourgeois Charly Gaul avait renversé une situation désespérée (11e au départ) pour gagner l'étape, dans des conditions dantesques, et gagner deux jours plus tard le Giro.
"Ce jour-là, écrivit Jacques Goddet (journaliste et organisateur du Tour de France), on a dépassé tout ce que l'on avait déjà vécu en douleurs, en souffrances et en difficultés". Le visage figé par le froid à l'arrivée, les lèvres bleuies sous la tempête de neige, Gaul (décédé en décembre 2005) avait signé en ce lieu devenu mythique l'un des exploits majeurs du sport cycliste.