Jan Ullrich, l'homme neuf
Cyclisme vendredi, 18 juil. 2003. 13:39 samedi, 14 déc. 2024. 18:39
CAP'DECOUVERTE (AFP) - Bon client de la presse à scandales ces derniers années, l'Allemand Jan Ullrich, vainqueur de la 12e étape du Tour de France cycliste, a dévoilé son nouveau visage, celui d'un "homme neuf", ayant fait table rase d'un passé de fêtard.
Tour à tour épinglé par la police pour un délit de fuite en voiture après avoir renversé des vélos au terme d'une soirée arrosée dans une boîte de nuit et par la médecine à l'occasion d'un contrôle inopiné positif aux amphétamines, le vainqueur du Tour de France 97 a montré le bien fondé de sa nouvelle existence sur les bords du Lac Constance en Suisse.
Sa ligne de vie est également devenue synonyme de ligne de corps (1,83 m pour 73 kg). Pour la première fois en effet, l'enfant de Rostock (ancienne RDA) est apparu affûté. Aux antipodes des énormes excédents de poids qu'il avait du mal à dissimuler dans sa préparation de la Grande Boucle.
Le champion a ainsi mis de côté ses penchants pour la savoureuse cuisine et les bons vins, ainsi qu'un bémol à ses frasques pour entrer dans la normalité d'un jeune papa d'une petite Maria-Sarah en début de Tour.
Sale période
Limogé par la Telekom, il porte fièrement le maillot de la Bianchi, cher au légendaire Fausto Coppi, qu'il trouve cependant "délicieusement démodé", et se trouve maintenant à son aise "en vert pomme".
Son visage encore juvénile à 29 ans ne conserve néanmoins aucune trace de la sale période où il dut composer avec une dépression nerveuse et l'éloignement d'amis aussi présent que son ancien coéquipier Alexandre Vinokourov chez lequel il va passer des vacances au Kazakhstan.
"Les murs avaient des millions d'oreilles. Ma vie privée a été jetée en pâture. On s'intéressait davantage à mes CD qu'à mes choix tactiques, explique-t-il. J'avais donc besoin d'un changement de décor."
Rudy Pevenenage l'a suivi dans son exil. Le champion olympique de Sydney (2000) lui sait gré de sa fidélité lorsqu'il s'est retrouvé au fond du trou. Il n'a pas oublié l'homme qui l'a remis en selle, au propre comme au figuré.
Admirateur de Miguel Indurain avec lequel il partage une certaine rigidité de caractère, Jan Ullrich s'est donc replacé, le temps d'un contre-la-montre, dans une logique de coureur le plus doué de sa génération.
Tour à tour épinglé par la police pour un délit de fuite en voiture après avoir renversé des vélos au terme d'une soirée arrosée dans une boîte de nuit et par la médecine à l'occasion d'un contrôle inopiné positif aux amphétamines, le vainqueur du Tour de France 97 a montré le bien fondé de sa nouvelle existence sur les bords du Lac Constance en Suisse.
Sa ligne de vie est également devenue synonyme de ligne de corps (1,83 m pour 73 kg). Pour la première fois en effet, l'enfant de Rostock (ancienne RDA) est apparu affûté. Aux antipodes des énormes excédents de poids qu'il avait du mal à dissimuler dans sa préparation de la Grande Boucle.
Le champion a ainsi mis de côté ses penchants pour la savoureuse cuisine et les bons vins, ainsi qu'un bémol à ses frasques pour entrer dans la normalité d'un jeune papa d'une petite Maria-Sarah en début de Tour.
Sale période
Limogé par la Telekom, il porte fièrement le maillot de la Bianchi, cher au légendaire Fausto Coppi, qu'il trouve cependant "délicieusement démodé", et se trouve maintenant à son aise "en vert pomme".
Son visage encore juvénile à 29 ans ne conserve néanmoins aucune trace de la sale période où il dut composer avec une dépression nerveuse et l'éloignement d'amis aussi présent que son ancien coéquipier Alexandre Vinokourov chez lequel il va passer des vacances au Kazakhstan.
"Les murs avaient des millions d'oreilles. Ma vie privée a été jetée en pâture. On s'intéressait davantage à mes CD qu'à mes choix tactiques, explique-t-il. J'avais donc besoin d'un changement de décor."
Rudy Pevenenage l'a suivi dans son exil. Le champion olympique de Sydney (2000) lui sait gré de sa fidélité lorsqu'il s'est retrouvé au fond du trou. Il n'a pas oublié l'homme qui l'a remis en selle, au propre comme au figuré.
Admirateur de Miguel Indurain avec lequel il partage une certaine rigidité de caractère, Jan Ullrich s'est donc replacé, le temps d'un contre-la-montre, dans une logique de coureur le plus doué de sa génération.