FRANCFORT (AP) - Le cycliste allemand Jan Ullrich a reconnu samedi qu'il avait pris "deux petits cachets" dans une discothèque la veille du contrôle anti-dopage dont les résultats sont positifs aux amphétamines. Il a assuré qu'il s'agissait d'une "stupidité" et non d'une tentative d'amélioration frauduleuse de ses performances sportives.

S'exprimant devant les journalistes à Francfort pour la première fois depuis la publication des résultats le 12 juin, Ullrich a ajouté qu'il n'avait pas demandé de contre-expertise. Les cachets lui ont été fournis par une connaissance. "J'ai accepté les résultats positifs", a précisé le vainqueur du Tour de France 1997, "cela signifie que, pour la première fois de ma longue carrière, je suis positif".

Le cycliste de 28 ans, qui récupérait d'une opération du genou pratiquée le 28 mai, a insisté sur le fait que la prise de cachet correspondait à la traversée depuis la blessure qui l'a éloigné du circuit, d'une période de difficultés personnelles.

"Je n'ai jamais utilisé de substances interdites pour améliorer mes performances", a-t-il assuré, l'air fatigué.

Ullrich, qui est intervenu le jour du prologue du Tour de France à Luxembourg, risque une suspension de compétition de six mois à un an. La décision devrait tomber dans les prochaines semaines. Il court sous les couleurs de Telekom, qui l'a soutenu, estimant qu'il avait "pris cette substance dans une situation extrême". Le 1er mai, il avait été arrêté ivre au volant.

Ullrich a ajouté que cet "incident" ne faisait que renforcer sa détermination à reprendre le vélo et à remporter des courses de premier plan.

"J'ai eu tellement de succès récemment, c'est juste une chute personnelle et une erreur que j'ai commis en tant qu'être humain. Je ne peux pas terminer ma carrière ainsi", a-t-il dit.