MILAN, Italie - Danilo Di Luca s'est dejà offert un cadeau de grand prix, une Audi R8, pour sa première partie de saison qui compte désormais deux grandes victoires, Liège-Bastogne-Liège et le Giro.

Habitué aux succès ("dans les catégories de jeunes, j'ai gagné 250 courses", rappelle-t-il), le coureur italien s'attend à recevoir beaucoup de propositions. "Mais je me sens bien dans ce groupe (Liquigas)", ajoute-t-il.

Q: Est-ce un point de départ ou d'arrivée pour vous ?

R: "On est à la fin du Giro, donc c'est plutôt une arrivée (sourire). Je pense courir encore quatre ans à ce niveau. J'ai d'autres objectifs, le Championnat du monde par exemple, bien que l'arrivée ne me soit pas favorable cette année. Mais, Liège-Bastogne-Liège et le Giro, c'est difficile de faire mieux pour moi. Je savais que je pouvais gagner une course de trois semaines mais bien peu y croyaient. Je l'ai toujours su. Cette fois, j'ai montré sur le terrain que j'en étais capable. Avec les jambes et avec la tête qui a fait la différence."

Q: Avez-vous craint pour la victoire ?

R: "Je n'ai jamais paniqué même quand j'ai été attaqué. C'est un effet de l'âge, de l'expérience. Des défaites aussi. Les grandes victoires se construisent dans les défaites."

Q: Vous êtes-vous surpris ?

R: "J'ai toujours été convaincu que je pouvais faire un grand Giro. En mars, j'ai gagné Milan-Turin, ce qui démontre que je suis compétitif au long de la saison. Je me sentais fort pour gagner aussi Tirreno-Adriatico mais je suis tombé malade, la grippe. Ca m'a ralenti mais, en même temps, ça s'est révélé une chance. Je ne suis pas arrivé en forme trop tôt."